Excellente soirée hier au Secret !
C’est la rentrée d’ « Art Q », une soirée consacrée à des ateliers érotiques et aux découvertes sensuelles – j’avoue, je n’en suis plus au stade « découvertes », mais j’adore re-découvrir encore et encore et revivre ces sensations !
Quelle joie de retrouver le bel écrin du Secret, niché dans l’une des plus anciennes maisons de Paris ! Le Secret est un club libertin accueillant aussi des événements privés, des munchs, etc.
Tout le monde est enchanté de se revoir en cette rentrée et trinque joyeusement. Assez vite, je descends dans les caves, car rien ne vaut le plaisir d’un massage des pieds tout en sirotant un verre ! Un moment de détente entre les mains de Benji, masseur attentionné, lent, aux petits soins, qui me plonge dans une transe bienheureuse, distraite parfois par mes envies de bavardages.
Amélie et Alice lancent la soirée avec un texte mimé à deux voix, plein d’humour et d’entrain — gloups, je réalise que j’ai anticipé le début des ateliers en confiant mes pieds un peu vite !
J’ai le plaisir ensuite de m’installer sur la chaise ergonomique de Luc. Il est masseur professionnel, il vient de masser toute la journée, mais il est venu quand même, toujours plein d’énergie et de générosité, prêt à nous proposer ses talents tout au long de la soirée ! Prise de scrupules, je lui demande s’il préfère que je revienne plus tard (il est encore en train de se préparer), mais il secoue la tête et me sourit, et je m’abandonne à ses mains sans me poser de questions. Il repère tout de suite une contracture qui semble s’être installée dans mon épaule, il la dénoue patiemment, avant de masser mon dos, mon cou… Mes mains et mes bras aussi, et c’est vraiment bon ! Je rêverais de m’allonger sur la banquette pour un massage total ! Derrière moi, la file d’attente s’allonge, mais Luc prend tout son temps pour accomplir son massage dans les règles de l’art, concentré et dévoué. Je me relève à la fois apaisée et en forme, un peu étourdie aussi et follement reconnaissante !
Je bondis vers l’atelier « Gants de vampire » dont je garde un si bon souvenir. Tiens, il y a un système de tickets à l’entrée, j’arrive un peu tard, j’hérite de l’avant-dernier, ouf, le numéro 11, je repasserai — mais comment savoir quand ce sera mon tour, point d’affichage lumineux des numéros comme au labo ^^
En revanche, l’atelier « découverte de l’impact » est libre, tenu par deux dominants que je connais bien. Je partage la même vision du bdsm que l’un d’eux : des sensations et du plaisir avant tout. Je m’allonge sur le lit rond, il s’arme de ses griffes de poing et les promène longuement sur tout mon dos, mes bras, ma nuque (divin), tout légèrement d’abord, et puis un peu plus fort. A côté de nous, les martinets claquent, une « musique » qui contraste avec la douceur du dominant qui s’occupe de moi. Je le suis jusqu’à la croix de St André, pour éprouver la caresse de ses longs martinets de latex. J’aime beaucoup cette pluie de latex sur mon dos et mes fesses ! Je goûte aussi aux martinets plus piquants, équipés de nœuds le long des lanières, et j’apprécie leurs petites morsures qui s’enchaînent sans répit, avant de me rendre, petite nature que je suis.
