Le Salon de la littérature érotique s’est déroulé hier à la Bellevilloise
Un enchantement d’un bout à l’autre !
D’abord parce que je ne pensais pas pouvoir y aller en début de semaine, mais la veille, j’ai miraculeusement guéri et retrouvé un peu d’énergie !
J’arrive bien en avance, ravie de retrouver l’équipe toujours aussi adorable et aux petits soins avec nous ! On m’invite à piocher dans le calendrier de l’Avent de Dorcel, j’hérite d’un vibro, une version du fairy en mini, cool, ça peut servir ! Ma voisine pioche un joli collier en cuir doré, mon voisin un plug ; nous voilà bien équipés, parés pour accueillir les visiteurs !
Le Salon ouvre ses portes, je me demande s’il va démarrer sur les chapeaux de roue comme les autres fois (car il a été avancé d’une heure), et la réponse est ouiiii ! Les gens arrivent en foule, des amis, des connaissances, je ne sais plus où donner de la tête ! J’ai envie d’échanger avec les connaissances et les amis (certains que je n’avais pas revu depuis longtemps, d’autres que je ne croise qu’en soirée, ou sur les réseaux sociaux), mais ce n’est pas simple de mener plusieurs conversations de front, de faire attendre d’autres personnes… Je flotte sur mon nuage, euphorique et brouillonne.
Heureusement, j’ai convié un ami, propulsé agent littéraire, pour me soutenir dans cette entreprise (un grand merci à lui !). Il s’installe à côté de moi, m’encourage, et bavarde avec sa tchatche légendaire avec des visiteurs inconnus, ce qui m’aide bien, moi qui suis plutôt timide pour « me vendre ». Il s’en charge à ma place, en disant monts et merveilles de mes romans (ça devient presque suspect ^^) ou en me taquinant au passage :
— Et voici son best-seller, directement inspiré des films X des années 80, si vous voyez ce que je veux dire ?
— Ah non, du tout, j’étais pas née…
Je réprime un fou rire nerveux et prends le relais :
— Non, non, ce n’est pas vraiment pornographique, j’ai repris quelques clichés pour sourire…
On s’amuse bien ! En espérant ne pas avoir trop fait de tapage pour nos voisins de table.
Chaque autrice et auteur propose un défi aux visiteurs. De mon côté, ils doivent me donner une suggestion de safeword : « Le safeword le plus improbable ou le plus castastrophiquement anti-sexy ». Certains ne connaissent pas, on explique, d’autres sont au fait des usages « C’est Rouge, non ? »
Au début, je reçois peu de participations, et puis tout le monde se réveille en panique, et le tas sur ma table grandit, grandit, j’ai même toute une histoire, une page entière remplie ! Et des tas de safeword bien farfelus, avec pas mal d’hommes politiques de tous bords. J’hésite longuement entre deux : Funérailles, pour son humour noir, et, à l’autre bout du spectre Allo maman bobo, qui célèbre lui le début de la vie. Il a finalement ma préférence à la dernière seconde, au moment de rendre mon choix (sous la pression du staff !). J’ai bien aimé Tartiflette aussi, avec sa cohorte de connotations joyeuses et gourmande, à l’opposé de toute sensualité !
Un journaliste de Marianne me propose de m’interviewer, j’accepte, curieuse, flattée, mais je me demande ensuite si c’était vraiment un journaliste vu la teneur des questions : « qu’est-ce que vous faites exactement en soirée ? » Heu, on ne devait pas parler de littérature érotique plutôt ? Évidemment j’ai oublié de lui demander son nom ^^ Réponse (ou pas) dans Marianne. Libération a déjà publié son article en revanche !
Le beau show de cabaret burlesque marque la fin de ma séance de dédicace. Je rassemble mes affaires à toute vitesse (j’en perds mon cahier, et un Frisson de la cire sur ta peau, les dégâts collatéraux de salon ^^) . Je poursuis mes dédicaces sur la banquette au fond de la salle, pour deux lecteurs qui m’attendaient (ça me fait plaisir !)
Me voilà libre comme l’air : je fais un petit tour pour saluer tout le monde, parfois simplement d’un petit signe de loin vu l’affluence : Alice Rameliet, Eva Delambre, Octavie Delvaux, Chloé Saffy, Clément Villaume, L’équipe du Son du désir… Je passe un long moment auprès des dessinateurs de la BD Fièvres (nouvelles d’Octavie Delvaux), fascinée par leur travail (et distraite par des amis aussi) : des dessins magnifiques naissent en un instant sous leurs doigts ! Une création magique observée en temps réel.
J’ai commencé à lire la BD, j’adore tous les dessins, ils me donnent envie de relire le recueil, car je reste parfois sur ma faim ! (Hélas, il se trouve dans un carton, dans la cave, en attendant la grande bibliothèque de mes rêves dans la maison de vacances qui n’existe pas)
J’ai eu aussi l’occasion d’admirer les belles aquarelles de Maïa Mazaurette, qui peint des dédicaces dédiées à chacun.
Un grand merci à Ta main dans mes mots qui m’a offert un imprimé grand format de leur illustration de ma nouvelle Jalousie dans le recueil Ardentes, ça m’a fait très plaisir ! Et merci aussi aux personnes qui sont venues me parler d’un projet encore secret, mais ô combien alléchant !
Cette année je n’ai assisté à aucune conférence faute de temps, je regrette car certaines me tentaient drôlement ! L’année prochaine, je viendrai en visiteuse, et je partagerai mon temps entre les conférences, les amis, les ateliers, les déambulations autour des autrices et auteurs, sur les stands de la Musardine et Lelo.
Un grand bravo à toute l’équipe des Polissons, à Flore Cherry pour l’organisation de ce salon littéraire (et bien plus que ça), un événement cher à notre cœur, puisqu’il nous réunit tous autour de la l’érotisme que l’on aime tant !
J’ai pris très peu de photos : ma première visiteuse, un selfie pour montrer que j’étais en face du stand inspirant de Lelo, et enfin, avec JB, mon agent. Tout s’est enchaîné ensuite à toute vitesse.
Les comptes Instagram de Flore Cherry et Les Polissons pour venir la prochaine fois
(Le salon se déroule toujours entre le 15 et le 30 novembre, et l’année prochaine, il fêtera ses dix ans !)
