La Nuit Dèmonia samedi 10 mai 2025

10 ans de Nuits Dèmonia, fêtés avec un enthousiasme intact et une soif d’aventures inégalée samedi dernier 😉 :

Une demi-heure avant l’ouverture, je rejoins des amis devant l’entrée du Solum, sous les structure métalliques du pont Alexandre 3. Un ami propose du champagne à la ronde ; je préfère décliner, j’ai encore le goût du dentifrice dans la bouche ! Nous restons aux aguets, fébriles, et tournons le dos à la Seine qui miroite sous les lumières de la ville, les yeux rivés sur le staff en train d’installer les barrières pour les files d’attente. On se perd en conjectures : où faut-il faire la queue ? Où se situe l’entrée ? Après quelques positionnements hasardeux, notre petit groupe se place au bon endroit.
L’attente commence, l’impatience grandit ; l’occasion de discuter avec nos proches voisins. Je suis ravie de revoir une amie, elle fond sur moi, plonge ses yeux dans les miens. Tout n’est que douceur, lenteur, en une seconde, le paysage autour de nous disparaît ! Le sortilège est bientôt rompu, nous entrons enfin. « On recommencera » me promet-elle – mais les hasards des courants ne nous ont pas réunis à nouveau…

La Nuit ne fait que commencer

Le tout début de soirée se consacre aux retrouvailles entre amis et amies, dont certaines que je n’avais pas vues depuis longtemps, cette joie ! Et à cette douloureuse épreuve à laquelle je « sacrifie » avec un certain masochisme : tenter de prendre des poses avantageuses sous l’œil d’un ami photographe… (cette séance BDSM d’entrée de jeu !)

Je parcours les lieux avec curiosité, jouant au jeu des 7 différences avec les éditions précédentes. La grande nouveauté cette fois : un donjon agrandi ! Je ne sais pas comment Dèmonia s’est débrouillé, mais une nouvelle pièce est apparue comme par magie, une pièce qui n’existait pas, et qui se matérialise soudain sous nos yeux ! Je devine qu’il s’agit de l’ancien vestiaire, le vestiaire ayant été installé au fond cette fois.
Un mauvais schéma pour tenter de vous montrer :

Je rends visite à Pat, un masseur bdsm au talent fou dont je profite régulièrement. Il est bien installé dans un bel espace cosy, face à une montagne de coussins protégés d’un film plastique (le coin câlins). Je me demande si le coin câlin sera « animé », vu sa proximité avec l’espace massage… (Réponse : oui ! Les voyeurs alignés forment une barrière naturelle abritant les étreintes et protégeant les protagonistes, d’une certaine façon).
Je ne m’incruste pas pour un massage, même si j’ai un petit pincement au cœur, connaissant ses dons et le pouvoir de ses fouets lumineux… mais je sais que nous aurons d’autres occasions !
Non loin, on trouve des stands : l’équipe Paris-M veille sur nous (et nous dépanne en bouchons d’oreille, obligatoires sur le dance floor pour qui tient à son ouïe 😉), un artisan présente ses paddle pour les étourdis venus les mains vides.
Il y a aussi un salon de tatouage. Un ami s’intéresse, il prévoit de se faire tatouer pour la première fois – je me demande s’il s’est lancé finalement ? Dans un moment de folie, je me suis dit, allez go, moi aussi ; un souvenir inoubliable gravé dans ma peau ! Je vais me faire tatouer le logo de Dèmonia, la soirée par qui tout est arrivé, et qui d’une certaine façon a changé ma vie (une partie de ma vie du moins !)… ou bien cette pieuvre, qui déploie ses tentacules ? Ou tout simplement un cœur, histoire de m’éviter de trop grandes souffrances… J’hésite et tergiverse, je remets à plus tard, peu courageuse !