Je me glisse derrière le paravent de l’atelier « Gants de vampire », curieuse, même si ce n’est pas encore mon tour, peut-être. Deux amies m’accueillent tout sourires et à bras ouverts, elles vont s’occuper de moi ! Je me déshabille, même mes bas chutent au sol, je ne garde que ma culotte, dernier rempart de pudeur, et m’offrent à leurs doux sévices. Elles me bandent les yeux (le pouvoir de perdre la vue ! Je lâche prise immédiatement, je m’abandonne, je ne me soucie plus d’éventuels regards sur moi, il n’y a plus que leur toucher, les sensations…) Je suis entre mes deux amies, toute deux équipées de gants hérissés de pointes de métal. Elles m’entourent de près, je perçois leur souffle. L’une caresse mon dos, mon cou, mes jambes ; la deuxième ma poitrine, mon ventre. Je ne sais plus distinguer les mains de l’une, de l’autre, elles m’offrent un festival de sensations, toute ma peau devient électrique sous leurs légers attouchements qui me griffent délicieusement. Elles me caressent sans fin, en harmonie, complices, sans jamais me laisser de répit, et c’est si bon ! Je n’en reviens comme mes jambes, mes pieds sont sensibles ! Et puis elles s’éloignent, me remettent entre les mains d’Yves de Saint-Amour, équipées de gants bien plus piquants. Je sens que je déconnecte tout à fait, je m’envole sous l’effet de ses caresses de métal à l’infini, des fines aiguilles qui m’éraflent la peau de la tête au pieds. Toute ma peau frémit de plaisir et tressaille, les caresses se font de plus en plus piquantes, s’affermissent. Je m’affaiblis un peu, mais je me sens tenue par une poigne de fer ; nul échappatoire et je m’en réjouis !
La séance s’achève, il me semble m’éveiller d’un rêve ! Quelles merveilleuses sensations ils m’ont offert tous les trois ! J’avais perdu la notion du temps, du décor, plus rien n’existait que ces ressentis, ces divines griffures. Décidément, j’aime les vampires ! Leurs morsures comme leurs griffures…
Je retrouve un couple d’amis et un atelier « off » s’organise à l’improviste sur une banquette : lui me masse les pieds, tandis que je m’appuie contre mon amie. Nous admirons la séance de shibari qui commence devant nous, c’est beau, lent, méditatif. Je suis enchantée de cet atelier clandestin improvisé !
Il est déjà tard – peut-être même trop tard pour profiter de la lecture immersive du marquis ? Je suis une retardataire très motivée, il m’accueille in extremis, et pose un casque sur mes oreilles. Je ferme les yeux, je sens que je vais me détendre après tant d’émotions fortes ! Sa voix grave résonne dans mes oreilles, une voix chaude, pénétrante, qui me conte des histoires secrètes et sensuelles d’Andalousie, tandis que que le Marquis m’enlace et me masse à l’unisson avec son texte, respectant à la lettre, presque, ce qui se passe dans son histoire ! Une lecture augmentée de son touché…

Une intense séance de shibari vient de se terminer, nous sommes invités à tous nous assoir, c’est le temps du show : Ste Natashate fait son entrée en sublime danseuse espagnole. Elle nous offre un magnifique spectacle de Cabaret, un effeuillage époustouflant, créatif, plein d’énergie andalouse, en réponse au texte du Marquis. Las, aucune photo n’a été prise, personne n’y a pensé, nous étions tous bouche-bée devant elle (je remercie au passage l’ami qui m’a offert ses genoux pour que je puisse m’assoir, tant l’affluence était grande), mais j’ai trouvé cette photo sur son compte Instagram.
Nous nous rassemblons devant le bar pour un dernier verre, un dernier échange, nous sommes invités à rester pour profiter des lieux moyennant un petit supplément. Les ateliers sont maintenant terminés, le club retrouve sa vocation première : le libertinage ! Nous sommes tous chauffés à blanc par les ateliers, comme de longs préliminaires qui nous maintiennent sur le fil du désir depuis des heures. Mais nous sommes entre amis aussi, et nous rentrons sagement à la maison — peut-être pas tout le monde cependant ^^
J’ai un peu de mal à atterrir, le métro qui me ramène à bon port me semble irréel, après avoir vécu dans une autre dimension le temps d’une soirée !
Un grand merci à Pierre-Alain et Vic Cabaret et à toute leur équipe de polissons pour cette soirée Art Q ! Une soirée qui s’épanouit de plus en plus je trouve, nous entraîne de plus en plus loin, gagne en sensualité, indécence (l’influence du lieu libertin ? Ma timidité qui s’envole ?) Je suis toujours heureuse de retrouver ses fondamentaux (les massages), et de m’aventurer de plus en plus du côté du bdsm. Un jour, je me risquerai peut-être dans les cordes des excellents riggers présents aussi, mais j’ai souvent la bougeotte, et il faudrait sans doute sacrifier d’autres ateliers, tant le shibari prend du temps.
Pour venir la prochaine fois, suivre Vic Cabaret sur Instagram


