La vie devant soi, de Romain Gary

C’est parti pour mes chroniques de lectures estivales !

Je commence par La vie devant soi d’Emile Ajar, alias Romain Gary, j’ai adoré ! Ce chef d’œuvre absolu !

Pendant longtemps, je n’étais pas tentée de le lire : il est écrit à la première personne et c’est un enfant qui raconte, et ça ne me disait rien… Mais quel enfant !!
C’est le podcast d’Ambre Chalumeau qui m’a décidée (c’est simple, elle donne envie de lire ou relire tous les livres qu’elle chronique !)
J’ai découvert une merveille d’écriture ! Je me suis régalée à chaque page, à chaque ligne, avec les trouvailles du jeune Momo qui raconte son quotidien chez Madame Rosa – j’aurais dû noter des phrases, des tournures, des expressions… mais j’étais happée par ma lecture). C’est drôle, touchant, percutant…

Madame Rosa tient une pension pour les enfants des prostituées, afin qu’ils ne soient pas placés à l’assistance publique, l’horreur absolue. Madame Rosa est une juive énorme, débordant de tendresse, la larme facile, adorée des enfants (en particulier par Momo), et pourtant ils lui en font voir de toutes les couleurs et lui mènent la vie dure !
Autour de ce personnage hyper attachant, gravite toute une série de personnages savoureux, extravagants : Madame Lola, superbe travestie au bois avec son cœur d’or, Mr Hamil qui donne le goût des mots à Momo, le médecin de famille qui fait ce qu’il peut, mais Madame Rosa est têtue, le proxénète si bien habillé qui démêle les embrouilles, les voisins noirs toujours prêts à aider avec leur rituels tribaux…
Momo grandit là, avec des fréquentations au-dessus de son âge. Il comprend tout à sa manière et mène sa barque, déjà adulte en s’occupant de Madame Rose, et encore un enfant, avec le doudou-parapluie qu’il s’est fabriqué et qui ne le quitte pas… Un jeune garçon que l’on rêve de serrer dans ses bras pour le réconforter, car c’est trop dur, mais il ne se laisserait pas faire… En revanche, il veut bien qu’on lui offre des glaces à la vanille !
Mais la santé de Madame Rosa se détériore, le roman devient poignant, on souffre devant toutes les tentatives de Momo qui s’occuper d’elle de son mieux !

Une histoire sur la tolérance : Arabes, juifs, noirs, vivent en bonne intelligence, même s’ils ne se comprennent pas toujours, ils sont dans le même bateau, et s’entraident dans ce quartier populaire de Belleville, avec ses cafés, et son ambiance de village où tout le monde se connaît.
J’ai terminé le livre trop vite, j’aimerais tellement savoir ce qu’il advient ensuite, que devient Momo… on sait juste qu’il écrit ses souvenirs, avec talent et sensibilité ! Mais j’aurais adoré « la suite » !

PS : ne pas lire la 4e de couverture, cette hérésie, toute l’histoire est racontée, même la fin ! D’une façon générale, ne jamais lire les 4e de couverture, sauf les deux premières lignes, ni les préfaces, trop de risque d’être spoilés.

 

 

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