Histoire de la bonne

histoire-de-la-bonne

   Histoire de la bonne de Léo Barthe constitue le deuxième volet de La vie d’une chienne.
  
J’ai beaucoup aimé le premier volet, Histoire de la bergère, qui se passe dans un environnement tout à fait bucolique, à la campagne, dans une ferme ou en forêt.
   Cette fois, toute l’action se déroule dans une maison bourgeoise et son jardin. Un étudiant vient d’y emménager, il loue une chambre. Il est bientôt fasciné par la bonne qui occupe une chambre voisine de la sienne. Il la surprend sous la douche, et s’en émeut, se livrant à de frénétiques séances de masturbation (très jolies scènes de voyeurisme)
   La maîtresse de maison finit par la lui présenter : elle est sa « chienne ». La jeune femme porte un masque de chien et imite à merveille une chienne qui aime chahuter, se promener… C’est l’occasion de pages savoureuses sur le pet play, qui raviront tous les amateurs de cette pratique bdsm. Un pet play très sexuel aussi, puisque la petite chienne joue du museau et de la langue à la moindre occasion, avant de se faire couvrir.
   Même quand elle ne joue pas le rôle d’une chienne, la jeune femme reste tout le temps voilée et refuse de montrer son visage. Un tel entêtement intrigue, et notre curiosité s’accroit. Elle cultive un certain mystère, répond par énigmes, distante, aux questions de l’étudiant, mais se donne sans retenue, en toute impudeur. Leur relation s’intensifie, un désir dévorant les pousse l’un vers l’autre. Les passages érotiques sont si bien écrits, un délice, on s’y plonge sans se lasser une seconde.
   Beaucoup de questions restent en suspens au moment de refermer le livre, c’est le seul bémol je trouve. J’aurais aimé en savoir plus !  

   Un récit d’initiation : l’étudiant timide se laisse d’abord guider, avant de s’enhardir et prendre la main. Mais se montrera-t-il à la hauteur du don qui lui est fait ?
   J’ai aimé le style de Léo Barthe, foisonnant, riche, imagé : une plume classique et joyeuse à la fois, presque un peu désuète parfois, qui nous offre un récit intemporel.

   Le résumé de l’éditeur

   Pour poursuivre ses brillantes études que rien ne saurait distraire, un jeune homme emménage dans la vaste demeure d’un couple bourgeois connu de ses parents. Mais ses pensées sont vite hantées par une mystérieuse bonne qui loge dans la chambre contiguë, silhouette fantomatique dont le visage est continuellement masqué. L’étudiant cédera rapidement à la tentation du corps impudique de cette femme sans visage qui, à force d’être traitée de chienne, finit par s’y identifier… Les âmes pudibondes passeront leur chemin, les autres liront, fascinées, les affres de ce jeune homme torturé par un désir animal, mais en quête d’une figure…
   Deuxième volet de la trilogie De la vie d’une chienne, Histoire de la bonne distille un érotisme d’une crudité affolante sous la plume toujours aussi raffinée de Léo Barthe. Ainsi que l’exprime l’un des personnages du roman :  » La pornographie – car, convenons-en, c’est bien de cela qu’il s’agit – est l’un des genres littéraires les plus exigeants.  » Léo Barthe témoigne encore une fois qu’il est à la hauteur de ces exigences et un auteur incontournable.

   Pour commander le livre

   La Musardine
   Amazon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos de l’auteur

Blogueuse