Addictions

Je lis beaucoup en ce moment, et finalement, la lecture est une addiction comme les autres…

Les addictions ! C’est un phénomène assez mystérieux je trouve, qui ne touche pas tout le monde de la même façon : certains sont addict au sport, d’autres à la cigarette, aux jeux, au sexe, à un kink et un seul (le latex ou le pegging…et rien d’autre !), à l’alcool, aux drogues, à la musique, à la nourriture, et même au travail… Il existe mille formes d’addiction ! Et on peut en cumuler plusieurs… Je pense que nous sommes tous et toutes plus ou moins addict, peu ou prou, à quelque chose, mais tant que nous réussissons à contenir nos excès dans de justes proportions ^^, tout va bien… (même si c’est bon, les excès  !)

Jeune, j’étais addict à la lecture, je lisais tout ce qui me tombait sous les yeux (je n’ai aucun mérite, plaisir de fille unique, sans cousins de mon âge – pas d’internet à l’époque, et télé sous haute surveillance, mais dès que les parents avaient le dos tourné, je m’installais devant à demeure).
Je lis beaucoup moins, d’autres addictions se sont invitées : les réseaux sociaux, écrire… Je suis devenue assez addict aux soirées aussi (La fièvre du samedi soir ^^), à des séries – me plonger dans une série et avaler les épisodes les uns après les autres de façon compulsive, je connais !
(En revanche, je n’ai pas développé d’addictions à l’alcool, aux substances, à la cigarette… bien qu’ayant goûté un petit peu à tout, curieuse… J’imagine qu’on ne peut pas avoir tous les vices ! Mais je suis « tombée » dans le sucre, le chocolat, de façon très exagérée. J’ai géré en arrêtant le sucre, à part deux barres de chocolat noir par jour, sinon ça se passerait mal pour mon entourage ^^ – là je reprends un petit peu quand même, avec « modération » – ce mot pas drôle ! Le café, je me raisonne pour m’en tenir à trois ou quatre par jour, je préfère avoir des palpitations autrement !)

Lire, écrire, regarder des séries ; presque toute ma vie est dépensée dans l’imaginaire ! Sans compter tous mes rêves et fantasmes éveillés ! Et sinon, il y a les tâches du quotidien : manger, se laver, s’habiller, l’administratif, les courses, ranger… La « vraie vie » se trouve réduite à sa portion congrue, je préfère ne pas faire le calcul ^^

On dit que l’abus de séries, de jeux vidéo, d’alcool : « c’est mal », alors que lire, serait une « bonne addiction », encouragée et encensée par la famille, le corps professoral…
Je n’en suis pas si sûre :
– Cela prend du temps, souvent sur le sommeil. Quand j’aime le livre que je suis en train de lire, j’ai hâte de terminer l’activité en cours pour retourner lire ! Hâte d’être le soir pour lire longuement dans mon lit, sans limites, dans le calme, jusqu’à des heures indues.
– On se transporte dans un autre monde, un ailleurs qui n’est pas la réalité. On s’isole des autres, on se coupe du monde et de la vraie vie (comme avec l’écriture d’ailleurs).
– On vit par procuration une vie virtuelle, passivement (alors que sur les réseaux sociaux, on est actifs au moins)
– La réalité perd de sa consistance, l’imaginaire devient la réalité. Un peu comme avec les jeux de rôles : quand j’étais addict aux jeux de rôles, je pensais plus aux aventures inventées par un maître du jeu retors qu’à la réalité, et il me tardait de quitter la réalité morne et grise, pour me replonger dans le jeu jusqu’au cou.
– Je pense que cela aggrave la timidité, et le fait d’être introvertie. On ne sait plus faire la conversation, des mondanités, si on lit trop. On se retrouve décalée, inadaptée, surtout si on ne lit que la littérature du 19e
– Et quand un livre aimé se termine, ce coup de blues, c’est comme si je perdais des amis parfois !
Par exemple, l’un des derniers livres que j’ai adoré, La vie devant soi, j’ai eu le cœur serré de pas savoir la suite : qu’est-il arrivé à Momo, ce n’est pas possible de laisser Momo ! Là, j’ai presque terminé l’intégrale des œuvres de Guillaume Dustan, et il me manque déjà. Sa liberté de ton, ses provocations… je ne veux pas rompre le lien, je veux rester en contact avec lui !

(Le sport est également porté aux nues, alors qu’il isole aussi, et crée différents soucis de santé, tendinites, etc. Socialement, ça peut être compliqué : certains sont accro au golf et disparaissent tous les week-ends, laissant leurs femmes à la maison, les fameuses « veuves vertes ».
Aucun excès n’est bon finalement, même s’il y a certaines addictions où l’on s’abime plus la santé qu’avec d’autres. Toute addiction, si on en abuse, nous coupe de la réalité, de nos proches, etc.)

Ayant limité mes réseaux sociaux cet été (surtout le tchat en ligne, les messageries), je suis retombée dans mon addiction d’origine, la lecture : j’ai lu plusieurs bouquins, de toutes sortes.
(J’aimerais trouver un genre qui m’enthousiasme vraiment pour ne plus lire que ce genre-là, comme certains ou certaines ne lisent que du fantastique, que des thrillers, ou que de la romance. J’ai eu mes périodes polars, SF, fantastique… – la romance, j’accroche moins, car je trouve que c’est toujours pareil (à mes yeux, mais chaque genre a ses clichés, pour d’autres ce seront les thrillers qui sont « toujours pareils »).
Donc, je ne peux pas dire que j’ai un genre que je préfère entre tous. Les livres qui m’enthousiasment le plus ce sont les livres qui ont un style particulier, une écriture… Certains auteurs : Modiano, Annie Ernaud, Duras, Romain Gary (mais je n’en ai lu qu’un), Houellebecq, les classiques…Si l’écriture n’est pas là, il faut vraiment que l’histoire soit palpitante ! (polar, thriller…).

Cette introduction bavarde pour dire que mes prochaines publications seront consacrées à mes lectures de l’été, assez variées, qui vont des souvenirs de Ste Thérèse de Lisieux, adorable sainte, jusqu’aux romans gay des années 90 bien hard, sur fond de Sida galopant. Le grand écart des lectures !

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