Les vivants, d’Ambre Chalumeau

J’ai lu Les vivants, car j’apprécie beaucoup Ambre Chalumeau que je vois parfois dans l’émission Quotidien (le dernier truc que je regarde de temps en temps à la télé, avec des documentaires d’histoire à l’occasion). Elle a aussi lancé un podcast sur ses livres préférés Liste de lecture, un vrai régal ! J’ai beaucoup aimé les écouter, son enthousiasme est communicatif, elle m’a donné envie de relire tous les livres que j’ai déjà lus et aimés (on a les mêmes goûts !), et de lire tous les autres (à part un ou deux) !

Ils sont trois amis inséparables depuis l’enfance, Diane, Cora et Simon. Ils viennent de passer un été insouciant après le bac, quand un mystérieux virus plonge Simon dans le coma. Nous suivons Diane, Cora, et Céline, la mère de Simon, trois femmes brisées par ce drame. Chacune se bat contre ses démons : Cora a subi des violences toute jeune ; Diane se trouve affreuse, se sent décalée dans ses études ; Céline assiste au naufrage de son couple et se noie dans l’alcool, malgré un adorable deuxième fils.
Elles se retrouvent autour de Simon inconscient, soudées autour de lui, au moins au début. Personne ne peut comprendre ce qu’elles ressentent : l’absence, le manque, la perspective de devoir se préparer au pire, peut-être. Malgré tout, au fil du temps, elles réussissent à se dégager des marais où elles s’enlisent, à s’épanouir, se déployer…

Il ne se passe pas grand-chose dans le roman, pas de péripéties, de rebondissements… Les personnages sont décrits par petites touches, avec sensibilité, humour aussi. Même si les sujets abordés sont graves, l’écriture est alerte, et même guillerette parfois : il y a de nombreux traits d’humour, des formules de style qui font mouche et qui m’ont beaucoup plu ! (J’aurais dû noter des citations). L’autrice excelle en particulier dans la description des ambiances : celle de la prépara Hypokhâgne par exemple, savoureuse, et tous ses personnages secondaires sont réussis…

J’ai aimé ce roman pour cela, son écriture, son style, et aussi parce que j’ai reconnu des ressentis que j’ai éprouvé, et cela m’a fait du bien de les lire noir sur blanc, je me suis sentie moins seule. Une lecture qui console et réconforte, paradoxalement.

Une histoire qui donne de l’espoir aussi : quelque soient les drames que l’on a vécus, que l’on vit, cela peut s’arranger, d’une façon ou d’une autre, l’embellie est au bout du tunnel… Et cela vaut autant pour les jeunes (Cora et Diane) que l’on voit devenir adulte sous nos yeux au fil des pages, mais plus tard aussi, pour Céline. Même à 50 ans passé, rien n’est perdu ! (ouf ^^)

Petit défaut peut-être, s’il faut en trouver un : c’est un livre très daté « 2025 », on retrouve toutes les problématiques et les polémiques à la mode du moment, c’est presque trop, même si c’est bien de les dénoncer évidemment !
(et la fin !! bon, je ne spoilerai pas, même si ça me démange)

 

 

 

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