Vendredi, je suis allée à la Monarch, une soirée techno que j’aime beaucoup !
— Dire que j’étais là pour la toute première soirée de La Monarch… un peu par erreur, j’avoue, j’avais cru que c’était une nouvelle soirée fetish (toujours bien lire la description des événements sur Facebook, ce qu’on ne fait jamais ^^, trop pressés — à quoi ça sert que les organisateurs se décarcassent !). J’ai tout de suite été conquise par l’accueil, le son techno intense, l’ambiance techno gay !
Je suis revenue depuis, de plus en plus fan de cette soirée, qui se teinte au fil du temps de bdsm… Une soirée plutôt gay à la base, ambiance torride garantie, mais tout le monde est bienvenu et s’éclate joyeusement, et je trouve qu’elle est de plus en plus mixte ! (Depuis, la petite sœur de la Monarch a été lancée, la Squat, délibérément orientée fetish-bdsm, toujours avec ce son techno de folie !)
La Monarch a vu les choses en grand pour sa 16,5e édition, en nous emmenant dans un tout nouveau lieu, en proche banlieue accessible par métro, ce qui est agréable pour la parisienne que je suis ^^ (dire que la soirée n’était pas programmée au départ, d’où son numéro : 16,5… un peu comme une soirée qui s’est créée d’un coup de baguette magique ! (en réalité, grâce à un staff plein d’énergie !)
D’extérieur, les lieux ne paient pas de mine : un grand bâtiment type entrepôt, un parking sur terre battue… – Je me dis d’ailleurs qu’on pourrait y aménager un chouette coin oudoor, pour chiller, fumer, discuter, avec des lampions, des lumières… mais oups, il y a quand même un immeuble d’habitations non loin.
Sous une tente, une créature vêtue à la mode du 18e siècle avec une perruque rousse s’évente, il fait encore bien chaud, et nous invite à entrer. Nous sommes les premiers, comme souvent, mais ça ne me dérange pas, au contraire, j’aime bien assister aux tous derniers préparatifs, et j’adore sentir l’ambiance monter, monter irresistiblement…
L’organisateur nous offre une visite des lieux, et là, waou, je suis impressionnée, j’ouvre de grands yeux ! Il a déniché un lieu de folie ! Dès l’entrée, on peut voir des moulures au plafond, des lustres en cristal, des reproductions de tableaux… une espèce de Versailles version kitch, où circulent déjà des fêtards vêtus d’un simple harnais de cuir et d’un boxer moulant, et des fêtardes dans leurs tenues fetish… J’adore ce contraste !
Il y a un premier bar dans ce vestibule, et ensuite, un nouveau bar plus cosy avant de pénétrer sur l’immense dance floor.
La musique nous pénètre immédiatement des pieds à la tête et envahit chaque cellule de notre corps ! Super premier set, la DJ est excellente, mais il y a encore trop peu de monde pour se risquer à danser, et on n’a pas fini la visite.
De chaque côté du DJ, des escaliers conduisent à une mezzanine. L’escalier que l’on emprunte n’est pas encore éclairé, je loupe une marche et m’étale à moitié sur le palier — heureusement j’avançais à tâtons à petite vitesse. (Ensuite, l’escalier sera éclairé… voilà ce que c’est que d’arriver trop en avance, avant les ultimes réglages !). J’aime beaucoup les mezzanines : m’accouder sur la balustrade, contempler la folie des danseurs en contrebas en sirotant un verre, profiter des attentions de mon cavalier… J’y remonterai à plusieurs reprises au cours de la soirée, pour admirer la vue plongeante sur la piste de danse de plus en plus frénétique !
Nous quittons le dance floor et notre hôte nous emmène à l’étage. Et là, waou à nouveau ! L’escalier débouche sur un grand couloir assez éclairé, qui m’évoque un hôtel 5 étoiles kitschissime. Deux salles nous tendent les bras : la première se veut le sex corner : des moquettes épaisses sont disposées pour nous protéger du froid du carrelage. La seconde pièce est dédiée aux jeux bdsm et dûment équipée : croix de St André, cage, pilori, banc… Inspirant !
– Ça c’est la théorie imaginée par les organisateurs ! Finalement, les participants ont plutôt utilisé la première pièce comme un espace chill, pour bavarder à deux, en petits groupes, s’approcher, se caresser, en douceur… tandis que la seconde pièce fera bientôt l’objet des plus intenses étreintes !
