4 commentaires

  1. Leo a écrit :

    Je prends votre sourire comme un compliment…je suis totalement dans le flou : j’écris mais je ne sais pas qui cela peut intéresser en dehors de mon entourage ( a part vous, chère Clarissa, qui ne connaissez que ma production érotique, une très petite part de ce que j’écris

    1. Clarissa a écrit :

      Je veux bien vous lire aussi dans d’autres registres aussi ! J’aime plein d’autres genres en plus de celui qui m’occupe ici

  2. Clarissa a écrit :

    Merci pour ce témoignage très intéressant, de nous confier votre méthode, pourquoi vous écrivez, vos motivations, vos ressentis… Vous êtes très organisé, bien plus que moi ! Moi, je n’écris que si j’en ai envie…et je vois bien le risque que vous évoquez : ne pas réussir à s’arrêter, l’histoire qui prime sur la « vraie vie »…. et vous me faites sourire quand vous dites « je m’habitue à ma médiocrité »

  3. Leo a écrit :

    Merci pour ce billet, j’adore quand les écrivains racontent leur cheminement. Je vais m’autoproclamer ami et auteur et vous livrer ma façon de faire.
    Je n’ai jamais envie d’écrire si je ne l’ai pas planifié la veille. Chaque jour, je me prévois au moins une heure et j’essaye de m’y tenir, même si rien ne me viens, je m’astreins à rester une heure devant mon ordinateur à réfléchir à mon texte. Si c’est un texte long, je commence par un fichier de brouillon avec des idées jetées en désordres puis un vague plan. Quand je passe au texte en lui-même, j’essaye d’abord de garder un flux dans l’écriture, sans trop me soucier du style. Au bout de mon heure, je ne relis pas, j’éteins l’ordinateur, et je fais autre chose, j’essaye de ne plus y penser sauf que souvent les idées tournent dans ma tête. Je les note au fur et à mesure de ma journée sur un carnet ou mon téléphone. Quand j’ai une ébauche plus longue, avant de repartir pour une heure d’écriture je décide si je relis ou pas. Si je relis, je décide à quelle vitesse. Si c’est une relecture lente, je retravaille chaque phrase en essayant de trouver un style qui me plaît, que tous les mots soient à leur place. Quand j’ai assez de matière je fais de relectures rapides, comme si je lisais le texte d’un autre et je surligne les passages qui ne me plaisent pas pour y revenir plus tard.
    Je me demande souvent pour qui j’écris. Pour moi, pour tout le monde, pour personne ? J’adore relire des passages que j’ai complétement oublié, redécouvrir mon texte avec un œil presque neuf et me dire « j’aime bien, en fait c’est pas si mal » : j’écris pour celui que je serai dans le futur, pour plaire à celui qui aura oublié ce que j’écris aujourd’hui, et je me relis pour juger celui que j’étais dans le passé…voilà pourquoi je me limite à une ou deux heures d’écriture par jour, sinon je me dédouble, je rentre complétement dans mon monde, je deviens fou !
    J’avance comme ça, un coup j’écris, un coup je relis et en général, je finis mon texte complément différemment de ce que j’avais prévu au début. Parfois j’ai l’impression que quelqu’un écrit à ma place, que je suis transpercé par les idées qui s’incarnent sur l’écran à mon insu sans que je l’ai prévu, c’est jouissif…Je sors de mon corps, et j’entre dans le monde immatériel des mots…sauf sur les passages érotiques, où mon corps refait surface, j’écris et fantasme en même temps, parfois je suis trop excité pour continuer à écrire…
    En parallèle à mon activité d’écriture, je lis le plus possible. J’ai toujours refuser de participer à des ateliers d’écritures pour ne jamais pouvoir me réfugier dans une technique extérieure mais j’ai besoin de lire pour côtoyer des écrivains et me sentir moins seul face à la page blanche. Sauf que je me suis aperçu que comme mon style personnel est loin d’être affirmé, j’ai tendance à adopter le rythme des phrases des auteurs que j’aime, voire à plagier leur style…
    Alors, je relis encore et encore, le texte se solidifie et un jour je décide qu’il est fini. Parfois je me dis qu’à force de me relire, je finis par m’habituer à ma médiocrité et je n’arrive plus à en sortir. Il est alors temps de le donner à lire à mes proches. C’est mon objectif quand j’écris : donner le meilleur de moi-même à ceux qui me lisent, puis échanger sur mon texte, qui devient un nouveau sujet de conversation, de partage.

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