Quand on a cinq ans, il y a des questions vraiment importantes
– Maman ! raconte-moi la vraie vraie histoire d’Ariel !
– Tu veux dire « La petite sirène », d’Andersen ?
– Voui !
– Eh bien, au début, c’est un peu comme dans le dessin animé de Disney, sauf que le prince, il ne tombe pas amoureux de la petite sirène, il la considère plutôt comme sa petite sœur, il tombe amoureux d’une autre…
– Une sorcière ?
– Non, une femme normale… La petite sirène est bien malheureuse, alors ses sœurs lui proposent de tuer le prince, afin de pouvoir retourner jouer avec elles dans l’océan
– Elle le fait ? (yeux écarquillés d’excitation et d’horreur )
– Oh non, elle n’y arrive pas, elle l’aime encore…
– Elle va tuer l’autre femme alors ! (petit ton péremptoire)
– Non plus ! Elle renonce, elle est accueillie par les filles du ciel, des anges…
– Quoi ! Elle épouse pas un prince à la fin de l’histoire ? (choquée)
– Non, elle reste avec les anges, au ciel…
– Elle épouse un ange alors ?
… Changement de sujet rapide (ça marche encore)
En fait, la petite sirène meurt, mais je n’ai pas eu le cœur de lui avouer cette triste fin…
Andersen, ce n’est pas Disney, et il va souvent trop loin : la mort de l’héroïne !
(J’ai bien pleuré sur La petite fille aux allumettes, La petite Christine… j’y pense encore souvent, et je lui en veux toujours !)
– Tableau : JW Waterhouse (ce sont des nymphes en réalité, mais j’aime ce tableau !)


