Tournage d’un film X

    Etre bloggeuse érotique, c’est aussi prendre des risques. Ce n’est pas seulement frissonner sous la couette un bon livre à la main. Il faut parfois se rendre sur le terrain, se documenter, voir de ses propres yeux, échanger, donner de sa personne… Se jeter dans la gueule du loup.

 ***
     Quand on écrit une critique de Pornstar (d’Anthony Sitruk, qui vient de paraître aux Editions de la Musardine), quelques effets secondaires imprévus (mais non déplaisants 😉 peuvent survenir.
    On m’a proposé d’assister au tournage d’une scène de film X, et, n’écoutant que mon courage, ma curiosité, je n’ai pas hésité à dire oui. J’étais quand même légèrement inquiète (je n’ai jamais réussi à regarder un film X plus de deux minutes, et encore, à travers mes doigts). J’ai finalement passé une très bonne soirée ! Il est bien plus agréable d’avoir une vue d’ensemble, sans les gros plans pénibles des films X (enfin, pénibles pour moi, une femme ;-).

    Le cœur battant, je rejoins ce lieu tenu secret jusqu’à la dernière minute. Nous sommes chaleureusement accueillis par l’organisateur et invités à pénétrer dans une grande salle bien chauffée, décorée d’objets anciens. Elle ressemble à un restaurant avec son comptoir de bar et ses tables, mais de nombreuses chaises sont soigneusement disposées devant la scène. Je devrais dire le lit plutôt, immense, trônant à la hauteur de nos yeux.
    L’attente précédant le début du tournage est l’occasion de discuter avec un expert du X, Anthony Sitruk, auteur et co-fondateur du site X-intime (si vous vous posez des questions sur les motivations des acteurs, leurs parcours, leurs projets, ne manquez pas les savoureuses interviews en ligne). Le temps passe à la vitesse de l’éclair : récits de tournage, souvenirs nostalgiques, ragots divers…  Il me dresse un portrait sombre du X, si bien évoqué dans son livre. L’âge d’or est bien révolu, fini les longs tournages, les scénarios soignés, les décors somptueux des années 70, 80. A présent, avec les vidéos gratuites qui ont envahi le net, les tournages ne durent plus que deux ou trois jours faute de budget. Les stars se font rares, remplacées par des jeunes filles qui ne restent que quelques mois dans le circuit.
    Le photographe de la soirée, Flesh, nous rejoint et confirme ce lent déclin que rien ne semble devoir enrayer… Sauf peut-être l’initiative du Théâtre Suçoir ? Car la salle est comble ce soir, la formule remporte un franc succès !
    Passionnée par leurs propos, je n’ai plus le temps de goûter le couscous offert, je me contente de déguster une coupe de champagne qui me tourne aussitôt la tête.  
     La salle se remplit, toutes les places sont occupées, une centaine environ. Il y a quelques couples, avec une grande majorité d’hommes on s’en serait doutés. Tous les âges, tous les styles sont représentés. Deux tables VIP encadrent la scène, de superbes actrices X chouchoutent les heureux élus qui y sont conviés. Nous reconnaissons Joey Starr, de NTM.  
    Tout le monde fume allégrement. Le brouillard des fumées, leurs odeurs, renforcent encore l’impression d’interdit, l’impression d’assister à une soirée spéciale, privée. 
    Deux jolies jeunes filles entrent soudain dans la salle, vêtues en mères noël, dans une tenue coquine à souhait, et grimpent sur le lit. Elles se déshabillent aussitôt, se caressent, s’embrassent, avec affection, complicité, joie de vivre…  il leur manque peut-être la lenteur, la sensualité… tout ce qui permet de sentir la montée du désir… On est plutôt en présence de deux jeunes étudiantes qui jouent et chahutent entre elles, et provoquent le public, l’apostrophent. Elles sont très belles, paraissent très à l’aise et semblent bien s’amuser. Elles nous lancent des regards espiègles et recherchent nos encouragements. Les préliminaires sont réduits au minimum, et les deux actrices se lancent bientôt dans des pratiques plus explicites.
    L’ambiance est détendue, bon enfant, et l’arrivée du mâle ne change rien. Il se mêle au duo avec naturel. Contrairement aux jeunes femmes, lui garde son sérieux et sa concentration, et ne semble pas s’amuser autant. Il ne nous regarde pas, ne sourit pas, reste dur, dressé pendant toute la séquence, au service de ces dames. J’imagine qu’il ne doit pas être facile pour lui d’agir en pleine lumière, devant un public. Le caméraman virevolte autour d’eux, en caméra rapprochée, pendant que les jeunes gens se livrent à une chorégraphie compliquée, un enchaînement de positions, toute une gymnastique plus axée sur la performance que sur l’érotisme. Je suis impressionnée par l’aisance des filles, la nonchalance de l’acteur et son sexe infatigable qui répond toujours présent et alterne ses va-et-vient sans relâche entre les deux actrices.
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    Il est tard, il est temps de rentrer, je me sens un peu secouée d’avoir vu des gens faire l’amour, si près de moi, sous la lumière crue des projecteurs. Je suis un peu décontenancée par l’ambiance amicale et bon enfant de la soirée, je m’attendais à quelque chose de plus glauque, de plus sérieux, au lieu de ce show coloré, enthousiaste, joyeux et plein d’entrain. Une très bonne surprise !

