La soirée Hell’O Kinky samedi 15 juin

J’ai passé une excellente soirée Hell’O Kinky samedi !
J’ai vécu intensément le moment présent, et comme souvent, le récit s’annonce délicat, tant mes souvenirs se mélangent déjà, comme des rêves au réveil – mais je ne suis pas près d’oublier certains épisodes : des images, des sensations, vont flamber longtemps dans ma mémoire !

C’était la dernière de l’année, on ne se reverra pas avant la rentrée, et l’ambiance était explosive, chaude dans tous les sens du terme, avec cette atmosphère particulière de « dernière chance, il faut en profiter à fond » ^^

Fidèle à mes habitudes, j’arrive tôt, et même très tôt, et je suis accueillie par l’organisateur lui-même, Buda, déjà en place à l’accueil.
Je me régale en assistant en direct aux derniers préparatifs : affichage des consignes sur les murs, brief de l’équipe, préparation de la caisse… C’est rodé, tout coule de source. Buda distribue les bracelets rose « staff  » et j’en hérite d’un au passage ! Comme « mouche du coche » je suppose ^^ Je garde précieusement ce souvenir collector !
J’observe aussi les va-et-vient de l’équipe chargée de tout installer qui termine de fignoler les détails. Ils ont commencé au milieu de l’après-midi !
L’heure d’ouverture officielle approche, l’effervescence monte, et me gagne moi aussi, un frisson électrique contagieux nous parcourt des pieds à la tête. Et c’est le top départ, les portes s’ouvrent, je rejoins la super équipe du vestiaire pour déposer mon fardeau (mes habits de tous les jours, mes scrupules, ma timidité, tous mes soucis…), avant de rejoindre l’équipe du bar, souriante et affairée.
Cette joie de retrouver les Caves St Sabin ! Il me semble que cela fait longtemps…
Je me fais un plaisir de montrer les coins et recoins à un nouveau venu. Je reconnais l’aménagement typique des soirées Hell’O Kinky :
– l’espace chill après le vestiaire, suivi de l’espace shibari,
– le premier bar avec son dance-floor années 80,
– le deuxième bar avec son alcôve dédiée aux massages des pieds et son stand de body painting phosphorescentes (la beauté des arabesques fluo !)
– le deuxième dance-floor dédié à la techno, et tout au fond : les coins câlins dans les cachots et l’escalier de secours
Les caves sont métamorphosées, colorées, illuminées : ruissellement de guirlandes lumineuses aux murs, voileries des milles et une nuits, peluches shibarisées suspendues, bouddhas aux sourires indulgents… sans oublier les lits des coins câlins et de l’espace massage, l’abondance de coussins sur les banquettes…
La musique pulse déjà, je me retrouve partagée entre les deux dance-floors ; les deux me plaisent – mais finalement, je m’attarderai plutôt sur le dance-floor electro au milieu de la foule des danseurs, et parfois au plus près des DJ qui m’ont mise en transe et libérée !

La soirée est lancée quand la musique s’interrompt : Séverine Bellini entre en scène, vêtue d’un costume masculin, avec une allure glamour à souhait, très années 30. Elle allume une cigarette et fume de façon terriblement sexy sur un plateau tournant. Elle danse, se contorsionne en souplesse, sans lâcher la cigarette… Un spectacle envoûtant, surtout pour une fétichiste de la cigarette comme moi ! (Je remercie au passage l’ami qui m’a fait de petits massages des épaules pendant que je regardais (cumuler les plaisirs !)
Buda prend le micro pour la remercier et remercier aussi les participants : déjà 9 années de soirées Hell’O Kinky, une soirée unique sur Paris réunissant les amis, les amis d’amis, avec son esprit kinky et love inimitable… On l’applaudit à tout rompre, et là j’imagine que la musique va nous emporter à nouveau, quand il m’appelle sur la scène ! Sensations de chute libre, sentiment d’imposture, et je vous en passe…
— Je vous présente Clarissa Rivière, elle vient de sortir un nouveau roman, peux-tu nous en dire quelques mots ?
Je reste un instant sans voix, tellement touchée et intimidée par le parterre de fêtards qui s’étend à mes pieds et me fixe des yeux.
— Merci JB ! Tu me fais super plaisir, même si je pense que ce n’est pas le lieu pour « faire ma pub », on est là pour danser et faire la fête ! En deux mots, c’est un roman érotique dans une ambiance bdsm, et libertine aussi, et même romantique… Merci !!
— Comment s’appelle-t-il ? me demande quelqu’un au premier rang.
Ah oui, j’oubliais l’essentiel !
— Chemins de soumission !
— Et on peut le trouver où ? demande un autre.
— A la Musardine, chez VousMonsieur, dans les Fnac… et en ligne aussi… merci !!!
Je m’empresse de descendre de mon piédestal pour me fondre dans la foule, cacher ma confusion dans les bras d’un ami qui me rassure « t’inquiète, t’étais très bien » (mouais)

