Le train de nuit

audrey

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    Un lecteur m’a envoyé cette jolie histoire (Merci !!). Les voyages en train font décidemment couler beaucoup d’encre …

    La longueur du voyage, la présence d’inconnus que l’on frôle pendant des heures, le cocon des compartiments de nuit, le côté « bulle hors du temps », sans contraintes ni obligations … libèrent les fantasmes et permettent parfois le passage à l’acte… 

   

Audrey Tautou dans la pub Chanel

***

    J’ai toujours aimé voyager en France et plus particulièrement par le train. Mes affectations successives et l’éloignement des miens qui s’ensuivait firent que j’usais et j’abusais de ce moyen de transport. Puis, je l’utilisais dans le cadre de mon travail.
    Je pourrais vous raconter de nombreuses péripéties dans le train mais je ne résiste pas à vous rapporter celle qui m’est arrivée entre Colmar et Strasbourg.

    Je griffonnais comme souvent quelques mots sur mon cahier non sans remarquer en face de moi une femme brune aux yeux très noirs d’une quarantaine d’années. Elle avait pris le train à Lyon avec moi et était vêtue de façon très classique : petits mocassins, jupe plissée bleu-marine, corsage col Claudine et une petite veste de couleur verte.

    J’adore, dans les trains comme dans les restaurants ou les bars, imaginer la profession exercée par mes voisins et, mieux encore, imaginer leur vie. J’imaginais cette femme, visiblement d’éducation bourgeoise, mariée à un homme riche, un médecin par exemple. Je l’imaginais inactive, sans profession, ce qui me semblait générer en elle une immense frustration. J’imaginais son mari plus âgé qu’elle mais je ne l’imaginais pas mère de famille.J’observais que son habillement strict masquait mal une réelle sensualité qui s’exprimait quand elle croisait et décroisait ses jambes.

    En cette fin de trajet, et en raison de la fatigue, nous étions l’un et l’autre dans ce compartiment en train de lutter contre le sommeil, le regard dans le vague. L’arrêt à Colmar nous sortit de notre léthargie. Le tracé des voies ferrées en ville offre parfois des vues plongeantes dans les appartements. Il était environ 22 h 30 et le nombre de fenêtres allumées étaient relativement rares. Aussi, notre regard fut il attiré par la lumière dans une pièce que le train surplombait. Une lumière violente d’halogènes illuminait la pièce, il n’y avait aucun meuble. Était ce un appartement vide, en cours d’installation ? Je ne le saurai jamais.

    Dans cette pièce un couple faisait l’amour, l’homme était assis sur une chaise tandis que la femme l’enlaçait.

    Ma voisine et moi même regardions cette scène d’amour irréelle, venue d’ailleurs. Peut-être ce la beauté de ces deux corps en fusion qui me permit de lui demander : «faisons l’amour ».

    A l’instant où je prononçai cette phrase j’ai cru qu’elle allait fuir ou me gifler. A ma grande stupeur, et presque avec une certaine gène, j’entendis un oui à peine audible. Pleine de désir, cette femme se dénuda en partie, laissant apparaître ses deux seins charmants, et enleva sa culotte.

    La femme ouvrit lentement mon pantalon et prit mon sexe dans sa main. Elle me caressa très doucement puis m’entoura le sexe de sa bouche. Je pouvais admirer ses deux seins surmontés de si jolis tétons. Je glissais ma main sous sa jupe et je m’aperçus qu’elle portait des bas, confirmant mes impressions de sensualité ressenties rien qu’en l’observant. J’insinuai mes doigts dans son sexe et sentis sa sève couler, je la sentais offerte. Elle écarta ses jambes pour me laisser œuvrer tout en remontant sa jupe. Soudain elle s’allongea légèrement sur la banquette comme pour m’appeler. Je m’approchais d’elle en la pénétrant et ne put retenir un râle de plaisir tant son corps était crispé autour de mon sexe. Je suçais ses deux tétons et sentais ses seins se durcir. J’entamai un très doux va et vient en elle et entourai sa tête de mes deux mains, puis j’insinuai un doigt dans sa bouche qu’elle suça délicatement avant de le mordre très fort au moment de l’extase.

    Mon plaisir fut indicible, elle même était essoufflée comme après une longue course. J’appuyai délicatement sa tête sur mon épaule et nous restâmes ainsi silencieux de longues minutes, au risque qu’un contrôleur ou un autre passager n’ouvre la porte. Je me souvenais qu’au moment de l’extase nous avions croisé un train et je me plaisais à imaginer que… Nous étions arrivés à destination, et nous nous séparâmes à regrets, inquiets soudain d’être surpris par un contrôleur.

   Au cours de mes autres trajets, je l’ai toujours cherchée, mais je ne l’ai jamais revue.

L’inconnu ferroviaire

N’hésitez pas à faire comme ce lecteur, à m’envoyer vos fantasmes et récits pour varier les styles et les plaisirs !

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