Fetnight : soirée fétish

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    Je suis arrivée très en avance, afin de sentir l’ambiance monter peu à peu, discuter plus facilement avec les premiers participants. Beaucoup de gens sont venus seuls aussi et font connaissance, ou se retrouvent avec plaisir. L’organisateur me raconte toute la galaxie de soirées existantes, j’ai envie de toutes les tester ! La nuit des O, La nuit des K, et d’autres projets encore dans les cartons…

    Un jeune homme vient ensuite me raconter son parcours, dominant d’abord, puis « switch » (les deux) et maintenant heureux comme soumis. Cette quête de « soi », de ses désirs me passionne. Un autre homme, une laisse autour du cou, me promet un massage des pieds dès que les festivités commencent. Je n’oublierai pas sa promesse…

    Une question revient souvent au cours de ces premiers échanges : « vous êtes soumise ou dominatrice ? ». Mon look est ambigu, je ne baisse pas les yeux, je ne porte pas de collier, mais je ne manie pas d’instruments, et je n’ai pas l’assurance d’une dominatrice. Je réponds sur ce que j’aime. Je suis un peu les deux je pense, tout dépend des pratiques… J’aime que l’on me masse, j’aime moins fouetter ; je n’ai aucun goût pour la soumission, mais j’aime certains jeux, et puis, que ne ferait-on pas par amour !

    J’admire les tenues au fur et à mesure que la salle se remplit, tout le monde respecte le dress code Fetish (cuir, latex, vinyl, wetlook, burlesque, zentai, cyber, dolls), avec plus ou moins d’extravagances. Il y a un homme hérissé de piquants, un autre vêtu seulement d’un string en cuir, des uniformes, d’inspiration steam-punk ou réelle, des hommes et des femmes arborant de fantastiques tatouages…

    La musique est excellente, j’ai envie de danser, mais il est tôt encore, la piste reste déserte, les gens bavardent en petit groupes, s’installent au bar… L’organisateur m’invite à rejoindre la salle du fond, où il se « passe » déjà des choses.

Pat et Alice     J’y retrouve avec joie Pat et Alice, toujours aussi beaux et élégants, j’avais tant aimé leur massage lors de La nuit Dèmonia. Je suis heureuse qu’ils se souviennent de moi, car je n’ai jamais oublié leur incroyable massage ! Très vite, chacun s’empare d’un de mes bras et me masse merveilleusement les mains, les bras. Pat masse aussi mes épaules, le cuir chevelu tout doucement. Parfois, il attrape ma nuque plus fort, et je suis en train de partir tout à fait… Alice n’interrompt jamais ses doux massages sur mes mains, mes bras. Je ferme les yeux, le temps n’existe plus.

    Ils me réveillent d’un baiser, et m’offrent une rose avant de me confier aux soins de Doc Bootnfeet, spécialiste des massages de pieds « tu verras, il est excellent ! ». Là aussi je passe un moment absolument divin. Il me complimente sur mes chevilles fines et mes petits pieds, y dépose un baiser à la volée, avant de me masser longuement avec la pression idéale, un doigté enchanteur… Un homme en collant rouge (Zentai), inquiétant et mystérieux, s’assoit à côté de moi, et entreprend de masser ma main, mon bras. Le collant ne nuit pas du tout au massage, au contraire, je m’abandonne massage piedsavec délices à ses doigts. Je suis au paradis, massée, pétrie de toute part !

    Je m’arrache à regrets aux caresses de ces hommes, d’autres femmes attendent elles aussi d’être traitées comme des déesses… Bien calée entre deux chevaliers servants qui ne cessent de me provoquer et de me taquiner, je ne perds pas une miette du spectacle qui se déroule sous mes yeux, à deux pas de nous. Une séance bien plus torride que les massages dont je profite depuis mon arrivée. Juste devant nous, une maîtresse s’occupe de son soumis avec énergie. J’aime la regarder, tous ses gestes sont beaux. Le soumis semble en transe, il se laisse malmener, torturer, j’aperçois son érection qui ne laisse aucun doute sur son excitation.

    Petite pause vers le bar, nous admirons une danseuse cracheuse de feu, des démonstrations de shibari… Nous dansons aussi, la musique est exactement comme je l’aime ! Tout le monde s’effleure, se cherche… Un homme se promène à quatre pattes, quêtant des caresses.