La musique reprend et j’oublie tout en me déhanchant comme une folle dans la moiteur ambiante. J’adore avoir bien chaud, je suis dans mon élément, même si je me rapproche de tous les porteurs d’éventails pour bénéficier de quelques courants d’air sur mon visage et dans mon cou… Certains, plus malins, s’immobilisent sous les ventilateurs du plafond, exactement juste en dessous, et n’en bougent plus, rafraîchis toute la soirée grâce à cette position stratégique.
D’autres remontent régulièrement à la surface, vers l’entrée, pour respirer un bol d’air frais avant de redescendre dans la fournaise.
Les tenues se simplifient peu à peu, tout le monde ou presque se retrouve torse nu au fil des heures et des températures qui s’élèvent. À un moment donné, je cherche un ami tout de noir et de paillettes vêtu, sans succès, il a disparu… jusqu’à ce que je le retrouve, nu, en train de danser follement ! (comment le reconnaître de loin sans lunettes ?)
Moi aussi je finis par laisser tomber mon haut, et j’évolue en soutien-gorge et jupette, sans souci du qu’en dira-t-on, encouragée par mes consœurs aussi joyeusement dévêtues que moi — donc, pour une fois, je ne suis pas sûre de partager des photos ! Plusieurs filles ont fait le choix de venir en bikini, j’aurais dû faire ça moi aussi, avec un petit paréo et un collier de fleurs autour du cou – en plus ça respectait le thème de l’été !
Le coin câlins ne désemplit pas, il faut faire la queue, et les amoureux patientent devant l’entrée en s’embrassant. Une angel souriante les fait entrer à mesure que des places se libèrent, et leur explique où ils peuvent s’installer : les cachots cachés sont souvent bondés, mais l’escalier, plus éclairé hélas, offre des possibilités intéressantes…

Je ne vais pas m’étendre sur mes agissements (parfois je regrette, j’aimerais bien raconter de façon anonyme toutes mes aventures ^^), je vais seulement évoquer une délicieuse expérience.
C’est un ami que je connais depuis peu, mais j’ai tout de suite senti que je pouvais lui faire confiance, et nous avons des goûts bdsm en commun : les chatouilles ! Ou plutôt le Tickling – ça sonne mieux en anglais, c’est tout de suite plus classe, et moins « enfantin ». J’ai hâte de profiter de ses talents, et dès que l’occasion se présente, je me propose.
Il m’attache à la croix de St André de la Hell’O kinky (une croix rose dragée, avec son petit coussin au milieu pour plus de confort) et me bande les yeux. Je me retrouve au paradis pendant de longues minutes – et je pense que je pourrais me laisser faire pendant des heures, tant c’est agréable ! Je ne suis pas particulièrement chatouilleuse, même si j’ai bien ri et piqué des petits fous rires (trop bon !), mais je raffole de ces caresses particulières et des frissons qu’elles me procurent. Il m’offre un festival de sensations, avec un crescendo irrésistible : des caresses de plumes, très douces, pour commencer, puis avec un pinceau qui se promène partout sur ma peau, suivies de caresses plus piquantes à l’aide de roues à pics, de griffes (de musiciens), de petits vibros…(des brosses à dents électriques bricolées ^^)
Je sens que je m’affaiblis, la chaleur n’aide pas, j’ai même un léger étourdissement, très agréable lui aussi. Je demande à mon doux tortionnaire de me libérer, je dois m’assoir. Plus tard, on switche : à mon tour de le supplicier à l’aide de mes doigts, de plumes, de roues à pic… Quel plaisir de le voir se tordre de rire, et de glousser sadiquement en retour !
J’ai ensuite retrouvé un ami soumis, mais ceci est une autre histoire…

La soirée s’emballe, je me disperse en tentant de profiter de tous les plaisirs à la fois. Tiens, un ami shibariste est présent, ce serait tentant d’être encordée… mais je renonce à m’inscrire sur son carnet de bal, la soirée s’achève presque. L’espace massage de pieds est devenu un lieu de détente où l’on s’allonge pour échanger des confidences, des blagues et des anecdotes de la soirée. Je dois rassembler toutes mes forces pour m’arracher de l’immense lit et quitter les lieux, pour retrouver la fraîcheur de la rue, le marché en cours d’installation. Je suis sur mon nuage, et un peu nostalgique aussi, comme lorsqu’on rentre de vacances.

En conclusion, la Hell’O kinky est notre soirée chouchou, avec son ambiance love, déjantée, festive, son super bon esprit ! Et tout le monde joue le jeu à fond : respect du dress code et des règles du jeu (des Angels veillent !)
Une soirée de plaisirs variés : on peut passer toute la soirée à danser, alterner entre les ambiances electro et années 80, s’adonner à ses pratiques bdsm préférées, ou des activités plus libertines dans le coin câlins, sans oublier les espaces chill où l’on peut se poser à l’écart du son pour reposer ses oreilles et discuter sans se coller la bouche à l’oreille (ce qui a aussi son charme)…
On peut aussi tenter de vivre tout cela à la fois, mais attention, cela accélère la soirée, et on se retrouve à la fin toute étourdie : quoi, déjà ?!

Pour venir la prochaine fois à la Hell’O Kinky

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