Le début de l’histoire peut être lu ici.
– à présent, on entre dans le vif du sujet, âmes sensibles s’abstenir !
***
Juliette approuve et se frotte les mains, impatiente.
— A quatre pattes sur le lit, ordonne Camille.
Le soumis s’exécute aussitôt, il exhibe ses fesses sans fausse honte, simple jouet dédié aux caprices de ces dames.
— Le fist… une pratique qui demande du doigté et de la concentration, explique Camille en faisant claquer ses gants de latex poudrés sur ses doigts.
Elle arrose copieusement sa main gantée et les fesses du soumis de lubrifiant et insinue un doigt, puis deux.
— Tu veux essayer Juliette ? Avec tes petits doigts, tu pourrais peut-être le fister complètement ?
Juliette s’avance comme une somnambule, elle enfile un gant et s’aventure dans ce territoire inconnu, d’un doigt discret. Il s’insinue à l’aveuglette, explore ce milieu chaud, souple, mouvant… Un deuxième doigt est bien accueilli, Juliette se sent à la fois aspirée et repoussée. Elle force un peu le passage, ses doigts glissent tout seuls, en pente douce, avant que des anneaux se resserrent autour d’eux, comme ceux d’un boa constricteur. Un troisième doigt fonce rejoindre ses frères. Tous les trois se meuvent, bougent, évoluent, en quête du point fatal, sous la direction de Camille qui joue les copilotes. Juliette y mettrait bien toute la main, mais, erreur de débutante, elle a oublié d’enlever sa bague et le diamant pointu menace de trouer le latex, il pourrait blesser peut-être la délicate peau des muqueuses.
Ses doigts reculent, avec difficulté, ils semblent que les entrailles cherchent à les retenir de toutes leurs forces, avant de les éjecter ; plop.
Camille remplace prestement les doigts de Juliette par un plug.
— Voilà, il restera bien ouvert comme ça, si jamais on a envie de recommencer ou de le prendre… et maintenant, il est temps de se pencher sur l’essentiel, et d’attaquer la séance proprement dite !
Juliette la regarde, étonnée : tout ce qu’ils viennent de faire, ce n’était pas la séance prévue ?
Le visage de Camille ne trahit rien, elle reste silencieuse. Elle s’assoit sur une chaise et fait glisser vers elle une table roulante suréquipée, véritable bloc opératoire en miniature avec ses compresses, ses flacons, ses instruments chromés à faire frémir le plus aguerri des soumis.
— Allonge-toi Chaton, ordonne-t-elle
Pschitt, un coup de désinfectant sur son sexe et ses tétons, éternels terrains de jeux. Camille s’enduit les mains de gel hydroalcoolique et se lance. Elle s’empare d’une aiguille d’une taille respectable, et, tenant fermement le sexe de Chaton, l’enfonce délicatement dans la peau fragile du gland.
Juliette retient son souffle, statufiée, afin de ne pas distraire son amie. C’est oublier Chaton, d’une nature quelque peu rebelle. Il attrape son poignet, guide sa main vers ses tétons, pour qu’elle les malmène et les froisse, pendant que Camille procède à la mise en place d’une nouvelle aiguille. Chaton bande comme un âne sous la subtile torture, aiguillonné par Juliette qui titille toujours ses tétons, tout en veillant à ne pas trop perturber la suite des opérations.
Cette broderie d’un nouveau genre prend forme peu à peu, au fil des aiguilles plantées dans la peau fine et sensible. Le gland disparaît sous les aiguilles qui se croisent en tous sens et composent une oeuvre d’art moderne. Camille saisit le sexe à pleine main, l’étire à son maximum, et contemple son ouvrage. Juliette se penche à son tour sur le membre hérissé d’épines.
— On dirait un tricotin, s’amuse-t-elle
— Chaton aurait aimé que je fasse un peu de couture pour parachever le tout et enfermer complètement le gland, mais je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, une aiguille l’a un peu blessé là, regarde. Tu veux essayer d’en mettre une à son téton, Juliette ?
