Le goût de l’imprévu

Bien sûr, j’aime partager mes textes sur les réseaux sociaux, lire les commentaires, échanger, récolter des compliments, des likes… mon côté exhib en frissonne !
Mais cela me freine aussi, car parmi mes followers, je compte de nombreux amis, leur avis compte, et je me retiens d’en dire trop, je veux me montrer sous mon meilleur jour… tout en étant frustrée de devoir taire certains ressentis.
La solution existait sous mon nez, et je la vois enfin : ne publier que sur mon blog ! Il y a cet effet libérateur de coucher par écrit ce qui tourne en boucle dans mes pensées, tout en pouvant aller plus loin dans les confidences, l’autofiction, sans craindre la réaction d’autrui – ça reste entre moi et moi – tout en satisfaisant à la marge mon côté exhib, puisque mon blog est public. L’idée de savoir que je peux être lue (en théorie, car plus personne ne lit les blogs directement) suffit à mon bonheur, même si je ne suis pas lue… La possibilité me comble tout autant que la réalité !
Donc, c’est parti pour la révélation de mes noirs secrets ^^

***

On me demande souvent pourquoi je préfère les soirées aux retrouvailles en petit comité au chaud dans un appartement, où l’on peut aller bien plus loin, entre intimes. Je pense que c’est en raison du côté « pochette surprise » des soirées, au-delà du plaisir de danser ! Tout est possible : des retrouvailles inattendues, des rencontres imprévues, des inconnus à foison, des amis perdus de vue…
Et puis je retrouve souvent un groupe d’amis en début de soirée, nous vivons note « petit comité » au cœur de la fête !

J’arrive toujours en soirées vierge de toute attente, de toute espérance, si ce n’est la promesse de danser, avec la musique qui me traverse le corps, me monte à la tête, me met dans un état second où tout peut arriver !

Samedi dernier, je croise la route d’un mignon soumis, me voilà toutes griffes dehors. Je me délecte de sa peau immaculée, je le griffe, le saccage, le mordille, le mord carrément, le fesse, le pince. Le don de son corps m’exalte, je me sens toute puissante, je fais ce que je veux de lui, et je m’envole vers les sommets en le traitant plus bas que terre (pour sa plus grande joie bien sûr !)

Hier, c’est une toute autre histoire.
Après avoir offert mes pieds à un fétichiste des pieds, un vrai, pas un soumis qui fait semblant d’aimer ça pour entrer en contact avec moi. Ses yeux fermés de plaisir tandis qu’il me masse les pieds, les promène sur son torse, les porte à sa bouche… Un massage terriblement sensuel ! Nous sommes connectés, j’ai autant de plaisir à me faire masser qu’il en a à me masser, isolés dans une bulle d’énergie, plongés jusqu’au cou dans notre fétichisme.
Je me relève légère, ragaillardie, prête à danser toute la nuit, quand j’avise du coin de l’œil un dominant que j’aime beaucoup. Un dominant doux, sensuel, enveloppant, souriant. Je m’approche de lui, irrésistiblement attirée, il m’attire entre ses griffes en souriant, avec ses beaux yeux tendres et malicieux. La musique est excellente, elle nous plonge dans une transe sensuelle, remplace nos pensées, nos désirs prennent le pas. Il se colle à moi, m’entoure de ses bras, fort. Comme j’aime être serrée, contrainte ! Il dégage mes cheveux, mordille mon cou à l’infini, presse mes bras, y promène ses doigts, ses ongles, et bientôt une griffe de dragon qu’il portait autour du cou. Je ferme les yeux, je m’envole dans mes sensations tandis qu’il me presse de toutes parts, me serre la taille entre ses mains à la broyer. Il devine mes envies, il m’étrangle, m’étouffe, je lèche ses joues, son cou, tout ce que je peux, je l’embrasse, le mordille à mon tour. Je prends mes aises ! Je voudrais offrir toute ma peau à sa griffe de dragon, m’agenouiller sur le sol, m’offrir à lui toute entière. Ses attouchements, la musique m’ont métamorphosée, je ne vois que lui et je ne réponds plus de moi. Un zeste de décence me retient de me déshabiller sur la piste. Il prend la main, la musique est oubliée, remplacée par l’envie d’aller plus loin. Beaucoup plus loin !
Il fait froid au début dans ce cachot caché, mais très vite je m’enflamme, j’ai bien chaud par le seul pouvoir de son regard. J’enlève tous mes accessoires (et j’en ai !), ma robe qui me colle comme une seconde peau, je veux plus, bien plus. Il me murmure des promesses à l’oreille, il aimerait m’attacher, prendre tout son temps, m’envelopper dans un cocon et me déguster lentement… Comme j’aimerais ! Mais je ne suis pas attachée, et je suis prise de folie, j’ai basculé dans un univers de désir, de sensualité, soumise en adoration devant son corps qui me plaît tant ! Je me tends vers lui, je le veux, il joue avec ma frustration et j’adore ça, me sentir aveuglée par le désir, avec l’objet de mon désir qui se refuse à moi. Divin supplice de Tantale… le désir, quand on lui laisse le temps de se déployer, est aussi jouissif que le plaisir, différemment ! Et quand il se livre enfin à mes appétits, je m’envole au 7e ciel ! Les rôles s’inversent, même si l’on joue encore nos rôles de dominant et de soumise. C’est moi qui le dévore, le prend, l’emmène exactement où je vais aller, tant le désir me dévore de l’intérieur et obscurcit mes pensées. Fini la soumission sensuelle, délicate, mes mains sont libres, il n’a pu m’attacher, elles sont partout, elles attrapent tout ce qu’elles peuvent et disposent de lui. Il se laisse faire bien volontiers, joue sa partie, pince un sein, tord mes cheveux dans son poing, m’étrangle, et je suis au paradis, sur un nuage de sensations. Des inconnus tentent de me parler, de s’immiscer entre nous, je les ignore, ils restent en périphérie de ma conscience avant de tomber dans l’oubli. Je ne vois que mon beau dominant si sensuel, qui convient si bien à mes désirs. Je franchis des paliers de conscience, ou d’inconscience, je ne sais pas, je bascule, et je l’entraîne à ma suite dans ma chute. Il me plaît tellement que c’en est douloureux, une douleur bienfaisante, puisqu’il m’embrasse, me mordille, se laisse empoigner, caresser. Un désir démesuré me brûle vive, un désir bientôt comblé.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À propos de l’auteur

Blogueuse et autrice

Ce message d’erreur n’est visible que pour les administrateurs de WordPress

Erreur. Aucun flux trouvé.

Veuillez aller sur la page de réglages d‘Instagram Feed pour connecter votre compte.