Si vous aussi vous souhaitez vivre cette expérience, tous les renseignements sont sur le site du Théâtre Suçoir
 Et pour tout savoir sur le cinéma X, le site qui fait référence : X-intime

Photos : Clarissa (d’autres photos, bien plus osées, sont sur le site du Théâtre)

33 commentaires

  1. Anthony a écrit :

    Sinon, pour rebondir sur le (long) message de Flesh (va falloir apprendre à faire court, Flesh !!!! ), c’est un milieu finalement assez similaire aux autres. On y trouve des gens honnêtes ou pas, des gens intelligents ou pas, des gens travailleurs ou pas. Là aussi, tristement mais logiquement, une sélection s’opère assez rapidement et les plus débiles dégagent au bout de quelques scènes, tout simplement parce qu’elles n’auront pas réussi à transformer l’essai et à se faire un nom. Dans le X comme ailleurs, seules les plus intelligentes réussissent. J’insiste sur le féminin : pour les hommes c’est un peu différent. Il leur suffit de bien bander, en toute circonstance, et d’être un sérieux. Ce qui n’est pas forcément donné à tout le monde.

  2. flesh a écrit :

    Bonjour à tous et à toutes. Vos commentaires sont passionnants je trouve et font bien plaisir à lire. Je me permets à mon tour de partager mon avis à ce sujet, et d’abord je remercie Clarissa pour sa chronique fort belle. J’ai eu le privilège (et le plaisir !) d’avoir photographié quasiment toutes les éditions du Théâtre Suçoir dont il est question ici, tout autant que celui d’avoir été photographe de plateau ou journaliste sur une cinquantaine de tournages pornographiques pros (ce qui est peu comparé à la plupart des techniciens qui y gravitent mais j’ai exercé ces activités en parallèle de mon métier, depuis huit ans environ, afin d’assouvir la curiosité passionnée que j’ai pour ses actrices et ce qu’elles font depuis que j’ai découvert le porno lors de mon adolescence). Cela me permet, certes subjectivement, de pouvoir comparer un peu tout ce qu’on peut y voir en coulisse.
    Etre hardeur pour un mec, croyez-moi (j’ai d’ailleurs essayé il y a quelques années à plusieurs reprises avant de devoir baisser l’éponge tant bien le faire était hors de ma portée) c’est vraiment exercer un boulot difficile ! Les acteurs n’ont à l’écran pas toujours l’air d’être d’une extrême délicatesse, certes…mais, en règle général, ils sont bien au contraire et c’est heureux naturellement respectueux de leurs partenaires, avec qui ils travaillent régulièrement (je parle surtout des acteurs professionnels, qui ont plus l’habitude) Bon, il y a comme partout des exceptions …Au Théâtre Suçoir en tout cas, ce sont toujours des acteurs et des actrices expérimenté(e)s qui d’ailleurs ont en général déjà travaillé ensembles et connaissent les préférences de l’autre. Il en résulte une bonne alchimie en tout cas d’après les retours que j’ai pu avoir des actrices, et comme le dit Clarissa, leur plaisir de travailler ensembles n’est pas du chiqué et cela se voit sur scène. En ce qui concerne le X, en tout cas en France, beaucoup de mecs sont prêts à tourner gratuitement pour réaliser le fantasme de coucher avec une actrice. Mais les actrices – souvent exigeantes à juste titre – ne passent en général pas un bon moment avec ce genre d’amateurs et ils sont de fait peu recherchés par les réalisateurs pros hormis si le contexte s’y prête (il y a un vrai marché pour les produits simulant le relatif amateurisme de la vie réelle, et une des combinaisons gagnantes est de faire tourner