A la sauvette

  Après avoir inventé des histoires de confinement, voici des histoires liées au déconfinement !
J’ai imaginé des retrouvailles passionnées entre amants dévorés par le manque, mais sans endroit où se retrouver 😉

***
Enfin le déconfinement ! Elle n’a pas voulu le voir tout de suite, encore prudente, n’osant y croire, et puis, son coiffeur est prioritaire, elle ressemble à une sorcière… Elle prend le temps d’écumer son quartier, à la recherche de cachettes pouvant abriter leurs amours : porches, impasses, recoins… Impossible de se voir chez l’un ou chez l’autre avec leurs vies compliquées et tumultueuses, ils sont condamnés à se retrouver dans la rue ! C’est mieux que rien, même si ça ne ressemblera pas aux fantasmes flamboyants qu’ils échangent depuis deux mois. Mais au bout de deux jours, elle n’y tient plus, et lui fixe un rendez-vous.
Quel bonheur de se revoir enfin !
Elle ne peut plus s’arrêter de rire de joie, lui a les jambes qui tremblent, un sourire éclatant, ils parlent tous les deux en même temps… des retrouvailles brouillonnes, fiévreuses. Ils marchent longtemps au hasard, sans faire attention au décor, elle ne retrouve plus les endroits qu’elle a repérés. Ils s’arrêtent tous les dix mètres, trop impatients de s’étreindre, des hugs à l’américaine, n’osant s’embrasser, fichu virus. Ils finissent par s’attarder longuement dans une rue piétonne un peu à l’écart. Elle est déserte, elle dessert un jardin public, mini paradis inaccessible. Contre un mur couvert de lierre, ils s’embrassent éperdument, trop heureux de se dévorer de baisers pour se soucier du risque de contagion, tout pour guérir du manque dont ils ont souffert pendant près de deux mois….
Il lui murmure des mots d’amour entre deux baisers, des mots qui réveillent son désir. Elle se colle à lui un peu plus, jusqu’à sentir son sexe sous son jeans ; il s’imbrique entre ses jambes, pile au bon endroit. Ses émotions romantiques passent au second plan, remplacées par sa sensualité, endormie depuis des semaines.
Elle s’amuse à le torturer, glisse ses mains glacées sous son tee-shirt, à la recherche de sa peau chaude, caresse ses flancs brûlants. Il respire plus vite, endure le supplice, il voudrait toucher sa peau lui aussi. Mais elle a froid, elle l’entraîne à nouveau, marcher, vite, pour se réchauffer.
Elle repense à une rue très peu fréquentée, en dehors des axes commerçants, ils pourraient se cacher devant une galerie marchande abandonnée… Elle met un certain temps à la trouver, elle est bien là, plus fermée et sombre que jamais derrière ses portes de verre. Déjà qu’avant le confinement elle n’était guère prospère ! Elle fait un pas pour regarder à l’intérieur, et à sa grande surprise, les portes s’ouvrent devant elle comme par magie ! Elle entraîne son amant, ils pénètrent un couloir mal éclairé, aussi accueillant qu’un parking avec tous ces commerces fermés, mais il y fait bon, ils sont à l’abri du vent. Le silence assourdissant n’est troublé que par la voix claire d’une professeure de danse qui compte les pas  « et un, deux, trois et quatre… « , ils l’oublient vite.
Ils se collent contre un coin de mur, et s’étreignent à nouveau fébrilement. Il plonge sa main dans son soutien-gorge, malaxe doucement un sein, elle caresse son ventre, ses dos, embrasse encore et encore ses joues, son cou… Il lui murmure qu’il aimerait être touché « là ». Elle sourit, glisse sa main dans son jeans déboutonné, son sexe dépasse déjà de son caleçon, impatient d’être caressé. Elle l’entoure tendrement de sa main, elle avait oublié la douceur de sa peau fine, et cette sensation de toucher un être vivant qui réagit, palpite, tout chaud dans sa main fraîche… Elle embrasse toujours ses joues, le butine de baisers, sans lâcher son sexe. Ils pourraient partir en transe, bercés par le décompte sans fin de la professeure de danse. Des images se forment déjà dans son esprit, elle voudrait s’agenouiller, le prendre dans sa bouche, le sucer… et puis elle se relèverait, elle saisirait son cou, pour plaquer sa tête sous sa jupe, entre ses jambes. Elle aurait tellement envie de lui qu’elle se relèverait, s’appuierait contre le mur et tendrait ses fesses, pour qu’il la prenne, vite, avant la fin du cours de danse.
Soudain, les portes de verre s’ouvrent au fond du couloir, quelqu’un vient. Vite, se rajuster, sortir sans se retourner… Ils se regardent et éclatent de rire, un peu confus, ravis d’avoir pu se caresser un peu.

   Le soir, elle repense à cette galerie dans le noir, elle imagine ce qui aurait pu se passer s’ils n’avaient pas été surpris, et jouit entre ses doigts. Elle a déjà envie de le revoir, sa faim de lui n’est pas apaisée, loin de là, et la prochaine fois, il devra la prendre. Elle va chercher un lieu où ils pourront s’aimer sans crainte d’être dérangés, un sous-sol, un escalier, un jardin… la ville regorge de cachettes !

Photo : film La la land

3 commentaires

  1. Le Matou Liberti a écrit :

    Très suggestif
    peut être que les deux héros finiront par se rertrouver…

    1. Clarissa a écrit :

      Oui ! J’ai plein d’idées de cachettes à exploiter ! Mes promenades ce week-end dans les bois m’ont donné des idées…

  2. clqaudibus a écrit :

    c’est vrai kle dédir qui est monté pendant le confinement n ‘est as descriptible ,les derniers, , jours,,pour elle je ne suis pas mastrurbé lmais au moment opu dans cette grange nous nous enfin retrouvés j’ai joui ma verge a peine sortie et elle venue sans culotte cette cyprine adoree coulait le long de ses cuisses

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