Juliette approuve en souriant, les pensées en effervescence, excitée et nerveuse à la fois. Elle s’empresse de se passer du gel désinfectant sur les mains. Pschitt, un peu de potion magique sur le torse de Chaton aussi. Camille la guide pas à pas : il faut pincer le mamelon pour bien faire ressortir le téton, et planter l’aiguille dans ce sens-là.
— Et puis tu l’enfonces, fort, n’hésite pas !
Juliette est déterminée, portée par les conseils de son amie, excitée par ce soumis transpercé comme un martyre. Elle positionne l’aiguille, et appuie, fort. La peau résiste un instant, avant que l’aiguille ne glisse toute seule, traversant le téton de part en part. Juliette ferme les yeux, l’euphorie lui monte au cerveau, un shoot d’adrénaline qui l’électrise !
Camille sourit.
— J’adore les aiguilles moi aussi, je ne m’en lasse pas ! Je m’occupe de son autre téton !
D’un geste sûr, elle transperce le second téton.
Elles se sourient, complices, et s’amusent à faire aller et venir leur aiguille, arrachant des grimaces d’extase au soumis. Cela ne fait pas très mal en réalité, une infime et délicieuse douleur, un régal pour ce masochiste au corps tendre. Elle partagent ce moment en silence, recueillies pour infliger cette torture minutieuse, précise, médicale, délicate.
Une goutte de sang perle à chaque téton, là où l’aiguille d’acier est plantée, et roule le long de la peau blanche. Juliette se retient de les lécher ; ce n’est pas le moment de révéler sa nature de vampire.
D’un commun accord, elles retirent les aiguilles des tétons en même temps, et Camille s’occupe des aiguilles enchevêtrées sur le gland. Il apparaît bientôt, nu et rose, et Juliette, légèrement libertine sur les bords, rêve de le goûter et l’engloutir dans sa bouche, pour d’autres tortures à sa façon.
C’est plutôt le moment de faire une pause ; les deux minces traits de sang progressent et menacent le drap blanc. Camille laisse son soumis reprendre ses esprits avant de l’envoyer sous la douche.
— La prochaine fois, je lui ferai des injection salines, pour m’amuser à lui faire pousser des seins, grossir ses testicules… tu viendras regarder si tu veux ? Ce n’est pas très douloureux, mais cela demande du temps, de la concentration. L’effet ne dure pas très longtemps, mais c’est spectaculaire ! On façonne une créature fetish, on brouille les genres jusqu’au grotesque, on sculpte la chair, on la déforme et on la transforme à notre guise… de la chirurgie « esthétique » subtile et créative !
— Ah oui, je viendrai avec plaisir, je suis curieuse !
— Et maintenant, à notre tour de nous détendre, annonce Camille, si on reprenait une coupe de champagne ?
à suivre
– Photo prise sur le net, retirée ou créditée sur simple demande (Dieu me pardonne ^^)
3 commentaires
Merci cher lecteur ! Je suis contente de piquer votre curiosité (PS : parfois Canalblog indique « erreur » quand on publie un commentaire, mais en fait, il n’y a pas de problème ^^)
Je dirais bien que cette histoire ne manque pas de piquant, mais c’est un peu trop facile, non ? Je dirais plutôt que ces deux dames n’ont pas fini de nous en faire voir sous la plume de leur autrice. Puisque c’est à suivre, on va patienter sagement. Je ne dirai pas de quel côté j’aimerais me situer.
Si j’osais, je dirais que cette histoire ne manque pas de piquant, mais c’est peut-être un peu trop facile, non ? Plus sérieusement,ces deux dames ne font que commencer un jeu dans lequel on se doute que l’autrice ne va pas s’arrêter en si bon chemin ! Toujours à suivre Clarissa ? J’ai hâte mais je ne vous dirai pas de quel côté je me situe !