un fan – un amateur donc – avec son actrice fétiche par exemple – je l’ai fait une fois d’ailleurs une formidable expérience un peu magique pour moi à l’époque … – ). Seuls les acteurs professionnels, et donc payés, comme au théâtre bien sûr, ont l’expérience nécessaire pour bien se comporter envers elles. Ils ont aussi plus l’habitude des pénétrations devant caméra et ont moins de panne érectile, un gros problème potentiel pour les actrices dont une des terreurs est de tomber sur une panne de leur partenaire qui ruinerait l’intérêt de la scène. Je ne pense pas que des amateurs seraient très à l’aise devant un public de 30 personnes et plus ! Cela ne donnerait pas une scène agréable à regarder pour le public, et encore moins à vivre pour les actrices. Souvent les acteurs professionnels – sauf exceptions – démarrent leur carrière en amateurs. S’ils deviennent pros, c’est parce qu’ils arrivent à conjuguer avec brio trois conditions : ils sont performants (cela va de pair avec une bonne condition physique, une rigueur hygiénique, et souvent une certaine beauté plastique), évoluent dans le métier de façon professionnels et avant tout ont envie d’exercer cette activité. Il faut sans doute également une bonne dose de chance car nombreux sont les candidats. Lorsqu’un débutant tourne beaucoup et longtemps et en redemande tout en impressionnant suffisamment les réalisateurs avec qui il collabore pour devenir incontournable, alors il peut légitimement se considérer comme un hardeur pro. On en compte une vingtaine en France en activité, pas d’avantage, et encore je vois large, pour une cinquantaine d’actrice expérimentée environ (il y a beaucoup de turn overs et de nombreuses débutantes n’y font qu’un bref passage). A noter aussi que les réalisateurs les plus pros ne tournent qu’avec des actrices et des acteurs professionnels (et bien évidemment rémunérés en conséquence). A ce niveau, la plupart des acteurs s’étant produit – à de rares exceptions – Au Théâtre Suçoir, ont de nombreuses années d’expériences et plusieurs centaines de tournages à leurs compteurs. C’est ce qui leur permet de nous offrir ainsi fort joliment leurs ébats et leurs performances, avec parfois des surprises imprévues, selon leur inspiration du moment : acrobaties improbables en plein coït, ou pourquoi pas un petit séjour coquin – mais distant – du couple de pros sur les genou d’un spectateur ou d’une spectatrice – l’une d’entre elle, venant régulièrement avec son mari bien qu’ils habitent en province assez loin de Paris, m’a confié avoir très apprécié ce moment qui avait contribué à lui donner envie de revenir la fois suivante, puis encore ensuite hihi Si des habitué(e)s reviennent comme elle régulièrement nous voir, c’est autant pour (ré)assister à ces scènes que pour passer une bonne soirée en notre compagnie à tous. Je suis présent depuis le début et pas une seule fois je n’ai vu un spectateur ou une spectatrice regretter le déplacement. Si cela vous intéresse, n’hésitez donc pas à vous faire comme Clarissa votre propre opinion sur place ! Vous y serez les bienvenus en tout cas et Jean-Luc l’organisateur fera de son mieux pour vous faire passer une soirée agréable et inoubliable

  3. Irina a écrit :

    Expérience déconcertante. Je crois que j’aurais aimé. Je vais donc me renseigner un peu plus sur le Théâtre Suçoir… lors d’une prochaine escapade parisienne, peut-être

  4. Clarissa a écrit :

    N’est-ce pas ! Que esprit de « sacrifice » !

