Appartenance

Daredavil 2

   Un petit texte BDSM romantique, Saint Valentin oblige…

   Elle multipliait les chaînes et les signes d’appartenance.
   Tout avait commencé dès leur rencontre, lors d’une soirée. Son bracelet de cuir la gênait, elle l’avait enlevé et attaché à son poignet pour s’amuser et s’en débarrasser. Il ne l’avait plus quitté, le gardant jour et nuit, jusqu’à ce qu’il se perde ; elle l’avait aussitôt remplacé. Elle lui avait ensuite mis un collier : en cuir pour les soirées, auquel elle fixait souvent une laisse, et un autre collier plus symbolique au quotidien.
   Tout s’était quelque peu emballé : elle lui avait imposé un anneau au doigt en signe de servitude, elle avait enfermé son sexe dans une cage de chasteté, posé des fers à ses chevilles… Il était difficile d’en rajouter, à moins de le remplacer en sapin de Noël cliquetant à chaque pas !
   Ce n’était pas encore assez cependant, il lui manquait toujours.
   Elle pourrait l’enfermer, l’emprisonner dans sa cave, à sa disposition, l’attacher à elle à l’aide de cordes, de chaînes… Elle seule pourrait le délivrer, prendre soin de lui et le torturer avec passion… Un jour, peut-être !
   En attendant, elle ne se privait pas de le marquer de ses griffes, de ses dents, elle le brûlait, striait ses fesses, lacérait son dos à tour de bras… des marques éphémères, trop vite disparues, qu’il fallait sans cesse renouveler. Elle commençait à songer à des tatouages, des piercings, des scarifications… qu’il porte son sceau gravé dans sa chair, éternellement. Elle griffonnait des croquis ; ils finissaient tous déchirés en petits morceaux.
   Pour l’instant.
   Il existait une autre possibilité pour le lier à elle, lui soufflait son cœur en ce jour spécial.
   Mais elle serait liée elle aussi, et elle refusait tout lien autre que ceux dont elle l’entourait…
   Pour l’instant…

   Photo : Daredavil

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