Mon kiné, encore et toujours

massages-nantes-1
    Je voulais poster un petit statut sur FB, suite à un échange entre amies, pour conter une mesaventure, mais je suis décidément trop bavarde, alors, hop, un petit billet par ici….  

***
    Ce matin, mon chéri m’annonce qu’il reste travailler à la maison, il a besoin de calme pour triturer ses tableaux Exel croisés à onze mille lignes avec leurs macros dans tous les sens. Chouette, vive le télétravail ! Je caresse aussitôt quelques espérances sensuelles, et je choisis soigneusement mes dessous : dentelle noire, broderies, transparences, et tout le tralala… 
    L’homme reste très concentré sur ses chers tableaux, mais sait-on jamais, s’il m’aperçoit dans son champ de vision, dans un nuage de parfum et une envolée de dentelles, tout peut arriver, il va peut-être m’attraper… J’avais juste oublié mon rendez-vous chez le kiné ! J’enfile à toute vitesse n’importe quelle robe et je file.
    Je m’installe comme d’habitude en sous-vêtements sur la table des délicieuses tortures, et, tétanisée, j’attends mon kiné qui raccompagne son patient précédent. Je tente d’avoir l’air dégagé, mais je tremble comme une feuille. Il lève un peu les sourcils en me découvrant. Professionnel jusqu’au bout de ses doigts magiques, il ne cille pas, ne commente pas mes joues rouges, mais les derniers films sortis et la météo « ça s’est bien rafraîchi, je peux mettre le chauffage si vous voulez ? ».
   Je ne peux m’empêcher de fantasmer. Il doit penser que je le provoque, je lui envoie un message clair, il ne peut avoir le moindre doute, il ne me voit d’habitude qu’en Petit Bateau, ou l’équivalent. Son massage va déraper, sa main effleurer la dentelle, s’arrêter plus loin… je suis en apnée, je n’ose plus respirer, brûlant à petits feux sur le grill.

    Il me semble qu’il me masse avec encore plus d’application, de talent, et de motivation que les semaines précédentes, mais sans doute est-ce un effet de mon imagination qui s’emballe toujours dès qu’il me touche. Notre demi-heure s’évanouit en un instant… et je ressors de son cabinet encore plus tendue qu’avant. Mais de désir cette fois… J’espère que les tableaux Exel ont livré leurs secrets, et que l’homme déguste un verre de vin bien mérité en attendant le retour de son amante chauffée à blanc par une demi-heure de massages…

  Le pire, c’est que je crois que cela m’est déjà arrivé, cette histoire de lingerie chez le kiné, j’avais une impression de « déjà-vécu »…

  Photo : prise sur le net

2 commentaires

  1. Clarissa a écrit :

    Excellent ! Oui, il faut effectivement attendre la dernière séance ! (plus que 4 en ce qui me concerne )

  2. LeMatouLibertin a écrit :

    Belle histoire imaginaire… Bravo…
    Par contre, il y a quelques années, j’ai vécu pour de vrai une histoire dans le genre… à la fin d’une séance, ma kiné a dérapé (c’est vrai aussi que j’avais fantasmé sur elle)… et à l’issue de la séance suivante (c’était la dernière…) çà s’est terminé à la maison…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos de l’auteur

Blogueuse