Soif

dracula_1979-021

  J’ajoute un nouveau kink à ma liste des pratiques bdsm : le goût des morsures,  miam ! – ou de son nom savant : odaxelagnie. Ce n’est pas uniquement une pratique bdsm d’ailleurs, les amants « vanille » s’en délectent tout autant et se « dévorent de baisers », mais sans doute avec moins d’intensité que des partenaires kinky.
   – Un texte fantasmatique sur la puissance du désir féminin aussi, qui effraiera peut-être les garçons ^^

***

   Il y a la joie de le revoir, vite remplacée par l’envie de lui, un désir animal, primaire, qui s’impose et efface tout le reste. Très vite, elle ne se soucie plus de savoir comment il va, ou ce qui s’est passé depuis la dernière fois, elle n’en veut qu’à son corps. Il rit, tente de retenir ses élans, il a prévu des sushis, ils vont se dessécher, et le champagne va tiédir.
   Elle n’en a cure, elle ne daigne pas lui répondre, rien ne peut la détourner de lui.  
   Vite, le déshabiller, même s’il est si séduisant en costume. Elle veut avoir accès à sa peau tout de suite, impossible d’attendre. C’est toujours un choc de le voir nu, il est si beau, partout, un vrai dieu grec, harmonieusement musclé, mais pas trop, mince, mais pas trop non plus… à point comme elle aime ! Ses appétits se réveillent, sa soif de lui surtout. Elle a la gorge sèche et déglutit avec difficulté. Le désir enfle dans son ventre, une boule d’énergie qui menace d’exploser. Il forme une sorte de voile qui étouffe ses pensées ; elle ne réfléchit plus, elle suit ses envies, son instinct, ses pulsions du moment.
   Il se tient immobile, il la regarde en souriant, amusé de la voir s’approcher comme un animal pour le sentir sous toutes les coutures. Un peu effrayé aussi, il doit bien l’admettre. Il se prête bien volontiers à son jeu, il n’a pas le choix de toute façon.
   Elle pose déjà ses mains sur sa peau, et le caresse, ravie de sentir sa chair ferme sous ses doigts. Elle ne peut s’empêcher de le pétrir çà et là : les muscles de ses bras, sa nuque, ses cuisses de sportif… Elle le flatte comme un chien, le malaxe, le pince, le griffe ou l’effleure selon sa fantaisie. Il glousse parfois, chatouillé, il se tortille. Elle le maintient d’une main de fer pour éviter qu’il ne se dérobe.
   Elle remplace bientôt ses mains par sa bouche, et le couvre de baisers en se repaissant de son odeur. Les joues d’abord, et puis le cou, le torse, les flancs…. Elle s’emballe, c’est plus fort qu’elle, elle grignote les lobes de ses oreilles, mmm, délicieux, ses tétons, son cou, avant de le mordiller tout à fait, et puis de le mordre carrément, dans le cou, là où les vampires aspirent le sang. Elle se contentera d’un suçon ou deux, n’aspirant que sa peau, longuement.
   Sa bouche se promène sur son poitrail, son ventre, ses bras… Il sent trop le savon, ça l’agace, elle cherche des parfums plus concentrés, dans les plis, sous ses bras. Elle soulève un bras, puis l’autre, une jambe, il n’est qu’un pantin, un corps à sa disposition. Il se laisse faire, docile, il ose à peine respirer de crainte de déclencher un ouragan. Elle raffole de son odeur, et glisse sa langue partout sur sa peau à la recherche d’humidité. Elle finit par poser sa bouche sur ses lèvres, un tendre baiser, avant de chercher son eau, boire sa salive, dans l’espoir d’étancher sa soif. Cela ne fait qu’aiguiser ses appétits, elle mâche ses lèvres, les mordille, s’attaque à sa langue, la maintient prisonnière entre ses dents, se retenant de la mordre au sang.
   Elle se laisse emporter par ses appétits, elle descend plus bas, renifle la petite fourrure de son ventre, respire celle de son sexe. Elle ne peut s’empêcher de le lécher du bout de la langue, comme pour goûter, affolée par sa saveur, avant de le lécher sur toute sa longueur, avec l’application d’une chatte. Elle finit par l’englober tout entier dans sa bouche, elle n’en fait qu’une bouchée. Elle le suce avidement et se régale, elle a tellement soif de lui, elle s’enivre, le mordille tout en le suçant. Elle plante ses dents dans la fine chair de sa verge, en le caressant doucement de sa langue, et lui procure autant de douleur que de plaisir. Le plaisir doit l’emporter cependant puisqu’il s’abandonne dans sa bouche, vaincu. Elle s’empresse de le boire jusqu’à la dernière goutte, jusqu’à ce qu’il s’écroule à la renverse, complètement vidé, pantelant.
   Il s’étire, béat, un sourire aux lèvres. Elle le foudroie du regard ; s’il pense s’en tirer à si bon compte, il se trompe lourdement ! Elle flambe comme une torche, se consume de désir, excitée et énervée tout à la fois. Elle va se passer les nerfs sur son corps inerte, le réveiller d’entre les morts par tous les moyens. Quelques gifles pour commencer afin qu’il se redresse, et ensuite elle le fessera à toute volée et le malmènera, jusqu’à ce que le désir de lui la rende dingue. Il n’aura pas le choix, elle prendra tout son temps pour ramener son corps à la vie, emploiera tous les moyens pour que son sexe durcisse à nouveau, se dresse à sa recherche. Alors elle s’assiéra sur son visage, l’abreuvera et l’étouffera de ses sucs intimes, prenant tout son temps pour jouir. Il s’exécutera, la langue agile,se consacrant à son plaisir tandis que son phallus se rétractera doucement.

  
   Photo : l’un des films Dracula

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