La culpabilité des hommes

Groland
     Quand l’homme s’en veut, c’est le moment d’en profiter pour abuser un peu et réaliser nos fantasmes…  (le fameux « un mal pour un bien »)

     Mon chéri a fait une « bêtise », enfin, il ne pensait pas à mal sur le moment, mais j’ai réagi comme une tigresse en furie, toutes griffes et canines dehors… (non, vous ne saurez rien de plus… rien de sexuel de toutes façons 😉 ).
    Depuis je boude je me drape dans ma dignité, je reste raide comme la justice, muette à part l’éternel et nécessaire « passe moi le sel ». Croyez-le ou non, une vie de châtelaine vient de commencer ! Je suis traitée comme une princesse gâtée pourrie : l’homme m’offre des fleurs, des friandises, bricole, astique, réserve des restaurants et des spectacles… il sue sang et eau pour tenter de me faire oublier son erreur… cute !
    Je n’ose avouer que je ne suis plus fâchée, je retiens mes sourires, de peur que ses efforts ne se relâchent… C’en serait fini des fleurs, des invitations, plus de fée au logis, d’abeille laborieuse, je retrouverais un homme sur canapé, greffé à son portable (bon, j’exagère, et c’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité, hum, hum….) et je suis curieuse aussi, quelles surprises va-t-il encore me réserver ! De quoi est capable un homme qui culpabilise ? Et voulant retrouver sa sérénité ?
    L’appartement brille, il est comme neuf, il embaume, on ne peut plus y glisser une rose, toutes nos soirées à venir sont prises par des opéras, des ballets, des films ; la baby-sitter va quasiment emménager chez nous… Je pense qu’il ne peut plus rien faire d’autre à part dégainer deux billets d’avion pour une île paradisiaque (mais on en revient, on vient tout juste de perdre notre bronzage)
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    C’est peut-être le moment où jamais d’avouer certains fantasmes, de demander ce que l’on a jamais osé demandé auparavant, ou d’entrevoir « l’univers des possibles ».
    Je vous livre ma méthode infaillible :
    — Chéri, je voudrais te parler. Ton sévère pour l’inquiéter un max avant de dévoiler son jeu.  
    — Oui ?
    — Tu sais ce qui me ferait plaisir ?
    — Dis-moi tout ma princesse !
    — Ça ne te plaira peut-être pas… Tortiller ses cheveux, minauder, etc…
    — Je suis prêt à exaucer tous tes vœux pour me faire pardonner et te rendre heureuse…
    — Donc, voilà… ce qui me ferait plaisir, mais vraiment alors, tu vas voir, hum, hum, c’est particulier, je ne sais pas si je vais oser t’en parler…
    — Je te connais un peu ! Ne crains rien, lance-toi, je te dis oui les yeux fermés, voilà, c’est bon comme ça ? Qu’est ce que tu vas me demander ? Pouvoir disparaître tout un week-end ? Une semaine de vacances ? L’autorisation d’avoir un amant ? Plusieurs ? Mais quelle gourmande tu fais…
    Hocher la tête en souriant à demi, opiner, pour lui montrer qu’il est sur la bonne voie, l’encourager à poursuivre, et voir jusqu’où vont ses fantasmes, est-ce qu’il a d’autres idées encore derrière la tête… Ensuite, il n’y a plus qu’à faire son choix.
    Donc, choisir :
    — Oui !! Tu as trouvé mon chéri… oh, tu me connais trop bien… une semaine de vacances rien qu’à moi, oui, c’était bien ça… mais je note pour les amants aussi, trop cool ! Merci !!
    Et lui sauter au cou, le dévorer de baisers, parce que bon, deux jours de bouderies, on n’en peut plus là !

    Photos : Groland, Love Actually

3 commentaires

  1. Nicolas Lacharme a écrit :

    Une pipe, c’est une idée en effet. Mais si l’homme ne fume pas ?

  2. Clarissa a écrit :

    Une pipe ? non je rigole ! un bon petit plat ? Je veux bien connaître vos suggestions, on ne sait jamais, ça peut servir ^^

  3. Nicolas Lacharme a écrit :

    Et quand la femme s’en veut, chère Clarissa, comment se fait-t-elle pardonner ?

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