Bien accompagnée au Cabaret décadent

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   Ma série des différents soumis s’enrichit du soumis culturel !
   – Je ne sais pas s’il existe officiellement celui-là, ou si je l’ai inventé, mais en tout cas, j’en ai profité 😉
   J’ai publié il y a quelques temps une petite annonce sur fetlife :

   Bonjour,
   Je recherche un soumis « culturel », intéressé sincèrement par la culture, l’art, qui m’accompagnerait à l’occasion au cinéma (UGC ou MK2), à des visites d’expo, de musées, à des spectacles…
   Il doit être disponible en journée de temps en temps, et Parisien ou proche de Paris.
   Je ne recherche pas de soumis à plein temps, j’en ai déjà un, mais seulement un « cavalier » ponctuel, car je préfère visiter des expos, aller au cinéma… avec quelqu’un, afin de pouvoir échanger nos impressions, etc.
   Il pourra en outre me rendre de menus services : porter mon sac, mon manteau, faire la queue, me raconter des histoires si on attend…
   Merci de m’écrire en message privé si vous êtes candidat pour cette mission ou pour plus de détails 🙂

   J’ai reçu d’intéressants messages, et un camouflet aussi ( « tu te crois à la fnac ! »). J’ai examiné les candidatures plus ou moins farfelues, avant de renoncer à mener des entretiens : nos emplois du temps incompatibles, des provinciaux… (et j’ai eu d’autres chats à fouetter).
    J’ai finalement préféré visiter des expos avec des copines, ou piocher parmi mes amis soumis rencontrés en soirée, aux Goûters du divin marquis.
   Hier, je souhaitais un cavalier qui m’accompagne au Cabaret décadent du Cirque électrique.
   Je lui écris au dernier moment et il se libère aussitôt (il baillait aux corneilles 😉). Il me rejoint à l’heure dite devant le cirque électrique, jouant son rôle à la perfection.
   En attendant le début du spectacle (j’aime bien arriver tôt), il me raconte ses vacances exotiques, photos à l’appui, toute une conférence 1h durant qui me donne envie de voyager à mon tour.
   Le spectacle commence, il se fait discret, me laisse me plonger dans l’univers du cirque J’oublie tout, les yeux rivés sur les performances (j’adore le cirque ! Alors un cirque fetish, vous imaginez !)
   Les artistes se succèdent sur scène : une avaleuse de sabres et cracheuse de feu qui roule des yeux et nous tire la langue ; une funambule en talons, taquinée par en dessous par des « complices » qui brandissent des pics, mettent le feu à sa corde… ; des jongleurs ; des trapézistes (l’une d’entre elles a fait « exprès » de tomber ! Je pense que mon soumis va en garder des bleus au bras pendant quelques temps) ; une incroyable contorsionniste (elle fume avec ses pieds !) ; des acrobates évoluant dans un long ruban, des chaînes ; une sirène retenue pas ses seuls cheveux… et « cerise sur le gâteau » annonce le maître de cérémonie : un pôle-danseur tout nu. 
   Le tout mené de main de maître par ce Monsieur Loyal râleur et provocateur, qui n’hésite pas à faire claquer son fouet et à chanter des chansons délirantes.  

   Mon soumis culturel se conduit avec diligence, un œil sur le spectacle, un œil sur moi, prêt à exaucer mes moindres désirs. Je lui tends mes mains engourdies par les excès (ordinateur, téléphone…), l’une après l’autre. Il les masse consciencieusement, avant d’endurer quelques pinçons et pressions, afin de soulager mon stress devant les voltiges des acrobates.
   Pendant l’entracte, c’est un aimable interlocuteur, souriant. Nous faisons des plans sur la comète : soirées à venir, sévices prévus, fantasmes…
   Mais soudain : la chute (on dirait que je vis une nouvelle !).
   — Madame, il se fait tard, je dois vous quitter, à regret vous pouvez me croire, mais sinon je vais rater mon dernier RER… je dois me lever tôt demain pour travailler.
   Quoi ! Mais quel est donc ce travail plus important que moi ? Un soumis culturel est censé raccompagner galamment sa dame, lui éviter ainsi des rencontres avec des bandits de grands chemins, et lui conter encore quelques plaisantes anecdotes pour agrémenter le temps du voyage… Là, il me plante sous des prétextes fallacieux, abandonnant sa mission, je suis mortifiée.
    Il se montre tout contrit ; je lui souris fielleusement, faussement compréhensive.
   — Mais bien sûr, pas de souci, file !
   Je le renvoie d’une tape sur les fesses, me retenant d’y aller trop fort (si le spectacle est un peu BDSM, le public pas forcément) et ronge mon frein. Ce soumis ne perd rien pour attendre, à la prochaine occasion, la punition sera à la hauteur de son affront…
   L’entracte s’achève, j’oublie tout et lui pardonne, émerveillée par les acrobaties aériennes !

   Le Cabaret décadent se déroule au cirque électrique jusqu’au 29 octobre inclus.
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   Quelques photos souvenirs :
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