    Dans la salle du fond, plusieurs séances sont à l’œuvre. L’organisateur vient de terminer d’apposer de la cire sur le dos de ses soumises, il les fouette doucement avec un martinet avant d’arrêter et de les laisser s’embrasser et se câliner. Je regrette d’arriver si tard ! Un autre show se déroule juste devant nous. Un soumis à genoux tend ses fesses, sa maîtresse y enfonce des roses, des tiges, approche son briquet pour brûler poils et végétaux. Un homme se joint à elle, il manie le fouet avec précision, j’entends le sifflement du fouet dans l’air avant qu’il ne s’abatte sur les fesses qui rougissent. Entre deux coups de fouets, la maîtresse poursuit ses fessées et ses brûlures. Le soumis ne bouge pas d’un pouce, elle grimpe sur lui, s’appuie de tout son poids. J’admire son endurance. Pendant ce temps, l’’un de mes cavaliers murmure mille propositions indécentes à son oreille : je devrais expérimenter, voir ce qui me plaît, fesser un homme, me laisser fesser peut-être… je dois être à l’écoute de mes sensations, tout tester pour savoir ce que j’aime, car comment savoir sinon…

    Il est tard déjà, je vais rentrer, il insiste : « tu ne peux pas t’en aller sans avoir tester la fessée ! ». Je le prends au mot, il réveille la démone en moi. Je fais basculer mon autre chevalier servant contre le mur, je soulève sa tunique de cuir et entreprend d’alterner fessée et sévices variés sur son postérieur.

   Je commence à comprendre ce que j’aime, ce que j’aime moins… La domination active n’est pas pour moi je pense, par contre recevoir des massages de pied, de bras, d’épaules, de mains… C’est délicieux, envoûtant… Quant à devenir soumise, ce n’est définitivement pas pour moi, même si je peux comprendre leur abandon, leur offrande. J’aime les mises en scène par contre, l’esthétique recherchée, les jeux…

    J’ai adoré cette soirée ! Maintenant, je n’ai qu’une envie, recommencer, retourner dans ces fêtes si belles et décadentes !

    Prochaine soirée : samedi 19 mars, au Jammin Club, 94 rue St Martin, Paris

     Pour en savoir plus :

    Le site de Maîtresse K

    La page Facebook

6 commentaires

  1. Comme une image a écrit :

    Il y a quelque chose d’un peu (un tout petit peu) gênant dans cette codification entre tenue et pratique, qui me rappelle les « tenues sexys » très codifiées aussi attendues dans les clubs échangistes « vanille ».
    Le milieu BDSM/fetish me paraît un peu moins conventionnel que le milieu libertin, mais on n’est pas encore – en tout cas, dans ces soirées – arrivés à une parfaite liberté des tenues et des pratiques.
    Cela dit, qu’une soirée « fetish » exige un « dress code fetish strict », ce n’est pas vraiment choquant.

    1. Clarissa a écrit :

      Oui, les codes sont bien présents, mais je trouve que les gens rivalisent d’imagination pour se démarquer, jouer avec ces codes, et arborer les tenues les plus extravagantes… (ne pas rater la soirée Dèmonia !) Cela dit, porter un collier de cuir avec un anneau, vous catalogue tout de suite comme « soumis » par exemple

  2. P_apanoel a écrit :

    Je vous prendrai certainement au mot, chère Clarissa, j’aimerais à l’occasion être guidé par votre main lors d’une de vos visites, surtout si je devais avoir les yeux bandés (si tel est le thème de la soirée. On n’est jamais trop prudent).

  3. Clarissa a écrit :

    Merci P_apanoel pour vos compliments, vous me faites très plaisir… je vous sens tenté ! Je vous aiderai à plonger si vous voulez !

  4. Maryse a écrit :

    Mon beau père est un grand gaillard d’approximativement 1,90 m et autour de 100 kg. j’ai remarqué son drôle de regard qu’il me jette provocant en moi de secrets frémissement….. Pour aller droit au but
    Un jour que j’étais seule dans la villa je sortais de mon bain quand je l’ai trouvé dans la chambre.J’étais terrifiée, il s’est approché de moi m’a poussée sur le lit et s’est jeté sur moi tout bandant. J’ai essayé de me débattre mais il était plus fort que moi. Je me suis débattue mais sa bite était déjà au plus profond de moi. Il faut dire que j’ai aimé ça mais je ne le lui ai pas montré. Il m’a prise dans toutes les positions et là je n’ai pu lui cacher mon envie de continuer . Il m’a baisée comme jamais je ne l’ai été. Depuis ce jour il fait partie de ma liste d’amants et il vient souvent au magasin pour une brève partie dans l’arrière boutique. Je n’en ai pas parlé à son fils.

  5. P_apanoel a écrit :

    Merci Clarissa pour ces miettes détectables de cette soirée, qui donne furieusement envie de côtoyer ces corps, de se plonger dans l’ambiance torride de la soirée.
    J’aime beaucoup l’idée de se plonger dans cet univers pour trouver son parcours idéal.
    Plus qu’un goûter, juste un peu moins que tout le gâteau, merci pour ce très joli compte rendu de visite.

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