Amour conjugal – Chap.4 Un bel inconnu

Résumé des épisodes précédents : Charlotte et son mari passent un week-end romantique à la mer, il lui réserve une surprise de taille : un inconnu !

Trop petits coups discrets, et voilà ma vie sur le point de basculer. Je songe un instant à m’enfuir (mais où ? La salle de bain ?), je reste figée sur place, un sourire plaqué sur mon visage, les yeux exorbités – un vrai film d’horreur, notre inconnu va repartir direct. Ce suspense insoutenable quand mon chéri ouvre la porte, s’effaçant pour le laisser entrer ! J’en tremble des pieds à la tête, entre le trac, l’impatience, la nervosité, les cafés… il faut vraiment que j’arrête le café, ce breuvage qui me maintient debout, mais à quel prix ! Je marque un temps, l’homme qui vient d’entrer est le sosie de mon chéri. En brun. Et plus bronzé aussi. Presque le même, avec dix ans de moins, et encore plus d’abdos, de pectoraux et de biceps partout, d’après ce que je devine sous son tee-shirt… Je bloque, scotchée par ce voyage dans le temps. Je me colle à mon chéri et lui glisse à l’oreille.
— Heu, il est trop beau pour moi… impossible !
— Mais non, madame, vous êtes superbe, si je puis me permettre !
Flûte, il m’a entendue. Il n’est pas qu’un corps, il a l’air de penser et parler aussi. Bon, faisons bonne figure et jouons à la maitresse de maison.
— Heu, bienvenue ! Une petite coupe peut être ? Vous vous appelez comment ?
— Oui, avec plaisir, merci ! Mathias, pour vous servir
Je jette un coup d’œil interrogatif à mon chéri. Il s’explique :
— Mathias est un soumis, je l’ai choisi pour cela aussi, en plus du reste. Il vénère les femmes, il cherchera à te faire plaisir et se pliera à tous tes caprices, sans t’imposer ses désirs.
Diable ! Voilà qui offre des perspectives … pas besoin de tourner autour du pot, de le séduire, on peut y aller direct ! En plus, il est déjà tard… Je meurs d’envie de découvrir son corps et me pourlèche les babines d’avance. J’espère qu’il n’est pas trop déçu de me voir sans cuissardes de cuir et tout le tra la la. Je vais compenser en m’imposant, il n’aura pas le choix !
— Déshabille toi !
Je caresse son corps sur toute sa surface, me réjouissant de sa peau douce, ferme, de ses muscles harmonieux, de ses quelques rondeurs… un vrai régal ! Et il me reste à découvrir l’essentiel, mon cadeau encore soigneusement emballé.
— Le boxer aussi.
C’est tellement bon de commander sans prendre de gants ! Et d’être aussitôt exaucée, je vais y prendre goût… Mais s’il est soumis, il espère sans doute des fessées, des coups de fouet… Il va être déçu avec moi, il n’aura que des coups de langue ! Espérons qu’il aime aussi la frustration, et qu’il réussisse à bander sans tout ces préliminaires SM…
Mes mains peuvent maintenant se promener partout, sur toute la surface de sa peau, je le tripote sans scrupule, je le caresse sans fin. Il rit parfois, car je le chatouille, et je lui donne une taloche pour qu’il se tienne tranquille. J’apprécie ses efforts pour me plaire, et je me prête au jeu, un peu de SM, pour le motiver ! Je n’y connais rien, je vais y aller à l’instinct, faire ce qui me chante – c’est moi la domina après tout ! Je pince fortement ses flancs, ses fesses dodues, il gémit et ses cris de souris me montent directement au cerveau ! Il va obtenir ce qu’il veut, une bonne fessée pour me passer les nerfs ; a-t-on idée de se montrer aussi passif et de se plaindre si joliment ? Mais ce n’est pas ce qu’a prévu le maître de cérémonie dans son scénario. Il se masturbe paresseusement et m’aiguillonne.
— Alors, quand vas-tu déguster ton cadeau, je croyais que tu avais envie de…
— Hé, tu n’es pas devant un porno ! Je prends tout mon temps, je déguste…
Il s’ennuie déjà, je rêve ! Une pensée me traverse : et s’il l’avait payé ? Cela expliquerait que le temps soit compté… et que notre invité soit si beau ! Un escort boy, c’est la seule explication. Je ne crois pas que mon chéri ait renoncé à ses jeux vidéo pour mes beaux yeux, et chatté sur des sites de rencontres pendant des jours ; il a payé un beau garçon, service compris avec l’hôtel Bellevue sur la plage grise. Bon, ce n’est pas mon problème, il m’a dit de faire ce que je veux, allons-y gaiement, ne boudons pas notre plaisir. Mathias a l’air d’apprécier mes « mauvais traitements » si j’en juge son sexe dressé, impatient de passer à l’étape suivante, tout comme moi d’ailleurs.

