La Candy pop du 9 mai 2025

La veille de La Nuit Dèmonia (je sais, ce n’était pas raisonnable !), j’ai découvert une nouvelle soirée, la Candy pop, alléchée par la promesse d’une soirée acidulée, colorée, scintillante, au son des tubes d’antan qui nous ont tant fait danser dans les années 80’s, 90’s… et qui continuent encore ! Une soirée du collectif Monarch, associé pour l’occasion à la DJ Si Si Lempika.

Dès l’entrée, le ton est donné : la façade du Who’s est couverte de ballons en forme bonbons géants, et à l’intérieur, moult ballons sont accrochés partout. Le staff nous accueille tout sourire, vêtus de rose – ce contraste avec les tenues fetish noires habituelles… savoureux ! – visiblement amusé de leurs nouveaux looks. Un vent de fraîcheur et de candeur souffle, et nous invite à mettre de côté nos perversions naturelles (pour l’instant ^^) . Des sucettes sont distribuées au vestiaire : ça colle quand on fait la bise aux amis qui en ont une dans le bec !
Beaucoup de participants ont joué le jeu du dress code : de la couleur à gogo, du rose en particulier, des strass et des paillettes ! Une amie a décoré son chignon de bonbons roses, un garçon n’est vêtu que de colliers de bonbons, toute sa tenue est comestible… Je croise des chemises hawaïennes, des hauts pailletés d’or ou d’argent, un mignon lapin aux grandes oreilles… Je me fonds dans le paysage avec mon tutu rose à paillettes. Mes amis fetish me font rire, ils ont eu bien du mal à trouver un peu de couleur dans leur armoire, et ont fait de leur mieux – l’un d’entre eux a déniché un caleçon du plus bel effet ! Des paresseux sont venus en jeans-tee-shirt ; copie à revoir pour la prochaine fois ! (Mais au fil de la soirée, l’ambiance torride aidant, la plupart des tee-shirts se sont retrouvés noués autour de la taille).

La musique nous surprend au début. Nous sommes tant habitués au rythme de la techno qui impulse une énergie presque sexuelle et nous fait tourner la tête… Là, on se retrouve dans une ambiance bon enfant, joyeuse, et on danse en souriant sur Madonna, Lady Gaga, Eurythmics, Beyoncé… et même Abba je crois ! Puis, de l’electro-pop prend le relai…

L’étage est entièrement dédié aux ébats, une dark room géante ! (Peut-être pas assez sombre à mon goût ^^). Au centre de cette vaste pièce : un grand matelas, régulièrement balayé par un spot lumineux. Je me demande si des gens vont s’y risquer ! Les banquettes le long des murs me semblent prometteuses en revanche, ainsi que les recoins cachés derrière une cloison… – Ils seront intensément occupés et animés toute la nuit ! Plus tard, je découvre une petite pièce cachée, derrière son rideau façon camouflage militaire ; on s’y attroupe en toute discrétion.
L’espace central est le théâtre de séances bdsm, une séance de fouet notamment, et j’y apporte ma touche personnelle en confiant mes pieds à un amis soumis ; j’avais oublié combien c’était agréable, cela faisant longtemps !

Je me suis promise de rentrer tôt, mais je m’attarde, incapable de lever le camp. Mes souliers magiques m’attachent à la piste de danse et me font danser encore ! Certains amis sont déjà partis, d’autres ont disparu je ne sais où ; je me retrouve dans mon fantasme : danser au milieu d’inconnus, tout en admirant les sublimes drag queen qui font leur show sur scène, avant qu’elles ne se mêlent à nous.
Quand j’ai l’impression que des amis disparaissent, c’est qu’ils se trouvent en fait dans l’espace fumeur, ce lieu que j’oublie régulièrement, ne fumant pas. Je m’y aventure via un joli escalier en colimaçon (croisements délicats et frôlements entre ceux qui descendent et ceux qui montent), et c’est une autre soirée dans la soirée, consacrée au plaisir de fumer et de bavarder.

Un sursaut de lucidité me motive à filer à l’anglaise. J’essuie quelques sarcasmes :
— Ben Clarissa, t’es encore là ! Tu ne devais pas rentrer tôt ?

Certains amis sont rentrés bien plus tard que moi encore, et cela nous a fait sourire le lendemain soir en nous retrouvant, les yeux un peu clignotants, mais déterminés à remettre ça toute la nuit !