Journal estival

Vacances, préparatifs
Les soldes, c’est presque fini… je déniche quand même des sandales qui devraient supporter quelques semaines dans le sable…
– Et je ne peux m’empêcher de penser à mes amis fétichistes qui louent mes petits pieds ; le côté moins glamour, c’est que je me chausse parfois au rayon enfants  (je vais les faire fuir ^^)
.
Vacances, premier jour
   Le bonheur, c’est simple comme un café brûlant en terrasse, face au stand « sabots » du marché (étrange, au pays des espadrilles), avec un cahier et un stylo, sans oublier un serveur charmant…
   J’ouvre officiellement la saison 2 de mes aventures en terrasse (qui ne comptera peut être que cet unique épisode 😅)
   Ce matin, au lieu de remplir le frigo et défaire ma valise comme une adulte raisonnable, je me rue sur mes crushs des dernières vacances
   – L’océan d’abord ! Toujours fidèle au rendez-vous, même si je ne connais jamais sa couleur et son humeur à l’avance, je suis impatiente.. Il est bleu comme le ciel ! J’ai envie de marcher sur le sable, jusqu’à ce qu’il me lèche les pieds de ses vaguelettes fraîches…. Plus tard !
   – Mon serveur de café… ah, déception, il n’est pas là.. . Je ne vais pas me priver d’un café pour autant. Le nouveau serveur est tout aussi souriant ! Je manque de monnaie, il ne veut pas de mon billet, et il m’offre la moitié de mon café… je suis confuse et me promets de lui rendre son cadeau au centuple dès demain ! Je suis bien accueillie en tout cas 😊

.

Vacances, deuxième jour
   Je m’accoude au comptoir pour commander mon café du matin. Je ne vois que des nouvelles têtes parmi les serveurs qui s’affairent, ils me sont tous inconnus ; comment construire une relation durable dans ces conditions, s’ils ne tiennent qu’un jour face aux vagues de touristes !
Je renonce, et m’installe en terrasse avec mon café, dépitée, adieu veaux, vaches, cochons, et bluettes de vacances ! Mais c’est sans compter sur mon voisin de terrasse, en vacances lui aussi, oisif et nonchalant, et avide d’entamer la conversation avec une vacancière tout aussi esseulée… C’est son rituel du matin également, ce café au cœur de l’animation du marché, on se dit à demain, pour la suite des confidences… (Les siennes en tout cas, moi je reste muette tant qu’on ne me chatouille pas, et encore !)
.
Jour indéterminé
355892067_6239641262819100_2982293367491929731_n

    J’ai abandonné lâchement mes chroniques de terrasse ; la réalité est bien moins palpitante que mes fantasmes ! Je m’y remets bravement :

  Ce matin, je porte un signe ostentatoire de mes goûts, dans l’espoir, peut-être, qu’il soit reconnu d’un amateur, et ensuite… Mais ne nous emballons pas !
   Mon voisin de terrasse, solitaire lui aussi, engage la conversation en pointant mon pendentif du doigt
– Oh vous êtes bretonne !
– Non, je porte ce triskel pour une autre raison…
(dis-je d’une voix sourde, lourde de sous entendus. Il ne relève pas).
– Ici, c’est une autre croix qu’il faut porter !
   Il farfouille dans l’encolure de son tee-shirt et extipe de ses poils une croix basque en argent. J’hésite un instant à lui confier la signification de la mienne, avant de renoncer devant son grand sourire innocent.
Parfois, j’aime bien faire mon coming-out de perverse et jouer les initiatrices, mais le plus souvent, la paresse l’emporte, je préfère déguster mon café en paix.
Morale de l’histoire 😉
La plupart des rencontres de hasard sont complètement anodines et insignifiantes, alors que dans mes textes, c’est toujours « désire at first sight » 😄.
.
   17 août
Tous les matins, ce plaisir de prendre un café seule en terrasse et de badiner
Mais ce matin, toutes les places sont prises, y compris sur les bancs publics où je me réfugie parfois en cas d’affluence. Je me résous à m’asseoir à l’intérieur, sur un tabouret du comptoir comme en temps de pluie. L’occasion d’échanger quelques mots avec mes serveurs préférés, qui réussissent la prouesse de nous servir avec célérité, le sourire, et trouvent le temps de bavarder avec la touriste oisive.
– Je peux m’installer là ? tout est complet dehors !
– Bien sur, avec plaisir !
– C’est sympa ici aussi, je profite de l’animation du café…
– Vous nous regardez travailler, tout en dégustant votre café, le pied !
(Aurait-il deviné mon côté dominatrice derrière mon sourire avenant ?)
Je renchéris.
– Oui, j’avoue, ça rajoute un plus !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos de l’auteur

Blogueuse et autrice