Quel bonheur de découvrir un autre corps, une autre queue, avec l’assentiment de mon chéri, et même ses encouragements ! Je me jette sur ce sexe déjà bien dur et l’engloutis, le suçant avec empressement, attentive à ses réactions. Le but n’est pas de le faire jouir ainsi, mais de m’empaler sur lui, et de baiser longuement encore et encore jusqu’à épuisement de nos corps… Mon chéri dépose un préservatif dans ma main, signe qu’il est temps de passer à l’étape suivante. Il est pressé décidément ! Mais cette fois, ça me va, je n’en peux plus de désir, j’en tremble, un véritablement tremblement de terre intérieur sur le point d’exploser en éruption volcanique ! Je suis dans tous mes états, trop éperdue pour m’occuper du préservatif, je préfère que Mathias s’en charge, ce qu’il fait avec une facilité déconcerte, d’un claquement de latex sur son sexe – c’est un pro, c’est sûr ! Clac ! Je suis réveillée d’un coup, je reviens à moi, concentrée, c’est le moment… D’une pichenette sur le poitrail, je l’allonge sur le lit, l’enjambe, et m’empale sur lui sans parlementer davantage. J’arrime ses mains sur mes hanches, qu’il me tienne fort, et me baise, me fasse aller et venir sur lui à l’infini ! Je reprends le contrôle en enfonçant mes ongles dans ses pectoraux ; quel délice ses gémissements, ils me tournent la tête, je vais m’évanouir de volupté, perdre le contrôle, et m’envoler ! Je ne pense plus, j’accélère le mouvement telle une furie, je me frotte contre lui, et je jouis comme une folle en lui hurlant dans les oreilles. Il endure tout avec stoïcisme : les griffures, les cris, sans débander, ne serait-ce qu’un peu ; il m’épate ! Je m’abats sur lui, lui mord le cou, j’ai envie qu’il jouisse comme j’ai joui, que l’on fusionne dans l’extase !
— Et maintenant madame, je peux jouir ?
J’avais oublié son côté soumis.
— Oui, viens !
À croire qu’il n’attendait que ça depuis des heures, car son orgasme explose aussitôt, il jouit à grand jets en poussant des cris étouffés, et mon chéri se joint au concert. Il vient de jouir lui aussi entre ses mains, vaincu par le spectacle. C’est malin de s’être masturbé jusqu’au bout, j’aurais bien voulu me charger du final !
J’indique la salle de bain à Mathias et me précipite dans les bras de mon chéri pour le couvrir de baisers reconnaissants et de murmures de remerciements.
— C’était trop bien ! Est ce que j’aurais droit à ce genre de plan à chaque fois que je serai insupportable ? Ou c’est tout le temps ?
Je me mords les lèvres, j’ai parlé à voix haute on dirait. Mon chéri éclate de rire :
— Autant que tu veux, et même sans moi si tu veux ! mais il faudra tout me raconter…. j’ai juste quelques règles
— Quoi encore ? je m’inquiète
— Ne tombe pas amoureuse d’un autre
— Aucun risque ah ah, c’est toi l’amour de ma vie, le soleil de mon existence, mon dieu vivant…
— Ne découche pas, tu as la permission de 7h du matin, ça devrait aller ? N’’oublie pas le préservatif bien sûr, cela va de soi. Et ne le fais ça que par désir, pour le plaisir, ne te force jamais. Le consentement est obligatoire, pour toi et pour tes partenaires aussi !
— oui, oui !
J’ai écouté d’une oreille distraite, je promets tout ce qu’il veut, tout en faisant les yeux doux à Mathias qui revient tout mouillé de la douche. Il me sourit en retour, craquant, couvert de gouttelettes d’eau scintillantes. J’ai très soif tout à coup !
— Et je peux revoir les mêmes ?
Mon chéri sourit.
— Oui, bien sûr… je l’ai bien choisi celui-là on dirait !
— On peut recommencer tout de suite ?
— Mais oui, il est là pour ça, pour toi !
