Cette sensation de liberté quand on a terminé un roman !
L’éditeur l’a publié, avec une belle couverture, distribué ; de mon côté, je l’ai présenté de son mieux ici et là, en me forçant pour lutter contre ma timidité (heureusement, j’étais accompagnée d’un guitariste le plus souvent, et qui savait parler de mon roman et faire des blagues, je n’oublierai jamais ses arguments » C’est très frais, il y a un côté film érotique vintage des années 60 ^^ »)
C’est comme se retrouver célibataire, le chagrin d’amour en moins, youhoo ! Freedom ! C’est pourquoi j’hésite à me lancer dans un nouveau projet, qui me priverait de cette liberté et de la sensation de « tout est possible », mais plein d’idées viennent me taquiner, des projets me tendent les bras, des manuscrits oubliés se rappellent à mon bon souvenir et bourdonnent dans mes pensées… Je les chasse, je préfère me prélasser, profiter de ma liberté. Ils me poursuivent et s’invitent dans mes pensées dès que je relâche mon attention et dans mes rêves.
L’écriture me démange de plus en plus, je gribouille des trucs par ci par là, je papillonne, je goûte, je teste, je caresse des idées. Je m’éparpille, je tapote sur mon ordinateur portable, dans les notes de mon téléphone je griffonne à gogo des bouts de textes dans mes cahiers (celui pour mon journal intime, celui « du jour » pour tout le reste, y compris les listes de courses), un carnet plus léger pour mon sac … En voyage, tous mes cahiers et carnets se mélangent, j’écris sur le premier qui me tombe sous la main.
ça va être dur de coudre ce patchwork d’échantillons pour en tisser une histoire ou des petits textes. Ils seront tout juste bons à finir sur mon blog… (qui fait aussi office de sauvegarde, de classement, de mémoire… un peu tout, s’ils se crashe, c’est la fin des temps ! (à mon très modeste niveau) mais un webmaster hors pair veille sur lui comme un père)
J’attends le coup de foudre qui va m’arrimer à mon ordinateur pour des semaines, et je le redoute aussi, tant j’aime glandouiller à des terrasses de café, sur des transats… et faire autre chose, comme lire !
Les vacances de l’écriture : la lecture ! Son opposé exact, dans le même thème…
Chroniques de quelques lectures d’été :
– La Vie devant soi, de Romain Gary (j’ai adoré !! tellement !!)
– Les Vivants, d’Ambre Chalumeau (très bon premier roman)
– L’occupation, d’Annie Ernaux (toujours excellente dans l’exploration clinique de ses ressentis intimes, sans complaisance)
– Into the Wild, de Jhon Krakauer (triste et décousu, prenant)
– Illustration de Jiw, allégorie du sentiment d’imposture : écrivaine érotique entourée de chefs d’œuvres, écrasée par tous ces talents, suçotant son stylo, torturée de doutes devant ses gribouillis