Notre petit groupe d’amis éclate au fil des distractions et des rencontres. Je me promène, me régalant des tenues… Je croise de nombreuses tenues de latex qui me réjouissent. Un ami porte une chemise en latex mat, moins spectaculaire que le latex brillant à première vue, mais infiniment doux à toucher. J’ai croisé deux « Leeloo » du 5e élément, et je les ai vues jouer ensemble un peu plus tard ! J’ai craqué pour une « dame blanche » tout droit sortie d’un film d’horreur, avec une main sortant de son ventre portant un chandelier, avec des fausses bougies allumées ! Fantastique apparition…
J’ai repéré un roi (j’ai la même couronne, j’avais d’ailleurs envie de la remettre, mais j’avais déjà incarné une méchante reine la Nuit Dèmonia précédente), une superbe Maléfique de latex, quelques Batman, des puppys… Je suis soudain attirée comme un aimant par une jeune femme vêtue d’une magnifique tenue de latex coloré, entre science-fiction et mythologie… Je ne peux pas décrire plus en détail la tenue, je n’ai vu que ses yeux qui m’ont subjuguée sur le champ ! (Vivement les photos). Je me suis retrouvée entre ses douces griffes, prisonnières de ses yeux malicieux et attendris, où brillait un zeste de sadisme… Un instant de rêve, je l’aurais suivie au bout du monde !
De mon côté, même si Instagram avait voté pour ma tenue SF, je n’ai pas assumé de me promener toute vêtue d’argent dans un océan de tenues noires ! J’ai opté pour une ambiance gothique avec des roses partout (et encore, au moment de partir, j’ai éliminé pas mal de roses ajoutées dans les cheveux, autour du cou… c’était trop !)

Let’s play !

Les shows se succèdent à un rythme soutenu ! Tout le monde s’arrête aussitôt de danser et regarde bouche-bée (moi je pense que l’on peut faire les deux à fois, mais je n’ose pas continuer à me dandiner toute seule – je me suis faufilée presque au premier rang, pour mieux voir)
Je m’étais promise de n’en manquer aucun, mais je fôlatre ici et là, happée par des amis, des rencontres de passages, engloutie dans des failles de l’espace-temps par moments… J’en ai finalement vu assez peu. Ce sera mon regret, car ceux que j’ai regardés m’ont beaucoup plu ! J’ai admiré deux shows de shibari intense : une très belle modèle est encordée par un shibariste concentré et vif comme l’éclair. Il travaille vite, virevolte autour d’elle, avec la corde qui semble danser entre ses mains… Une chorégraphie à trois menée tambour battant ! Les shows de shibari peuvent parfois s’étirer en longueur, mais ce n’est pas le cas avec eux : tout semble accéléré, mais les mouvements du shibariste restent fluides, la corde est comme un prolongement de ses mains… Une très belles performance ! Je crois que des vidéos ont été prises.
J’ai pu voir aussi une jeune femme danser avec du feu, puis des sabres, un homme faire de la pole dance…
Entre deux shows, deux belles jeunes femmes investissent parfois la scène, et dansent face à nous. Je les regarde, hypnotisée, en transe avec les rythmes trépidants de la techno.
— Elles devraient être là tout le temps entre les performances, me glisse un ami, la scène reste vide sinon… pourquoi elles sont parties ?
— Ce sont des participantes, pas des performeuses !

Il me semble que j’ai moins dansé que d’habitude, attirée comme un papillon par le donjon, exceptionnel ! J’ai rarement vu un donjon aussi bien équipé, et avec d’aussi belles pièces : cages, mur de chaînes, bancs, belles croix de Saint-André…. Et mon équipement préféré entre tous : une immense boîte percée de trous, vaste comme un cagibi, pouvant accueillir environ trois personnes.
Nous ricanons bêtement entre amis : « ce sont des glory hole ? »
Non, bien mieux ! Les différents trous sont équipés de longs gants en latex ! Nous passons nos bras dans les trous, enfilons les gants, et caressons à l’aveugle des inconnus à l’intérieur de l’habitacle. On joue aux devinettes : caresse-t-on un dos, un bras, des fesses ? C’est magique ! Parfois on saisit ma main gantée, on la place d’autorité ici ou là… Un ami tente de me convaincre d’y entrer à mon tour. Je n’ose pas, je redoute ces mains qui vont me saisir à l’aveugle.
— Toi, si curieuse d’habitude, si éprise d’aventures !
Piquée au vif, je m’y risque. Nous voilà au bord du fou rire, car personne ne s’intéresse à nous, nous sommes enfermés dans la boîte, abandonnés… Soudain, les gants qui pendouillaient se gonflent ; des bras viennent de s’y glisser et tâtonnent. Je m’approche, et c’est divin d’être massée, pétrie, caressée, par des gants de latex ! Je me tourne en tous sens pour profiter partout de ces mains gantées qui me massent si bien. Au bout d’un moment je n’y tiens plus, la curiosité l’emporte ; quelle est la personne qui s’occupe de moi ! Je glisse une tête à travers le rideau, et découvre un visage tout souriant. Nous ne nous quittons plus avec mon « masseur », enthousiasmés par cette rencontre à l’aveugle…
Plus tard dans la nuit, entrouvrant le rideau par curiosité, je découvre des couples se livrant à divers ébats, en toute discrétion, caressés par des mains de latex ! Ces mains noires douées de vive propre qui se promènent sur leurs corps nus font merveille…
Partout les jeux vont bon train : flagellations, séances de fouet, de martinet, knife play, wax play, piétinements d’un homme allongé, à disposition des talons-aiguille qui passent par là… et jusque sur la piste de danse : ces couples qui semblent danser, tout en se livrant à toutes sortes de perversions, griffures, morsures, étranglements, fessées…

