Rêve d’écrivaine

2018-02-09 12
    Une histoire d’écriture et de magie, presque une fable, avec une pincée d’amour pour la St Valentin.

***
    Il lui offre un petit livre, il semble ancien avec sa reliure de cuir dorée à l’or fin, comme un grimoire d’enchanteur. C’est un carnet, des centaines de pages vierges, un vide vertigineux pour une écrivaine paresseuse.
   Un stylo accompagne le carnet, un vrai stylo de princesse, argenté, scintillant. Elle le fait rouler entre ses doigts, émerveillée des éclats de lumière qu’il projette partout, elle pourrait s’amuser des heures à le regarder briller de mille feux. Il ne la laisse pas plonger dans ses rêveries coutumières, il capte son attention.
    – C’est un livre de sorts ! Il appartenait à un puissant magicien… lis la dédicace, il y un sortilège :

    Un roman tu écrirais
    Si Facebook tu oubliais

    Suivi de quelques mots d’amour, aux grands pouvoirs également, si elle se fie aux tressaillements de son cœur et au feu de joie qui s’allume dans son corps.
    Elle sourit, toujours fascinée par les pierres précieuses de son stylo. Pourquoi pas…
    – Le stylo est magique lui aussi, tu verras. Si tu lances le sortilège, il galopera comme un pur-sang sur les pages du carnet, il écrira un roman à lui tout seul ! Essaye !
    Elle considère le stylo posé sur la table, il luit faiblement, mais à peine le prend-elle en main qu’il scintille à nouveau comme une nuit d’été étoilée, la neige au soleil. Il illumine ses doigts, éclabousse d’étincelles le carnet qu’elle ouvre timidement, il semble impatient de toucher ses feuilles, de s’y répandre.
    Elle apprécie le poids léger du stylo dans sa main, sa fraîcheur qui déjà se réchauffe ; le papier ivoire se couvre de paillettes d’argent à mesure qu’elle écrit, le stylo s’emballe, s’enflamme, gambade sur les pages qui se noircissent toutes seules.
    C’est la fin du carnet, mais pas de son roman, pas encore. Elle est désespérée, son imagination s’est tarie, l’encre à séché. Le sortilège s’est dissipé.
   Elle ne se résout pas à prendre un autre carnet, un autre stylo, elle a besoin de ses deux objets magiques pour retrouver l’inspiration, besoin des étincelles de lumière qui guide sa plume, éclairent sa pensée.
    Lui se met à rire, il lui fait un clin d’œil. Ses yeux brillent tout autant que le cristal de son stylo, d’un éclat bien plus chaud, des rayons de soleil directement dans son cœur.
    – Est-ce que tu as bien regardé mes cadeaux au fait ? Je ne crois pas, je t’ai taquinée, le stylo vient de Swaroski, le carnet de Paperblanks… tiens, regarde ce que j’ai trouvé dans notre papeterie au coin de la rue.   
    Il lui tend un nouveau carnet semblable au sien, et des recharges pour son stylo.
    – La volonté et l’inspiration sont en toi, mais je sais que tu as besoin de symboles pour les incarner et te donner un coup de pouce, peut-être même un coup de fouet… La seule magie à l’œuvre, c’est l’amour que je te porte et qui ne s’explique pas !

4 commentaires

  1. Clarissa a écrit :

    Merci chère Pape à Noël ! Le côté magique de l’écriture, faire naître des histoires et des mondes merveilleux

    1. Clarissa a écrit :

      Merci beaucoup Angelilie ! Vos photos sont vraiment très belles !

  2. angelilie a écrit :

    Beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte. un blog très intéressant. J’aime beaucoup. N’hésitez pas à visiter mon univers (lien sur pseudo). au plaisir

  3. P_apanoel a écrit :

    Un joli conte, sur ce qui ouvre le chemin de la pensée au grand espace du papier, où les idées prendront corps.
    Pour notre plus grand plaisir, et celui des papetiers et libraires.

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