Lieux de plaisirs

Les lieux de plaisirs sont nombreux, mais je trouve toujours à redire : 

Les clubs libertins offrent un certain confort aux personnes avides de s’ébattre entre inconnus, mais : la musique est souvent très moyenne, d’ailleurs personne ne danse (à part au Cap d’Agde, qui est un lieu utopique à part). La musique peut-même se révéler « tue l’amour » avec des tubes ringard à souhait, du latino à gogo, du vieux disco, ou de la soupe funky, pouah (tout le monde débande immédiatement).
Les hommes seuls sont traités comme des pestiférés, surnommés « queutards » ou « morts de faim », ils ont des tarifs à l’entrée prohibitifs. Donc, ils ne sont pas assez nombreux (et leur nombre est de toute façon soigneusement limité, wtf). L’ambiance ne décolle pas avant longtemps, on se contente de disserter, de répondre toujours aux mêmes questions, une coupe de champagne tenue élégamment au bout des doigts… – il faut reconnaître que ce sont les hommes seuls qui apportent beaucoup d’énergie ! Je ne comprends pas qu’ils soient si mal vus, alors que le plus souvent, ils se présentent sous leur meilleur jour, espérant « être choisis » et évitant à tout prix d’être dénoncés au staff en raison d’un geste déplacé. Ils se tiennent donc à carreau et content fleurette ! Certains étrangers peuvent parfois se permettre un geste, car ils ne parlent pas un mot de français et pas assez d’anglais, ou ne connaissent pas les codes, mais ils apprennent vite !
En club, les couples sont encensés, mais tout est compliqué en couple, cette prison de l’amour, avec son cortège de jalousies, de sentiment de possession, de « négociations » en sourdine, de concessions pour « faire plaisir » et ses regrets plein d’amertume ensuite (les deux partenaires doivent plaire aux deux, cet enfer : il y en a toujours un qui se « sacrifie » pour l’autre, et qui lui en voudra un jour – bon, je suis pessimiste pour sourire ! Certains aiment « se sacrifier », ces graines de soumis alors !).

Et puis il y a les soirées kinky-fetish-bdsm ! Elles se déroulent dans divers endroits, même si certaines ont pris leurs quartiers une bonne fois pour toutes quelque part (La Hell’O Kinky aux Caves St Sabin par exemple). Les problèmes de couples des clubs sont inconnus : ici, tout le monde est bienvenu : couples, hommes seuls, filles seules, groupes d’amis, tant que le dress code est respecté (je réalise qu’au-delà de son aspect « immersion » dans un autre univers, le dress code permet de « faire le tri » et d’éviter les « indésirables » qui n’ont rien à faire là (ils n’ont pas fait l’effort de se trouver une tenue), et toutes les sexualités sont bienvenues aussi… La musique est le plus souvent excellente ! – mais il faut reconnaître que les coins câlins sont petits, peu confortables, il y a parfois la queue devant… même si par désir on surmonte toutes les difficultés avec quelques acrobaties, bonjour les bleus le lendemain ! Le plus souvent, on se livre a des activités sexuelles « périphériques », vive les pratiques bdsm et les câlins ! Ce qui peut laisser un peu sur sa faim…

Heureux les allemands qui ont tout, tous les week-ends, au Kit Kat : le confort des clubs libertins, en mieux (un véritable dédale de coins câlins avec plein de cachettes), un son fabuleux, et l’ambiance kinky avec dress code ! Il y a plusieurs dance-floors, tous au top, de spacieuses dark room… Tout le monde est réuni : couples, hommes seuls, femmes seules, gay, bi, hétéro, queer… Pas d’angels suspicieux comme en France, ni de surveillance des coins câlins à la lampe torche ou à l’entrée : la liberté est totale, et tout se passe à merveille ! – Bien sûr, j’ai croisé quelques rares garçons insistants, des touristes en général, baragouinant un mauvais anglais (bon, le mien n’est pas top non plus ^^), vite remis à leur place, mais ils sont tellement minoritaires (deux ou trois individus sur 1500 personnes, qu’une surveillance étroite de nos agissements ne se justifie pas)

Une soirée, c’est un cocktail réunissant plusieurs ingrédients, et j’admire les organisateurs et organisatrices qui relèvent le défi et réussissent à aligner toutes les planètes !

– Un lieu avec sa déco, ses lumières, ses équipements, ses croix de St André et/ou ses matelas, ses cachettes sombres pour les timides

– L‘inclusivité : des filles, des garçons, sans distinction d’orientation sexuelle, hétéro, bi, gay… Des couples, des filles seules, des  hommes seuls, des bandes d’amis ou d’amies… et on secoue le tout avec du bon son !

La musique, pour danser et rapprocher les corps (electro, techno)

Un thème, une ambiance, un esprit (bdsm, fetish, kinky…) matérialisés par le dress code, éventuellement des shows. Chaque soirée possède sa « patte » et sa coloration principale !

Un sentiment de liberté de pouvoir être qui on veut, se vêtir comme on veut, faire ce qu’on veut, sans jugement (ça m’est difficile, il y a toujours des gens pour me dire « ah je t’ai vue, tu t’es bien amusée dis donc ! » Quand ça ne vient pas d’amis proches, je trouve cela particulièrement déplacé, et je mâche de moins en moins mes mots pour remettre à sa place l’indélicat).

La sécurité : On ne peut être vraiment libre que dans une ambiance safe. Les organisateurs veillent sur nous, mais les angels se font discrets, peu intrusifs, et on réussit à les « oublier », mêmes si on les connait, et que certaines sont même des amies !

(Clairement, il nous manque à Paris un lieu comme le Kit Kat, ou l’Insomnia, qui sont en plus modulables selon l’affluence de la soirée !
Dans Paris, les lieux sont souvent trop petits, ou refusent les activités kinky, après les avoir pourtant acceptées sans souci parfois, incompréhensible.
Un lieu à créer en banlieue peut-être ?)

 

 

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