SM Movies

Un ami trouve à redire : le thème de la soirée c’est movies, mais l’écran géant diffuse des extraits psychédéliques plus ou moins abstraits ; pourquoi pas des extraits de films fetish, ça serait mieux, vu le thème ! Mais Dèmonia a choisi de coller à son thème autrement.
Au bar, en attendant mon tour, je regarde les DVD au titres évocateurs disposés sur le comptoir. Leurs titres m’amusent et je m’interroge : sont-ils là juste pour la déco, sont-ils à vendre ? Je me renseigne.
— Vous pouvez en choisir un, on les offre !
Oh merci ! J’hésite entre Fabienne Soumise avec son bonus Aristo sévèrement corrigée et Céline Gonzo SM. J’opte pour Céline, qui m’a l’air plus hard… Me voilà un peu encombrée entre mon verre, mon DVD, au moment de me remettre entre les mains d’un doux dominant.
— Vous voulez que je me charge de vos affaires ? me propose-t-il.
Je décline, j’ai envie de jouer le jeu à fond, dans toutes ses dimensions, ce n’est pas à lui de porter mes trucs ! Il prend quand même d’autorité mon DVD pour le mettre dans son sac (surtout ne pas l’oublier), et m’entraîne à vive allure vers une banquette, pour me faire connaître les délices de ses griffes.
Un peu plus tard, un inconnu me court après
— Vous avez oublié ça sur le siège !
Gloups, il a dû surprendre nos agissements…
Je considère l’objet qu’il me tend : est-ce une laisse, une pièce de harnais, un paddle souple ?
Je le remercie, il n’est pas à moi, mais je vais le garder un peu pour m’amuser, avant de le rendre à l’accueil… Je l’enfile à mon poignet, je n’y pense plus, et je suis repartie avec ! (Je le rends à qui de droit lors de la prochaine Nuit Dèmonia, promis, car j’ai des scrupules !)

Petit coup d’œil à ma montre ; il est bientôt 5h, l’heure pour moi de me sauver, quel crève-cœur ! (Comme le dit un ami, la soirée met toujours du temps à se « ancer », tant nous aimons bavarder, nous retrouver sagement. Les mondanités s’éternisent, par manque d’audace aussi peut-être… et puis une fois lancés, tard, rien ne nous arrête, et l’ambiance monte crescendo ! La soirée se termine à 5h30, je me dirige le cœur un peu lourd vers le vestiaire, envieuse de tous et celles qui dansent encore, ayant tout oublié visiblement… Un groupe d’amis que je n’avais croisé que de loin jusque-là m’entoure :
— Viens danser avec nous !
— Mais ça va fermer…
— Allez, juste cinq minutes !
J’oublie tout, leur entrain est communicatif, nous sommes plein d’énergie et d’envies, bien décider de profiter à fond des derniers instants !

Je ne me ressaisis que 5 mn avant l’arrêt de la soirée. Je galope vers le vestiaire, surprise de ne pas me retrouver dans une longue file d’attente ; me serais-je trompée sur l’heure ? La personne du staff vérifie : c’est bien 5h30 la fin… Il me remet mon sac, et un DVD pour me consoler, car je devais avoir l’air bien affectée (ça tombe bien, c’est Fabienne Soumise, qui me tentait aussi). Aussitôt, la musique s’arrête, les lumières se rallument, et une foule de zombies convergent vers le vestiaire… Il était temps !

Un grand merci à Dèmonia pour cette soirée, les cadeaux, et la surprise d’un si beau donjon ! J’espère que la grande boite percée de trous sera désormais de toutes les soirées….
Bravo à toute l’équipe pour l’organisation sans faille d’un bout à l’autre de la soirée et l’accueil si souriant, au vestiaire, au bar, à l’achat de tickets boissons…

Pour venir la prochaine fois

Le site de La Nuit Dèmonia
Instagram

 

(finalement, j’étais tellement pressée dans les vestiaires, le masque est resté au fond de mon sac !)

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