    1. Clarissa a écrit :

      Merci cher matou Oui, c’est un peu triste d’avoir dû renoncer à la beauté, une certaine classe, pour tout filmer à la sauvette, à la va vite…. Je ne suis pas amateur de films X à la base, je tiens à le préciser il y a quelques pistes pour relancer le X : la 3D, très amusante, ou le cinéma traditionnel, qui n’hésite plus à inclure des scènes torrides et reprend le flambeau en quelque sorte (la vie d’Adèle), ou des tournages publics, payants, qui permettent de louer de beaux décors….

      1. Clarissa a écrit :

        Merci cher matou Oui, c’est un peu triste d’avoir dû renoncer à la beauté, une certaine classe, pour tout filmer à la sauvette, à la va vite…. Je ne suis pas amateur de films X à la base, je tiens à le préciser il y a quelques pistes pour relancer le X : la 3D, très amusante, ou le cinéma traditionnel, qui n’hésite plus à inclure des scènes torrides et reprend le flambeau en quelque sorte (la vie d’Adèle), ou des tournages publics, payants, qui permettent de louer de beaux décors….

      2. LeMatoulibertin a écrit :

        C’est tout à fait vrai, il y a des pistes à explorer… Je comprends qu’en femme, tu n’apprécies guère les films X qui sont plutôt à destination d’un public masculin… A une époque, il y avait des théâtres érotiques qui tentent de revenir (Le Théâtre suçoir par exemple). Les séquences torrides inclues dans certains films sont là pour relancer le suspens… par contre je n’ai pas encore vu « La vie d’Adèle » Peut-être bientôt ???

        1. Clarissa a écrit :

          Oui, je reconnais être bien novice, c’était une première pour moi

        2. LeMatoulibertin a écrit :

          C’est tout à fait vrai, il y a des pistes à explorer… Je comprends qu’en femme, tu n’apprécies guère les films X qui sont plutôt à destination d’un public masculin… A une époque, il y avait des théâtres érotiques qui tentent de revenir (Le Théâtre suçoir par exemple). Les séquences torrides inclues dans certains films sont là pour relancer le suspens… par contre je n’ai pas encore vu « La vie d’Adèle » Peut-être bientôt ???

          1. Clarissa a écrit :

            Oui, je reconnais être bien novice, c’était une première pour moi

          2. Clarissa a écrit :

            J’étais mal à l’aise au début, les jeunes filles nous lançaient des clins d’œil, nous aguichaient, nous provoquaient… et j’ai senti qu’elles prenaient un réel plaisir à s’exhiber, se laisser admirer, elles s’amusaient bien… toute ma gène s’est envolée comme les bulles de champagne !

          3. Anthony a écrit :

            Comme ou… avec les bulles de champagne

          4. Anthony a écrit :

            Comme ou… avec les bulles de champagne

          5. LeMatouLibertin a écrit :

            Je ne doute pas que passer une soirée au Théâtre Suçoir soit une bonne expérience… Les échos que j’en ai eu par ailleurs le confirment !

          6. Clarissa a écrit :

            Oui, c’est à voir, pour approcher de plus près l’ambiance de ces tournages un peu particuliers

          7. Clarissa a écrit :

            Merci Flesh pour ton témoignage très intéressant et qui nous permet de mieux comprendre les coulisses du X !

          8. Anthony a écrit :

            On va finir par demander un tarif spécial pour une sortie en groupe…

          9. Anthony a écrit :

            Il est vrai que j’étais légèrement déçu de ne pas assister à l’assaut de l’une ou l’autre de ces actrices, voire des deux, sur Clarissa pourtant placée au premier rang ! Une prochaine fois, peut-être, lorsque Clarissa sera devenue une habituée des lieux

          10. Anthony a écrit :

            Au fait Flesh, qui sont les heureuses actrices qui ont tourné avec toi ??? On veut tout savoir !!!!

          11. flesh a écrit :

