L’art de procrastiner

Réflexions du lundi matin, en considérant ma liste de « to do » sans bouger un orteil :

   Procrastiner, c’est avoir plein de trucs sur le feu qui mijotent depuis un bout de temps déjà et risquent de brûler, mais on préfère quand même se cuisiner autre chose, qui nous tente mieux, plutôt que nous occuper de ce qui est en train de bouillir. On sait que ce n’est pas rationnel, ça risque de mal tourner, mais c’est irrésistible, c’est plus fort que nous… – à ce moment-là, on serait prêt à briquer la maison entière plutôt que de s’occuper de ce qui bouillonne. (bon, j’exagère un peu 😉 ).
   On se dit que ça peut bien attendre encore un peu, on déborde d’énergie et d’enthousiasme pour se concocter de nouvelles choses. On y prend beaucoup de plaisir, un plaisir rehaussé par un léger sentiment de culpabilité, ce sentiment de « faire des bêtises » qui nous fouette et nous offre ce soupçon d’adrénaline qu’on aime et qu’on déteste à la fois. — En plus, ces « nouvelles choses » seraient devenues urgentes avec le temps et auraient fini par perdre tout attrait à nos yeux, dégringolant du statut de « projet » à celui de « corvée » qu’on n’aurait plus envie de faire…
   Puis, une légère odeur de grillé, voire de cramé, vient nous chatouiller les narines et nous alarmer. Il faudrait quand même s’intéresser à cette casserole en souffrance, et cette fois en extrême urgence avant qu’elle prenne feu pour de bon et provoque un incendie ! Mais finalement, le stress peut se révéler un précieux allié pour abattre des montagnes en un temps record 😉
   Est-ce que vous procrastinez vous aussi ? Vous avez des trucs et des astuces à me conseiller ? 🙂
   Dessin : Gemma Corell

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