Chacune de ces pièces dispose de toilettes au bout d’un étroit couleur sombre qui sera plus tard le théâtre de tous les excès ! Un écran sur les murs diffuse des films X vintage des années 80, voire 70…— J’avoue qu’au début de la soirée, j’ai pas mal navigué entre les deux salles pour me régaler d’extraits de films, trop curieuse et amusée…
Au bout d’un moment, les écrans s’éteignent, plongeant les deux pièces dans le noir, et permettant aux participants de se lâcher encore plus… Mais je n’en dirai pas plus, s’il n’y a pas de photographes à cette soirée, et si l’on nous demande de ranger nos portables, ce n’est pas pour qu’une blogueuse bavarde raconte les détails ! Mais pour nous offrir la liberté totale d’être nous-mêmes et de nous amuser sans la moindre conséquence.
Bientôt, la salle de danse se remplit, je retrouve tout un groupe d’amies fetish ; le fouet claque dans les airs. Il y a des colonnes tout autour de la salle, une jolie soumise s’appuie à l’une d’elles et s’offre à la morsure du fouet. Je regarde la séance en dansant, j’adore ce mélange de bdsm et de techno !
Sur une estrade, on peut danser, tout en profitant des vibrations d’une enceinte cachée sous l’estrade. Je m’y assois un instant ; je vibre de la tête aux pieds ! Un ami me glisse à l’oreille « C’est comme un sextoy géant « . Je crois qu’il y a eu un show, mais je l’ai manqué ; où étais-je donc passée…
Et tout près de l’entrée, un stand mieux éclairé propose des tatouages. Au début, j’ai cru qu’ils s’agissait de tatoos provisoires, pour le fun, mais en m’approchant, je réalise qu’il s’agit d’un véritable salon de tatouage ! D’ailleurs, une jeune femme est en train de se faire tatouer. Je feuillète les classeurs, un peu rêveuse. Tiens, il me plaît bien ce tatouage, ah et celui-là aussi… Je m’imagine un instant, me faisant tatouer une plume ou une lune au son de la musique techno… si je n’avais pas autant la bougeotte et si je n’étais pas si douillette, je me laisserais tenter, qui sait ! Même si un tatouage, ce n’est pas anodin… j’imagine quelques fêtards le lendemain, se réveillant difficilement des brumes de leur nuit, et stupéfaits de se découvrir un nouveau tatouage !
La soirée se déroule comme dans un rêve : se laisser emporter par la musique en oubliant tout, déambuler à l’étage, surprendre les scènes les plus troublantes qui soient et qui apparaissent par éclipses selon les lumières, le tout avec ce son qui baigne tous les espaces… La techno apporte une touche de magie noire ! Et je sens que je suis prise dans un maelstrom, je vais plonger à mon tour…
Un coup d’œil à ma montre me fige ; quoi, 4h30 déjà ! Mais on vient d’arriver ! Et je n’ai rien fait, à part danser et quelques petits tours d’horizon !
Je profite intensément de l’heure qui me reste – la soirée continue jusqu’à 9h, mais je préfère prendre le premier métro, malgré cet ami sur qui je tombe au dernier moment « mais comment on ne s’est pas croisés avant ! «
Le vestiaire est installé dans une tente juste après le contrôle des billets, c’est devenu un lieu de retrouvailles « outdoor », où l’on peut discuter, fumer… je me faufile avec nostalgie à travers la foule ; la prochaine fois, je ferai la fermeture, c’est sûr !
Nouveau lieu validé à 1000 %, super trouvaille : plusieurs espaces de jeux, et le décor avec ses moulures et ses lustres en cristal créent un décalage total avec le look des participants et l’ambiance techno !
***
Pour en savoir plus sur La Monarch
« Interlope, Xcentrique, dark, libre et sans tabou : MONARCH est le rendez-vous des créatures nocturnes mordues de techno ! »
2 commentaires
Merci ! Oui, c’est le feu à chaque fois ! J’aime beaucoup la Master Squat aussi, plus fetish-bdsm…
Merci pour ce bel article! J’ai été juste une fois à Monarch près d’Aubervilliers. Top ambiance!!