            Hihi, c’était il y a longtemps, Anthony, je commençais à peine à découvrir le milieu J’ai eu en deux ans la chance de tourner avec 4 actrices, même si le dernier tournage a été très controversé car c’était dans des conditions semi pros (pour être gentil) avec un pseudo réalisateur (mieux vaut pas dire son nom). Le premier fut avec Jack Wood, à l’époque où j’étais en bon terme avec lui, avec la charmante Marlène – une blonde jeune et jolie – le deuxième avec Olivier Lesein himself, pour le bangtour 88 exactement, avec Lilian Love (une autre belle blonde qui a été délicieuse et d’une patience rare avec l’amateur que j’étais); le troisième était un petit gang bang hétéro avec Julina Wild – une brune « milf » – en compagnie de trois autres hommes encore pour Jack Wood. Le dernier – le tournage en trop étant donné la polémique dont je parlais plus haut mais la fille, Loli Punk, était très sympa et a bien apprécié le tournage (un gang bang) d’après ses témoignages ce qui m’a rassuré … Voilà. Comme tu peux le voir, en tant que participant actif, j’ai une expérience d’acteur assez minimaliste hihi. Mais ce sont tous d’excellents souvenirs tout de même, y compris le dernier J’ai sinon été un peu plus souvent figurant ou acteur d’un petit rôle non hard dans certaines productions pornos mais rien d’aussi croustillant ^^

          12. flesh a écrit :

            J’avoue, tu es plus doué que moi pour la concision claire et précise ^^

          13. flesh a écrit :

            Oui, dommage … Tu sais quoi, voilà une autre bonne raison pour que vous y retourniez vous y divertir, non ? ^^

          14. flesh a écrit :

            De rien, c’est un petit monde fascinant, souvent mal connu, et j’aime bien partager un peu mon expérience pour tenter de rendre une image plus juste de ce qui s’y passe vraiment. C’est finalement très diversifié, et la vie des professionnel(le)s n’est pas si différentes que celle de tout le monde. Ils et elles ne roulent pas sur l’or, et ont des vies amoureuses aussi compliqué que celle des autres.Notamment, les actrices sont avant d’être actrices des filles comme toutes les autres avec les mêmes problèmes, et les mêmes rêves.Beaucoup de courage aussi .. car cela n’est pas du tout facile d’avoir une belle carrière, surtout aujourd’hui, et demande souvent des sacrifices et des choix de vie. Ah, comme dit Anthony, je suis trop volubile. Mais c’est un thème passionnant qui, si on ne m’arrête pas, peut me faire parler pendant des heures. Tu t’en es je crois rendu compte sur place, Clarisse ^^

          15. flesh a écrit :

            Clarissa, oups

          16. Anthony a écrit :

            Je plaisantais, Flesh, t’inquiète pas

          17. Anthony a écrit :

            Bah, tu as aussi bien plus de choses à raconter. Je suis allé une seule fois sur un tournage (hormis le Théâtre). Tu connais tout le monde. Tu as bossé dedans. C’est normal aussi que tu sois plus bavard sur le sujet. Et c’est loin d’être inintéressant Sinon, pour reprendre la discussion : il est vrai que la pauvreté du milieu fait peine à voir. Je suis arrivé en 2009, et déjà, en quatre ans, la différence est énorme. Triste…

          18. flesh a écrit :

            Je ne m’inquiétais pas, Anthony, et puis je sais reconnaître mes défauts après tout on en a tous hihi

          19. Anthony a écrit :

            Héhéhéééé… Ou pour qu’elle y retourne se divertir, hein, coquin ?!!! ;o)

          20. flesh a écrit :

            C’est vrai que, comme tu le dis, il y a tellement à dire que c’est difficile de savoir par où commencer. A ce sujet – on en a je me rappelle pas mal parlé tous les deux jeudi soir – que peut-on en dire en résumant (promis !) : dans les années 70 et avant, le porno existait bien sûr, quasiment depuis le début du cinéma puisque le fameux « A l’Ecu d’Or » date de 1908, mais se consommait « caché » quasiment vendu sous le manteau. Alors, le cinéma s’est emparé du phénomène, avec bon nombres de productions de plus en plus érotiques (les fameux vixens avec russ meyer par exemple …) … puis les tout premier film x « grand public » tel le fameux « History of Blue Movie » qui était une juxtaposition de petite scène visibles dans les sex shops de l’époque, a mis en scène des actes non simulés. A suivi « Deepthroat » (Gorge profonde, dont l’anthologie » Lovelace » sort le 8 janvier prochain dans nos salles avec Amanda Seyfield dans le rôle de Linda Lovelace, première vraie star du porno au monde, bientôt suivi par la fameuse Sylvia Christel dans le rôle Emmanuel (10 ans en salle aux champs elysées, record absolu) )… « Beyond the green door », « Devil in Miss Jones », etc … bien des bijoux exceptionnels – et en qualité, ayant donné à cette époque le nom d’Age d’Or du X à partir de 74-75 (finalement plus ou moins chaotique du fait que la loi X a instauré le classement X des films, surtaxant totalement leur production et ruinant peu à peu tous les cinémas pornos en France hélas … ) Un peu partout, notamment aux USA et en France, ce fut l’émergence de stars incontestés, rivalisant parfois en popularité avec les autres stars du show bizz. En France comment ne pas citer Marilyn Jess (la petite « Platinette » de Hara Kiri, retirée depuis son mariage avec le réalisateur Michel Barny auteur bien connu de nombreux films pornos comme « la ruée vers Laure » avec Laure Sainclair, une autre star des années 90) ou bien sûr Brigitte Lahaie, depuis fameuse animatrice radio à RMC et dernièrement présentatrice des derniers hot d’or en 2009. On pourra en rajouter quelques unes à la liste, telle Olivia del Rio, Tabata Cash, Clara Morgane, Melissa Lauren, Katsuni aujourd’hui et … c’est à peu près tout depuis car bien que nous ayons de nombreuses stars du X de talents (telle Lana Fever au théâtre actuellement et qui hélas vient d’annoncer l’arrêt prochain de sa carrière) l’aura même du X s’est considérablement retrécie depuis l’émergence et l’explosion des tubes de x gratuits sur internet, ou du phénomène de « girl next door » qui rend faisable de retrouver sur scène sa propre voisine de palier. Il n’est plus exceptionnel de rareté de voir une femme dévoiler tous ses charmes en vidéo, bien que cela soit toujours très excitant, et même les médias les traitent avec vulgarité. Quand une « star » daigne se déplacer sur les plateaux de télés, Cauet ne va pas lui demander comment elle vit sa vie, mais juste de montrer ses seins. Tous le disent, il y a pourtant bien des talents parmi les actrices et les acteurs (le meilleur acteur au hot d’or 2009 Sebastian Barrio assure un one man show au théâtre par exemple depuis quelques années, et de l’autre côté de l’Atlantique, la sublime Sasha Grey –je vous laisse chercher sur Google – est devenue la vedette d’un film de Steven Soderbergh …) Mais aujourd’hui, il semble médiatiquement plus sûr de percer en participant au dernier show de télé réalité qu’en performant une scène dans le dernier – pourtant bonfilm – de Christian LAvil ou John B. Root, pour n’en citer que deux fameux.Si vosu voulez avoir une vision plus juste de l’histoire du x j’ai écrit un « petit » article sur la question ici (http://eyes-book.over-blog.com/article-x-story-premiere-partie-48278716.html). Mais pour en savoir encore plus sur le X et les stars, je vous conseille de plus l’extraordinaire travail de Christophe Bier «  »Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques 16 et 35 mm » »ou encore cete fois-ci aux éditions La Musardine – que Clarissa et Anthony connaissent bien – le fameux « Le cinéma X », anthologie sous la direction de Jacques Zimmer.Ouf, j’espère ne pas avoir été trop long, j’aurais pu l’être tellement plus !

  5. juju051 a écrit :

    j’aurais été très mal alaise, je suis loin d’être pudique mais non, ça je ne pourrais pas, je me sentirais vieux pervers

  6. pascal davila a écrit :

    Telle wonderwomen ou super jaimie. n’écoutant que son courage et plus certainement ses fantasmes , clarissa observa les rites sexuels d’inconnus en trampant ses lèvres dans son champagne… on sent bien la novice ……

  7. LeMatoulibertin a écrit :

    Un bel article… pour ceux qui ne connaissent pas ce milieu, c’est très intéressant (j’allais écrire instructif). Ce qui est écrit à propos du déclin des films X est véridique… Où sont passés les décors magnifiques, les mises en scène soignées ? Une amie qui a tourné quelques séances (40 mn environ pour une journée de tournage) m’a confirmé que tout doit aller vite car les personnes qui prêtent les lieux de tournage ne veulent pas attirer l’attention, certains tournages dans la nature sont faits clandestinement… etc…

  8. Erik Torrent a écrit :

    Je vois que tu es prête à tout (ou presque ) pour satisfaire la curiosité de tes lecteurs. Je reconnais bien là ton esprit de dévouement

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