Canicule

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    Un fantasme écrit le 29 mai dernier, lors du pic de notre mini canicule, quand je me consumais à feu doux… (on a du mal à s’en souvenir avec le climat automnal actuel ^^) ; je l’avais gardé au chaud, ayant d’autres actualités brûlantes sur lesquelles communiquer avant 😉

 ***
    Ces jours-ci, il fait de plus en plus chaud, le printemps laisse sa place à l’été. Enfin ! Elle s’étire comme une chatte, heureuse de la caresse du soleil sur sa peau. Elle se réveille d’une longue hibernation, elle retrouve avec joie ses petites robes légères et ses nu-pieds, la ville lui appartient ! Lui s’assombrit au contraire, il doit travailler en costume, continuer de mettre des chaussettes, des chaussures fermées, une veste… il jette des regards envieux sur les minuscules bouts de tissus qui couvrent à peine le corps de sa chérie.
    — Vous avez de la chance, vous les filles !
    Le soir, à la maison, il a remplacé le pantalon par un bermuda, mais la température monte encore, tous les espoirs sont permis. Bientôt, il abandonne enfin la chemisette et déambule torse nu. Sa peau brille de transpiration, elle le regarde un peu fixement, elle a envie de le humer, de l’embrasser, de le lécher… L’air s’épaissit dans l’appartement surchauffé, alourdi par la charge érotique de son corps nu posé sur le canapé, croisé dans les couloirs, contre lequel elle se heurte dans toutes les pièces, voulant l’éviter pourtant. Il garde toujours son short, alors pourquoi ce qui serait très sage à la plage la trouble autant dans l’intimité feutrée de leur appartement.
   Au moment de passer à table, un scrupule le saisit, il se lève.
   — Je vais me rhabiller quand même, pour le dîner…
   — Non !
   Elle qui est plutôt douce d’habitude, cette fois, elle ne lui laisse pas le choix, son ton est sans réplique. Elle sentait la déception menacer de la submerger à la pensée de l’éternelle chemise masquant son corps. Des mois qu’elle soupire, se plaint du froid, appelant l’été, la chaleur, de toutes ses forces. Des mois qu’elle a envie de le contempler en pleine lumière sans ses vêtements.
   — Un tee-shirt au moins, histoire d’être décent à table !
   — Niet !bradley
   Depuis le temps qu’elle espère l’été et un homme nu déambulant dans son salon ! Il ne va pas lui gâcher sa joie ! C’est sûr, ils seraient mieux en terrasse, dans le sud, à l’ombre des oliviers devant un pastis… mais il va falloir patienter encore un peu. Elle a envie d’assouvir son fantasme, côtoyer un homme nu au quotidien, en concevoir un peu d’énervement, de désir frustré. Apprendre à aimer la frustration, cette sensation de désir inassouvi si agaçante, mais qui la fait vivre, ressentir si intensément !
   Il rit et se rend, s’assoit devant son assiette, un peu gêné. Mignon. Elle est à vingt centimètres de sa peau nue, il lui faut rassembler toute sa concentration pour résister à l’envie d’y poser ses mains, d’y enfouir son nez. Elle du mal à avaler ses pâtes, légèrement hypnotisée par son poitrail puissant de nageur, velu à souhait, ses épaules musclées, ses bras, ses mains qui palpe parfois son torse, son ventre légèrement rebondi, et plus bas… Elle voudrait plonger sous la table, n’en faire qu’une bouchée. Elle réussit à se contenir, converser à peu près normalement, les narines à l’affût de l’odeur de sa peau.
   Il fait plus chaud que jamais, et elle qui n’a jamais chaud d’habitude, jamais assez en tout cas, sent son front brûler, des vagues de chaleur l’envahir, elle devient humide, moite. Elle adore ça, nullement incommodée par le tissu de sa robe qui épouse les contours de son corps ; elle raffole des climats chauds et humides, ça doit lui évoquer quelque chose… Elle vient des pays du sud, mate de peau, noire de poil, elle ne craint pas le soleil, recherche sa brûlure. L’homme au contraire n’aime que le temps frais, pluvieux et venteux si possible. Mi viking, mi irlandais, les poils blonds, le teint pâle, bientôt rose, voire rouge comme une écrevisse dès les premiers rayons un peu ardents, il râle en continu contre la chaleur quand elle s’y complaît avec volupté, appréciant ces sensations brûlantes, détestant le froid par-dessus-tout. Comment arrivent-ils à s’entendre ? A faire l’amour ? les mystères de l’attirance des contraires… Seul l’automne et une partie du printemps leur sied ; le reste du temps c’est la guerre, elle lutte contre l’ouverture des fenêtres et les courants d’air ; il résiste tant qu’il peut aux voyages dans les pays tropicaux, lui proposant l’Angletterre, l’Ecosse…
   Il vient à nouveau de prendre une douche, l’effet de l’eau froide ne dure jamais assez longtemps à son goût. Il sort de sa douche glacée constellé de gouttelettes et elle vient presser son corps chaud et moite contre le sien, si frais, appréciant ce contact rafraîchissant. Elle ignore ses protestations, c’est trop bon ! Elle se demande si sa verge est devenue froide elle aussi… elle a envie de goûter cet esquimau glacé, rafraîchir ses lèvres et sa langue, se serrer contre lui plus près encore, se rafraîchir toute entière au passage, qu’il apaise le feu de son corps… Il tente de l’écarter, de la repousser, de la tenir à distance, mais elle se montre plus collante que jamais. Il renonce à l’éviter, se jette sur elle, la tient prisonnière dans ses bras. Il n’est plus aussi frais, sa transpiration remplace déjà l’eau glacée, il sent bon, son sexe est tiède dans le sien. Il l’aime vigoureusement, comme pour se venger de l’avoir réchauffé, de ne pas l’avoir laissé tranquille, ils baignent dans un univers de moiteur. Elle est au paradis, elle sait qu’il supporte mal, qu’il n’endure leurs corps humides et poisseux collés l’un à l’autre uniquement par amour pour elle, elle rit de le contraindre, joueuse et cruelle, mais ne réussit pas à le retenir dans ses bras après le plaisir. Il a déjà bondi hors du lit, plus empressé que jamais de prendre sa sempiternelle douche. Elle attend patiemment, le sourire aux lèvres. Bientôt, elle se collera à nouveau à lui, en quête d’un peu de fraîcheur… c’est vrai qu’il fait chaud, il n’a pas tord. Il ne devrait plus être long, le ruissellement de l’eau vient de s’éteindre.

