La Master Squat X Kink me du 20 avril 2024

Samedi dernier, bravant le retour du froid et de la pluie, je me mets joyeusement en route vers St Denis : soirée techno-fetish-bdsm-kinky au programme !
J’aime bien arriver tôt ; je ne suis pas la seule, je retrouve déjà deux amis, et bientôt d’autres amis arrivent en grand nombre. Nous bavardons avec entrain (les soirées précédentes, les soirées à venir ^^ – accros que nous sommes), en attendant que la soirée ne démarre pour de bon. Nous nous promenons partout, curieux des nouveaux aménagements dans cette salle que nous connaissons bien, et dans laquelle nous avons pris nos marques, avec ses atouts (de l’espace, des banquettes partout – ce n’est pas toujours le cas – et ses défauts : un peu basse de plafond, ce qui peut empêcher des performances -mais il y en a toujours quand même ^^)
J’ai à nouveau tenté un plan (je n’ai plus honte maintenant, depuis que j’ai eu des compliments sur mes derniers – ironiques, sans doute ^^) :

La piste de danse est encore clairsemée alors qu’il est déjà minuit ; il y a moins de monde ce soir : l’effet vacances ? Les meilleurs sont là, lance un ami. Un petit regard à la ronde me convainc, il y a là de très joyeux lurons, on va passer une excellente soirée ! Mais finalement, les participants arrivent, en foule, la queue s’allonge devant le vestiaire, forme un mur devant des banquettes (le vestiaire se révèle hyper efficace pourtant, avec son nouveau système de grand sac plastique pour tout fourrer dedans). Les gens arrivent de plus en plus tard en soirée — ce qui ne fait pas mes affaires ^^ 1h, 2h… à présent, on se presse sur le dancefloor, enfin, je retrouve cette ambiance de bain de foule qui me plait tant. On se presse aussi devant le bar ; j’ai bien fait d’échanger quelques mots avec le barman au début, et de siroter ma boisson, tout en profitant d’un massage des pieds —ne changeons pas les bonnes habitudes — entre deux fumeurs. L’espace fumeur se situe en face du bar, il est vaste et doté de banquettes de velours ; parfait pour démarrer la soirée en douceur ! (Personnellement, je ne suis pas du tout dérangée par la fumée de cigarette, au contraire, j’aime bien son côté « bad boy » et « bad girl », j’ai toujours bien aimé traîner à l’occasion dans les coins fumeurs avec leur ambiance propice aux échanges, comme une petite soirée dans la soirée)

Je m’attarde longuement dans le donjon. Charon de la Forge a disposé tout son matériel en fer forgé : croix, cages, magnifique toile d’araignée constitué de chaînes… Je suis au premier rang pour le regarder performer, toujours aussi fascinée de le voir jouer avec le feu. Sa soumise est attachée à la toile d’araignée, nue, très fine. Charon enflamme ses martinets et flagelle son dos, ses fesses, avant de l’installer sur un banc à fessée pour faire naître des flammes éphémères sur son dos.
Il s’adresse ensuite à la foule, rieur. Va-t-il nous proposer de nous enflammer les mains comme la dernière fois ? Non, il nous propose de « boire un coup » ! Et commence par sa soumise : il l’invite à sucer un gode arrimé à sa ceinture empli de vodka ! Il s’approche de nous, avec toujours son gode installé au bon endroit, et nous en propose aussi. Il suffit de s’agenouiller et de sucer son engin pour avalér une gorgée de vodka. Je passe mon tour, petite joueuse que je suis 😉. Charon ! Après la beauté du feu et de l’envol des martinets enflammés dans les airs, voilà un sketch bdsm d’un goût douteux pour nous faire rire – et boire ^^ (tout est dit sur ce personnage qui ne se prend pas au sérieux !)
Sous le trépied métallique, une séance de shibari est en cours, par Faust Shibari, l’un des meilleurs dans cette discipline. Il encorde une jeune femme mince, elle s’abandonne complètement entre ses mains. Il commence par entourer son visage de cordes, formant une sorte de bandeau sur ses yeux, et poursuit sur tout le reste de son corps, rudement, avec des gestes surs et experts, avant de la suspendre dans les airs. Il la fait tournoyer, l’immobilise d’un coup, promène ses ongles sur son cou offert, la fait basculer soudainement, tête en bas… avant de la ramener doucement sur terre. Il procède alors à divers appuis, de ses genoux, de ses mains, sur son cou, sur sa poitrine… J’imagine les sensations d’étranglement, d’étouffement, divines quand elles sont bien maîtrisées, tout en étant encore entravée, et allongée sur le carrelage dur et froid… Impressionnante séance, rythmée, intense ! La jeune femme est délivrée de ses cordes en un tour de main, elle est accueillie à bras ouverts par le shibariste et son compagnon pour un long hug d’after care. Son visage est illuminé, je n’ose dire extatique !
Faust Shibari encordera à nouveau, avec une shibariste complice cette fois. Il s’occupe du dos de son modèle, tandis que la shibariste l’encorde devant. Ils travaillent tous les deux ensemble, rapidement, une chorégraphie à deux totalement maîtrisée, évoluant autour de leur modèle en parfaite harmonie.

