– Lui, contrarié et amusé à la fois : Tu ne vas pas rapporter tout ça à la maison quand même ?
– Elle, se défendant bec et ongles : Je les ai minutieusement choisis, et j’ai déjà opéré un tri sévère, regardes, ils sont tous superbes !
– Ce pillage… Et si tout le monde faisait comme toi ? Il n’y aurait plus rien…
– Oh ça va ! La plage est jonchée de coquillages, et il n’y a presque personne. Ce sont des cadeaux offerts par la nature !
– Tu gardes ceux-là aussi ? Ils sont troués…
– Oui, c’est pratique pour fabriquer des bijoux, le trou est déjà fait !
– Mouais, ça va traîner dans un bol pendant des années, diffuser des odeurs de marée basse dans l’appartement, prendre la poussière, et puis direction la cave dans un carton, je te connais…
– Et toi, tu ne rapportes pas de souvenirs de nos vacances idylliques ? Pas le moindre coquillage à poser sur ton bureau ? Tu peux en choisir un si tu veux… (battement de cils et minauderies)
– Moi j’ai déjà trouvé le plus beau coquillage qui soit, bien charnu, vivant, moussu d’écume, niché dans son nid d’algues, avec sa perle cachée…
– Aaaaaaah, arrête, tu me chatouilles !! Hiiiiiiiiii….
