L’amour à trois

faire l'amour
L’appel à textes des Éditions de La Musardine sur le thème « plan à trois » se termine bientôt (toutes les information ici) J’ai pensé à une histoire, j’ai commencé à l’écrire, mais j’ai rapidement réalisé que j’étais hors sujet ! Il y a bien trois acteurs, mais je doute que le troisième compte vraiment 😉  (et pourtant !)
    Je vous livre donc ici ce que j’ai écrit, pour m’amuser… (autrefois, on chiffonnait des feuilles de brouillon et on les lançait dans la corbeille à papiers, maintenant, nos essais ratés dorment dans nos ordinateurs, ou sont confiés à nos blogs)
    (Premier jet, non relu, indulgence requise)

***

Il ne lui laisse pas le choix, il n’écoute pas ses objections, l’heure qui tourne, son envie de câlins plutôt… elle ne sait plus quoi inventer pour éviter cette caresse qu’il chérit entre toutes et qu’elle lui refuse trop souvent. Il est déjà entre ses jambes, il les écarte d’autorité et entreprends de la lécher délicatement. Elle se défend toujours, le laisse rarement faire alors qu’il aime tant lui donner du plaisir ainsi. Elle rit, elle ne réussira pas à se dérober cette fois. Elle ouvre grand les jambes et s’abandonne à sa langue qui lui offre une caresse d’une douceur indescriptible, à peine soutenable. Elle voudrait lui échapper, fuir, qu’il l’aime fort à la place, tout plutôt que ce doux lapement qui la rend folle. Mais bientôt elle s’immobilise, attentive à la montée de son plaisir. Tout son corps se tend à l’extrême, son bassin se soulève, elle agite sa tête en tous sens, mord sa main pour ne pas crier, pendant que l’orgasme la saisit.
Avoir joui si fort décuple son envie de faire l’amour, d’être prise passionnément, vigoureusement. Elle n’a pas envie de douceur, d’effleurements, elle veut être broyée par une poigne de fer, pénétrée par un sexe déterminé, qui ne faiblit pas devant ses plaintes, ses gémissements, l’expression de son désir en réalité. Elle est prise de fièvre, elle veut s’offrir à sa fougue, qu’il la malmène avec amour. Elle ne craint rien, elle a tellement confiance en lui. Elle aime faire l’amour ainsi avec lui. Être baisée fort l’entraîne dans un autre monde, la fait basculer, la met en transe… ce sont ces sensations là qu’elle recherche, qu’elle attend, après la douceur de sa langue et l’explosion de sa jouissance. Elle veut qu’il la prenne par derrière, qu’il s’accroche à ses hanches, se plante en elle, loin. Elle l’appelle, prend des positions indécentes, s’expose. Lui hésite, il ne recherche que son plaisir, le mystère de ce plaisir féminin qu’il adore, il sait qu’elle ne peut jouir ainsi. Il n’aura pas accès à son clitoris, elle n’aura que les caresses intérieures procurées par sa verge. Elle insiste, l’encourage, elle a bien joui déjà, et elle adore la transe dans laquelle la plonge ses va-et-vient au cœur de son corps, jamais elle ne le sent aussi bien que quand il vient derrière elle. Il accepte, trop excité pour résister, il la bascule sur le côté, sur le ventre, relève ses hanches. Il lui tend alors un objet rond et doux. Son Womanizer. Ultime concession à son envie de la voir jouir.
— Je veux que tu l’utilises en même temps !
Elle hésite.
— Ça fait du bruit… et ça ne va pas marcher, tu m’as trop fait jouir déjà !

Mais pour lui plaire elle met en place l’embout au bon endroit, appuie sur le strass. Le ronronnement du sextoy se fait entendre, il la dérange, la déconcentre, alors qu’elle n’aspirait qu’à être possédée ; mais bientôt d’autres sensations s’éveillent. L’excitation, le désir, et le plaisir qui monte à nouveau des tréfonds de son corps, et s’épanouit en un feu d’artifice de sensations. Lui s’accroche à ses hanches, bouge de plus en plus vite. Elle se tend comme un arc, gémit, et jouit dans un cri, emportant son amant avec elle. Ses gémissements se transforment en rires de surprise. Elle s’étonnera toujours de l’intensité de ses orgasmes avec cet objet magique, ils sont presque aussi bons que ceux qui lui procure son homme. Mais elle ne pourrait pas l’enlacer, se blottir dans ses bras, pour s’apaiser doucement après tant de plaisir.

    Je recopie ici un commentaire posté par un ami sur Facebook à propos de ce billet, car j’ai envie de le garder… (j’ai écrit cet extrait un peu en écriture automatique, et son message m’a fait prendre conscience de ce qui se passe entre mes deux héros… quand les personnages prennent vie à l’insu de l’auteur !)
    « L’incipit fait peur niveau consentement, mais la suite rassure, et établit un rapport inversé super intéressant, où chacun-e des deux partenaires est plus attentif-ive au plaisir de l’autre qu’au sien, au point de souhaiter davantage cet effet-là et de ne céder qu’à contrecoeur à ses propres sensations. Fascinant. »

    Sinon, je viens de réaliser que c’est mon troisième billet sur le Womanizer depuis le début de l’année… presque un recueil de nouvelles 😉 – il faut dire que Whaow !!
Photo prise sur le net

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