Plurielles, d’Eva Delambre

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   Je viens de terminer Plurielles d’Eva Delambre, qui vient de paraître aux Editions Tabou. Je l’ai beaucoup aimé !
   Plurielles tranche sur tous les autres romans d’Eva Delambre, car il met en scène un maître, Aymeric, vivant avec plusieurs soumises dans sa grande villa : Ambre, Opale, et Perle qui vient d’arriver. Sont également présentes Nola la soubrette, et Bella, qui s’épanouit dans le pet play.
   Perle savait à quoi s’attendre bien sûr, Aymeric ne lui a pas caché son goût de la pluralité, ni la présence des autres soumises. Mais c’est une chose de le savoir en théorie, et une autre d’y être confrontée réellement, à peine arrivée.
   Les trois soumises partagent un même goût pour la soumission, une même envie de satisfaire leur maître dans tous ses désirs, de s’offrir et de lui faire plaisir, mais elles n’en sont pas moins femmes, chacune avec sa personnalité : Ambre, fière d’être la favorite, Opale, souvent résignée et en retrait, et Perle soucieuse de bien faire, vite affectée et doutant d’elle-même.
   Une situation idyllique en apparence pour Aymeric, entouré de plusieurs soumises à son écoute, mais en réalité, l’équilibre de leur « famille » BDSM se révèle fragile. Aymeric doit souvent répéter qu’il est le maître, punir parfois ; il fait ce qu’il veut, sans chercher spécialement à se montrer équitable entre ses trois soumises, mais seulement à satisfaire ses envies.
   Les trois jeunes filles le savent, bien sûr, mais d’inévitables frictions, blessures d’ego, se produisent. Eva Delambre décrit avec délicatesse et psychologie les questionnements des soumises. Nous nous glissons dans leurs pensées, essentiellement celles de Perle, qui nous confie ses doutes, ses désillusions, ses humiliations… Elle se montre souvent touchante dans son envie de s’améliorer. Aymeric est un dominant sévère, juste, exigeant, qui ne transige pas avec ses principes ; il n’est pas là pour ménager les susceptibilités, même s’il sait se montrer prévenant, attentionné, et pédagogue à l’occasion.
   Il est avant tout un maître très créatif, il compose de véritables tableaux pour le plaisir de ses yeux (mais pas seulement ^^). Il met en scène des combinaisons inédites, des jeux, avec toutes ses soumises ou seulement celles de son choix… Je repense par exemple à cette belle séance au début où deux soumises sont allongées sur le sol, avec chacune une bougie dans la bouche… Toutes les séances sont belles, esthétiques, hautement fantasmatiques et troublantes, et même très excitantes, n’ayons pas peur des mots ! L’autrice nous plonge aussi au cœur de séances BDSM dures, très sexuelles, et pas seulement dans l’intimité, comme par exemple ce dîner BDSM chez des amis. D’autre séances sont aussi l’occasion d’aborder des fétichismes étranges : la transformation de soumises en mobilier, table ou chandelier, le pet play de Bella poussé à l’extrême… – Comme Perle, je suis curieuse de mieux comprendre ce fétichisme et le désir de le vivre en permanence. Nola quant à elle est une soumise particulièrement attachante, ne se départissant jamais de son sourire et de sa bonne humeur, bien qu’elle reste souvent cantonnée au service.

   J’ai dévoré Plurielles ! Souvent, je déguste les romans érotiques petit à petit, profitant de chaque scène osée, préférant ne pas les enchaîner pour ne pas risquer l’overdose. Mais là, j’ai lu le roman d’une traite, gagné par sa tension érotique, et aussi les tensions entre les jeunes filles, l’inévitable « compétition » entre elles, même si chacune fait de son mieux — Ambre pour rester la préférée, Opale par soumission, et Perle pour réussir à s’intégrer et trouver sa place. Je l’ai lu tard dans la nuit, prise par le suspense, curieuse de l’évolution de leurs relations. Je n’en dirai pas plus !

   Le résumé de l’éditeur
   Lorsque Valentine choisit de devenir la soumise d’Aymeric, elle sait qu’elle ne sera pas la seule à le servir et à lui obéir. Elle a ses raisons pour se lancer dans une telle relation, mais ne présume-t-elle pas de ses capacités à se soumettre envers et contre tout ? Quels regards porteront sur elle, celles qui s’épanouissent déjà auprès de ce maître profondément pluriel ? Entre complicité et rivalité, comment ne pas céder à l’envie de compter pour lui, un peu plus que les autres ?

   Pour vous procurer le roman
Sur commande dans toutes les librairies, ou à La Musardine, 122 rue du chemin-vert 75011 Paris
En ligne : sur le site des Editions TabouAmazon, etc. (J’en profite pour remercier Amazon qui vient de me verser mon premier « salaire » de chroniqueuse, une commision sur les ventes réalisées grâce à mon blog, une chouette surprise pour Noël !)

   Extraits :
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2 commentaires

  1. Clarissa a écrit :

    Oui, ces romans nous livrent une certaine vision du BDSM, engagée, belle, souvent extrême aussi, je suis fan !

  2. Michel/Hermès a écrit :

    Ah, je retrouve bien là ce qui fait votre personnalité Clarissa, un mélange de curiosité, d’envie de faire durer le plaisir et en même temps l’impatience d’aller au plus vite vers la fin parce que le sujet vous passionne tellement que vous en devenez impatiente et que votre gourmandise vous pousse vers le dénouement. Mais c’est bien la preuve qu’Eva est une grande autrice dans son domaine qui est le vôtre également. Au plaisir de partager d’autres lectures en votre compagnie.

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