J’ai visité mercredi dernier l’exposition qui me faisait de l’oeil à longueur d’affiches dans le métro :
Des témoignages touchants, des objets du quotidien de la belle époque ramenés à la surface, des reconstitutions pour prendre des photos « en situation » (un petit côté parc d’attraction d’un goût douteux, mais on prend quand même les photos 😅)
J’ai bien aimé, surtout les objets sauvés des eaux, mais je suis restée un peu sur ma faim. J’aurais voulu m’immerger encore plus dans l’ambiance de cette croisière fastueuse (pour les 1ères classes du moins) — avant de croiser l’iceberg ; j’ai moins de goût pour la catastrophe elle-même et ses mille tragédies familiales. Je suis plutôt intéressée par la traversée qui précède : les bals, les festins, les services et les loisirs à bord, qui sont évoqués dans l’exposition mais insuffisamment je trouve.
J’ai envie d’en savoir plus sur la vie dans ce monde clos qui s’échinait à bien séparer les classes sociales, le personnel et les voyageurs, les hommes et les femmes, au beau milieu de l’océan.. reproduisant en concentré et en miniature (façon de parler) le modèle du temps, une société cloisonnée à l’extrême.
(Je suis heureuse de vivre dans un monde de liberté où toutes les cloisons ont valsé, où les frontières sont devenues floues, mouvantes… Nous ne sommes plus cantonnées (les gars itoo) toute notre vie à un seul milieu, un seul sexe, un seul rôle, on peut vivre plusieurs vies ou tout mélanger dans une seule vie (je ne sais pas si je suis claire ^^) Il suffit de jeter un coup d’œil en arrière de quelques dizaines d’années pour s’en réjouir sans fin (même s’il y a eu de courageuses rebelles à toutes les époques qui ont fait fi des convenances (Sarah Bernardt pour ne citer qu’elle, très belle expo récente)
Jusqu’au 1 octobre, Porte de Versailles