    Et maintenant, la triste réalité par rapport au fantasme (Vous me demandez souvent la part de réalité, d’invention dans mes récits ;-)).
    L’homme est effectivement sorti de sa douche frais comme un marsouin, je me suis collée contre lui, en quête de fraîcheur et de câlins… il a ri, protesté, râlé, il s’est enfui avant de revenir avec des glaçons plein les mains, histoire de me rafraîchir sans donner de sa personne. La dure morsure des glaçons au lieu de sa chair fraîche… mon sang n’a fait qu’un tour, une bataille de glaçons a démarré, avec des coups bas, glaçons dans le décolleté, dans la culotte… 

***
    Ce fantasme des garçons torses nus vient d’être ravivé par la vague de chaleur de la semaine dernière. C’est un fantasme ancien, bien ancré, je me souviens exactement de son origine, c’était lors d’un voyage aux Etats-Unis, en Caroline du Nord, vers 16 ou 17 ans. Ma correspondante m’avait raconté que l’été, les garçons se rendaient torses nus au lycée. J’ai ouvert des yeux ronds comme des billes, et j’ai fantasmé grave, la langue pendante ! Car les jeunes américains n’avaient rien à voir avec les gringalets boutonneux à lunettes de mon lycée, j’avais pu observer quelques spécimens, très grands, bien découplés, musclés, noirs, blancs, tous magnifiques… Cette vision d’une classe peuplée de garçons torses nus, travaillant studieusement sans se douter un instant de l’effet qu’ils procuraient à leurs petites camarades m’a hantée longtemps… je me demande si c’était vrai, ou si elle me faisait marcher, car on ne peut imaginer l’équivalent dans les lycées de la république, et encore moins dans les entreprises ! Too bad… 

    Photo : Henry Cavill, Bradley Cooper, top sexy, miam

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