On parle souvent des amours de vacances, mais il y a aussi les amitiés de vacances !
Et les mêmes questions se posent : est-ce que cela sert à quelque chose de se lier d’amitié avec des gens habitant à l’autre bout de la planète ? On se perdra de vue aussitôt rentrés…
Sur le moment, on s’abandonne en toute insouciance, on vit intensément le moment présent, la rencontre, on se laisse emporter par la joie de se faire un nouvel ami, un bonheur « augmenté » par la musique, l’ambiance, les paillettes de la soirée…
Une connivence si forte, si vite, une complicité à toute épreuve, comme si l’on s’était reconnus, retrouvés, top ! Mais voilà, on n’habite pas la même ville, ni le même pays, on ne parle pas la même langue… et pourtant il y a quelque chose au-delà de tout ça, une attraction magique, inconsciente, des fils invisibles. On est fait pour s’entendre, au-delà des frontières, de la barrière des mots, des différences culturelles…
À la fin du séjour, ce vague à l’âme de s’éloigner à la vitesse de la lumière (bon, de l’ICE, le TGV Allemand), de distendre nos liens, les étirer jusqu’à ce qu’ils se cassent, car comment peuvent-ils résister à l’éloignement !
– Heureusement, j’ai de bons amis à Paris, et je m’empresse de les revoir pour oublier cet ami lointain et désormais inaccessible !
Je devrais me réjouir de cette amitié de trois jours (trois nuits plutôt) au lieu de me lamenter sur sa fin annoncée courue d’avance, mais j’ai fait l’autruche, je ne m’en suis pas préoccupée sur le moment, et maintenant, il y a un prix à payer !