Je me jette dans les bras de Mathias. Il est tout frais et mouillé de la douche, et n’en est que plus délicieux. Moi je suis encore chaude et moite de nos ébats… Il pensait partir, que la fête était finie ? C’est mal me connaître ! Je le bascule sur le lit pour un nouveau tour de manège. Mes fantasmes flambent, occultent la réalité, envahissent tout et me transforment en tigresse, tandis que j’ondule sans répit sur ma malheureuse victime. Un monde merveilleux s’offre à moi, peuplé d’amants aux petits soins adorant faire jouir les femmes, accourant sur un claquement de doigts… Je pourrais avoir tout un harem à ma disposition, les convoquer l’un après l’autre quand je veux, et même plusieurs à la fois, varier les scénarios : un qui me baise, un autre qui me mange les seins, un autre à embrasser, un dernier à caresser, et puis on joue aux chaises musicales… Ceux qui sont délaissés se consolent entre eux, il s’embrassent et s’enfilent pour patienter et ajouter une note érotique au tableau – bon, pornographique, osons le mot ! J’inviterai des filles aussi, pour boire ces coupes jusqu’à la dernière goutte, rire ensemble, et puis…
— Madame ?
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’as pas voix au chapitre, je te rappelle…
— Je voulais juste vous demander ce que vous aimeriez ?
— Du temps ! Je veux que tu me laisses du temps ! Vous les hommes vous êtes tellement impatients, incapables de ralentir, toujours pressés, vous ennuyant au bout de deux minutes, changeant de positions à un rythme infernal… ras le bol à la fin !
— Madame je ne voulais pas vous offenser…
— Fais lui l’amour au lieu de t’excuser, conseille mon chéri, toujours avisé.
Je me calme dès que je sens sa queue en moi, caracolant jusqu’à nos orgasmes, jusqu’au bout de nos désirs, et mon désir n’a pas de fin, il pourrait me faire jouir encore et encore, je le voudrais toujours. Le désir, cette force impérieuse qui s’impose en permanence, je vais l’assumer enfin, au lieu de tourmenter mon chéri pour tenter de le chasser. Je vais réaliser mes fantasmes, écouter mes désirs et les assouvir ; fini de jouer les autruches et d’exploser comme une marmite sous pression ! En commençant par Mathias, baise-moi encore, encore, et encore !
Je me vois au milieu d’hommes, un ballet tournoyant autour de moi. Ils baiseront ensemble, beaux comme des dieux Grecs, et me prendront ensuite, tout suants, parfumés de leurs amants. Pendant que l’un s’enfoncera en moi d’un coup de rein, un autre s’immiscera dans ses fesses, et nous baiserons à trois, en rythme, jusqu’à ce que notre trio se disloque avec la jouissance de l’un ou de l’autre… Ensuite, je renverrai tout le monde, je n’en garderai qu’un, le plus doux, il me nettoiera de sa langue jusqu’à ce que je crie grâce. Il se laissera un peu sucer aussi, on fera l’amour paresseusement, un dernier sursaut de vie de nos corps déjà apaisés, presque endormis, et je m’endormirai pour de bon dans ses bras. Mais j’aurais mis une alarme, car à 7h je retrouve les bras de mon chéri ! Je me précipiterai vers lui, le réveillerai, toute chaude de mes ébats avec d’autres, ça va l’exciter, et au bout de ma fatigue, je lui ferai l’amour. Il me fera jouir une dernière fois, avant que je m’endorme du sommeil du juste, bien mérité après avoir donné tant de plaisir, et en avoir tant reçu aussi !
Je m’excite toute seule tant et tant que je jouis longuement à nouveau, emportant Mathias avec moi.

Je n’ai qu’une crainte, que toute cette magie ne se dissipe avec le retour à Paris, la reprise de nos jobs, la reconnexion à Netflix… On ne pourrait pas s’installer à Berk plutôt ? Il y a de quoi se distraire…On pourrait ouvrir un bar-souvenirs, avec un espace de détente à l’étage pour les heureux élus. Je me chargerais de malaxer les muscles douloureux des motards crispés sur le guidon, et plus si affinités.
Mais le retour à Paris a du bon aussi, je dois positiver : plus de choix ! Je me promets de le vérifier dès que possible – pourvu que mon homme reste d’humeur partageuse.

A suivre…

 

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