Au fond du donjon, une porte mène à la playroom. Des angels reconnaissables à leur bandeau fluo veillent sur nous et patrouillent discrètement, sans déranger les jeux en cours (tout un art). Lors des soirées Master Squat X Kink me précédentes, un espace réservé aux couples côtoyait un espace libre. Cette fois, tout l’espace est libre ! On peut y accéder que l’on soit en couple, seul ou seule, en groupe… J’avoue préférer cette nouvelle version qui offre une totale liberté aux joueurs d’aller et venir !
J’y fais plusieurs excursions avec une amie, seule aussi, amusée par l’ambiance qui change à chaque fois. L’espace peut se révéler assez calme : déambulations de curieux, timides enlacements dans les recoins… et puis s’embraser d’un seul coup : gang bang improvisé sur le grand lit, avec haie d’honneur de voyeurs tout autour. Un peu plus tard, c’est devenu un coin très chill, beaucoup de participants se sont assis en tailleurs et bavardent tranquillement… mais à tout moment, une étincelle peut provoquer un feu d’artifice !
Les activités ne sont pas seulement libertines : l’un des lits est investi par un superbe trio fetish tout de latex vêtu, cagoules à couettes incluses. Une belle dominatrice mène la danse ; je reconnais l’inimitable Roxy. Quand j’arrive, les choses sont déjà bien avancées : deux soumis se partagent un gode, ils en ont chacun une extrémité entre les fesses et ondulent, motivés par leur domina qui rapproche leurs fesses au besoin s’ils font preuve de manque d’entrain. Elle leur fait sucer son gode-ceinture, les fouette pour les motiver, ne leur offre aucun instant de répit ! Très belle et fascinante séance, j’ai aimé regarder ces trois créatures fetish qui se meuvent, s’ébattent, déshumanisés par leur cagoule, vêtus de leur seconde peau noire brillante, motivés par leur implacable maîtresse débordante d’énergie.

Je surprends une très jolie scène, comme je n’en écris que dans mes histoires, et qui se déroule là, tout à côté de moi. Un rêve érotique éveillé ! Un homme se fait sucer par une jeune fille. Il se tourne vers moi en souriant, et m’invite à la caresser. Me voilà pétrifiée, non tant par la proposition, très agréable et bienvenue, mais à l’idée de m’immiscer dans leur intimité – et puis ils sont si jeunes. Très troublée, je m’approche de la jeune fille, et lui caresse les cheveux, un peu maternellement j’avoue, tandis qu’elle continue de sucer son partenaire ardemment. Un couple s’approche, les deux hommes échangent quelques mots : le nouveau venu demande si son amie peut se joindre à la fellation. L’heureux élu opine, et le voilà sucé avec enthousiasme par deux jolies jeunes filles, une brune et une blonde. Je vois leurs têtes toutes proches s’activer, leurs cheveux s’emmêler. La première jeune fille se relève, les yeux brillants d’enthousiasme, un peu étourdie. Je ne peux m’empêcher de la regarder ; j’ai rarement vu jeune fille plus ravissante ! Elle me dit toute souriante et légèrement essoufflée que c’est la première fois qu’elle vient à ce type de soirée, même si elle connaissait déjà les soirées techno ; elle adore !
— Bienvenue !
Je ne sais pas pourquoi je dis ça ^^, je préfère vite me sauver, tandis que la jeune fille blonde poursuit son ouvrage, encouragée par son ami.

Au fond de la playroom, une porte mène à une petite pièce, l’antre de l’enfer ! Là, à l’abri des regards, les ébats les plus torrides se déploient sur le lit installé au milieu, et tout autour de lui. Une fièvre contagieuse gagne les participants, tous se laissent entraîner dans la ronde infernale autour du lit, et y basculent, vaincus, submergés de désir. Une orgie essentiellement entre garçons, mais où quelques filles se risquent aussi.

J’ai beaucoup raconté ce qui se passe dans les playrooms (et encore, pas tout ! ), mais j’ai aussi passé plein de temps sur la piste, ce temps qui s’étire à l’infini grâce à la magie de la musique techno, qui nous fait entrer dans une sorte de transe où le temps n’existe plus, se répète, boucle, au fil des rencontres, des retrouvailles… une plongée dans le son, dans l’ambiance, de plus en plus profonde – plus dure sera la remontée à la surface ensuite !
Je remarque quand même plusieurs garçons en simple caleçon, signe qu’ils n’ont pas respecté le dress code… Les gars, un peu d’effort ! Toutes les filles sont lookées fetish jusqu’au bout des ongles, la plupart des hommes aussi, en particulier « celui qui ne veut pas que je parle de lui ^^ », mais il y a ces garçons vêtus seulement de leur boxer clair, qui ressort sous les lumières noires et piquent les yeux ^^ – quelques fausses notes dans ce bain de foule fetish !

Je m’arrache de la piste à regret vers 6h, la pensée du lendemain et ses tendres obligations familiales me rappellent à l’ordre ; vite, rentrer !

Prochaines soirées des organisateurs :

Samedi 25 mai : Monarch
Samedi 29 juin : Monarch : pride edition

-passages retirés sur simple demande, même si je fais attention à toujours protéger l’anonymat des personnes, sauf des performers connus.

6 commentaires

  1. a écrit :

    une belle soirée bien festive.
    merci pour ce partage et les détails amusants

    1. a écrit :

      Avec plaisir !

  2. a écrit :

    Encore bravo Clarisse 😉

    1. a écrit :

      Merci ! 🙂 PS : c’est Clarissa

  3. pa legrand a écrit :

    jolie description de cette soiree,merci madame de nus faire fantasmer

    1. a écrit :

      Merci ! Avec plaisir ! Joli lapsus au passage 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *