Quand une photo de ma robe de bal inspire LeDormeur DuVol …
Le corps sait !
Au premier lacet qui se délie,
Je sens sa peau qui frémit.
Invité que je suis au voyage
De ce corset, de ce corps sage
Le deuxième court sous mes doigts
Comme un serpent paré de soie
Le doux présage d’un délit
Qui déjà réchauffe mon vit
Au troisième qui se défait
Me voilà en conte de fées
Et voilà, vous vouliez un prince
Pas le jeune amant qu’on évince
Je passe rapidement au quatrième
Coquin qui se délace de lui-même
Sans doute pressé de voir finir
Cette torture qui te fait jouir
Le cinquième est bien sournois
Il résiste, fait monter ton émoi
Je tremble, fébrilité du désir
Pour un peu je te sens défaillir
Ce sixième roule sous ma main
Laissant une trace de ton parfum
Il est comme un chat qui se couche
Sur ma paume il redevient farouche
Le septième cachait un diamant
Grain de beauté au nom charmant
Que vite de la bouche je baise
Vélin velours, chaleur de braise
Que j’aime ce huitième sur tes reins
Serré fort sur ce délicieux chemin
Que de la pointe de la langue j’amadoue
Du bas du dos vers le haut de ton cou
Au neuvième les jeux sont fait
Tel un présent ton corps apparaît
Fragile offrande, beau parchemin
Semblant attendre le jeu d’une main
Dans le lit de la rivière
Sans dessous ni guêpière
Plus que sa belle pudeur
J’ai mit à nu son cœur…
LeDormeur DuVol